13 novembre 2005

Poussière


Ecoute ma prière
avant que je ne devienne poussière,
avant qu’en bière
je ne retourne au creux de la terre.

Ecoute les pleurs
d’un cœur envoûté par un visage rieur,
qui ne sait vivre
sans de ton doux parfum être ivre.

Ecoute la prière
de celui qui traverse le désert,
qui sans cesse espère
te voir par delà un nuage de poussière.

Ecoute divine,
la complainte que je joue en sourdine,
Ecoute cette prière
qu’en vain je confie à la mer.

Abibi, belle âme sœur,
deviens la raison qui guide mes pas,
deviens le chœur
que je ferais vibrer de mes doigts.

Ecoute cette prière
avant que je ne devienne poussière,
avant qu’en bière
je ne retourne au creux de la terre.




© Août 1999 - Babou

06 novembre 2005

Disparue


Nous sommes au milieu de la nuit. La tête câline qui me laissait un poids des plus agréable sur le haut de l’épaule, à la jonction de la poitrine, n’est plus depuis une éternité. Je ne saurais même plus me souvenir de son visage … Le temps, cet avaleur avide, l’a emporté dans ses entrailles …
Parfois, du fin fond de mon sommeil, ma main part derrière à la recherche de cette ancienne présence, mais ne trouve que le froid des draps … Alors, à demi éveillé, je la ramène vers moi et la case sous mon menton, puis reprend ma position fœtale et essaye (j’y arrive assez bien) de retrouver le doux apaisement du sommeil. Il arrive aussi, je ne sais pourquoi, de me battre contre une sensation de chute libre (pas bon ça …) à laquelle souvent je mets fin d’un brusque coup de pied ou d’un mouvement de bras, qui avec la rapidité d’un éclair, cherche lamentablement à se raccrocher à quelque chose … comme si mon lit était au milieu des cimes d’une forêts …
Enfin, tout ça pour dire que je crois que la tête câline, cette saleté qui finalement alla s’étendre sur une autre épaule, me manque un peu … M’enfin, nous atteignons les dix ans, …, je vais devoir à regret lui accorder la prescription … Mon ire virtuelle quant à elle, n’aura qu’à me faire choir tout aussi virtuellement au sein de mes rêves … si ça l’amuse … de toute façon, je suis passé maître dans l’art de me récupérer aux branches … Tiens, virtuelles … elles aussi …
Dîtes donc … Ne serais-je finalement pas un être virtuel vous racontant une vie virtuelle …
Franchement … suis-je au moins réel … Aïe … je viens de me pincer … C’est sacrément bien imité … La douleur, la rougeur … Balèze la programmation … Ou alors c’est vraiment réel … Et effectivement alors, … elle a disparue … Elles ont disparue … à jamais …
Et là, le réveil a sonné.

02 novembre 2005

Il pleut, il mouille ...


Tel un ver de terre
Je suis tout mouillé,
J’ai le nez en l’air
Pour te regarder,

Même si tu es plus petite
Ce n’est pas tragique,
Car le pays que tu habites
Est vraiment magique.

Blotti dans ton moelleux
Buste chaleureux,
De ta suave fleur
Je goûte les saveurs,

Car il faut à la théorie
Lier la pratique,
À tes baisers fleuris
Des mots romantiques.

Ca y est, nous y voilà
Pour la première fois,
Au pays des volcans
C’est étourdissant,

Le ver devenu serpent
Se glisse et se love,
Dans un murmure d’alcôve
Que c’est excitant !

la la la la la la
la la la la la ...





© Décembre 1998 - Babou