Il était un fait inexorable. 2013 ne survivrait pas à cette journée. J’en venais aussi à me demander si j’allais moi-même y survivre. Je ne me sentais pas à ma place dans cette soirée. Véro virevoltait parmi les divers convives au bras de son nouvel ami. L’ambiance un brin surannée à mon goût ne me convenait pas. Je n’aurais pas dû être exorable. Je regardais ma montre. Minuit approchait. Envie de m’évader. Marrant ça, …, s’évader du 36 !
Mon téléphone vibra. L’icône de notification se mit à clignoter. « Help me ! T où ? ». Ça ne venait pas de Véro. Plus surprenant, ça émanait de Mytilda. Je composais son numéro. Rapide conversation. Rendez-vous au plus vite sur le pont des arts. Au bar je pris une bouteille de champ et deux flûtes. Enfilai mon manteau et prit la poudre d’escampette.
Vers minuit, je débouchais sur le pont. Le temps était couvert, mais il ne pleuvait pas. J’avisais un banc libre et pris place. 10 minutes plus tard, Mytilda me rejoignit. Sa soirée l’avait déprimée. Le rapprochement Mytilène-Valérie, bien que discret, lui retournait les entrailles. Cette idée de share-time, concept « Mytilènien », ne recevait pas l’entier accord de Mytilda. J’essayais de la rassurer, de minimiser sa peine. Mais à quoi bon. Je fis sauter le bouchon de la bouteille. Une Bollinger grande année 2002. On ne se refusait rien me dis-je. Je lui tendis une coupe qu’elle sirota en silence. Ce dernier fut annihilé à Minuit pile, quand les fêtards se mirent à hurler, les voitures à klaxonner. 2014 avait frappé à la porte et apparemment on lui avait ouvert. Les flûtes étaient vides. Je les remplis de nouveau.
- T’en pense quoi du partage ?
- Sincèrement, …, et bien …
The End.
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Mon téléphone vibra. L’icône de notification se mit à clignoter. « Help me ! T où ? ». Ça ne venait pas de Véro. Plus surprenant, ça émanait de Mytilda. Je composais son numéro. Rapide conversation. Rendez-vous au plus vite sur le pont des arts. Au bar je pris une bouteille de champ et deux flûtes. Enfilai mon manteau et prit la poudre d’escampette.
Vers minuit, je débouchais sur le pont. Le temps était couvert, mais il ne pleuvait pas. J’avisais un banc libre et pris place. 10 minutes plus tard, Mytilda me rejoignit. Sa soirée l’avait déprimée. Le rapprochement Mytilène-Valérie, bien que discret, lui retournait les entrailles. Cette idée de share-time, concept « Mytilènien », ne recevait pas l’entier accord de Mytilda. J’essayais de la rassurer, de minimiser sa peine. Mais à quoi bon. Je fis sauter le bouchon de la bouteille. Une Bollinger grande année 2002. On ne se refusait rien me dis-je. Je lui tendis une coupe qu’elle sirota en silence. Ce dernier fut annihilé à Minuit pile, quand les fêtards se mirent à hurler, les voitures à klaxonner. 2014 avait frappé à la porte et apparemment on lui avait ouvert. Les flûtes étaient vides. Je les remplis de nouveau.
- On trinque …Je me mis debout et levai mon verre. Mytilda se redressa, nos verres vinrent se choquer doucement.
- A quoi, fit-elle désabusée
- A notre avenir, à 2014 …
- Tu crois à ces conneries ?
- Tu sais l’espoir fait vivre, non !
- Cul sec !Une fois cela fait, nos regards se croisèrent et elle me prit dans ses bras. Je fis de même en refermant le cercle.
- Cul sec, répondis-je.
- Bonne année, dis-je en regardant notre dame au loin.Nous restâmes un long instant ainsi. Puis nous revînmes sur le banc. Il restait du champ. Elle resservit nos verres. Et en silence nous contemplâmes la seine qui paisiblement s’écoulait. Sa tête se posa contre mon épaule. Mytilda cherchait un peu de réconfort. Il ne pleuvait toujours pas, mais la nuit allait sûrement être bien arrosée.
- Bonne année.
- T’en pense quoi du partage ?
- Sincèrement, …, et bien …
The End.
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