Je la regarde.
Mon cœur se demande pourquoi. Pourquoi cela tombe toujours sur moi.
Le rythme, la prestance sont harmonieux. Le grain de folie est la, le zest, le soupçon qu’il faut, qui est nécessaire à tout individu.
Mais voilà, quand je la regarde mon cœur se demande encore pourquoi. Enfin je dis mon cœur, lui il s’en fout. Il bat, il s’emballe, il aime. C’est un instinctif.
Non, c’est en fait ma raison qui cherche à comprendre. Peu lui importe l’emballement, la fougue, la passion. Il lui faut analyser. Comprendre le pourquoi du comment.
Bien sûr, elle sait que si le cas de figure inverse s’était produit, elle s’en ficherait peut être aussi un peu. Pas complètement, mais sûrement qu’elle se torturerait pas autant que là.
Car là le cœur il court comme un con après l’inaccessible. La belle, la troublante, l’envoûtante, elle s’en fiche comme de sa première paire de bas. Elle cherche Brad, Benicio, George, ou ce qui s’en rapproche un tant soi peu. Elle ne le voit pas. Elle ne le regarde pas, elle !
Je la regarde moi. Et je me demande pourquoi je ne m’appelle pas Brad, Benicio ou encore George. Et je crois que longtemps, malgré le mal que cela fait, je me le demanderais. Longtemps. Très longtemps.