Tapi sournoisement … il est là … ce sale petit diable. Et il rit des vilains tours qu’il me joue …
Si petit et si bien planqué au fond. Rien à faire pour s’en débarrasser. Feindre de ne pas l’entendre, de ne pas le voir. Mais comme tout, c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Il est branché sur mes nerfs auditifs et optiques.
Et puis il a des complices. Ce n’est pas possible autrement.
Ce soir j’entends sa voix dans le combiné. Elle me demande comment ça va. « Bien … enfin on survit … » que je réponds comme un effronté. Alors que je hurlerais bien autres choses … des horreurs qui se passent là en bas, au fond des entrailles, …, des vibrantes douleurs qui turlupinent (c’est pas humain … à ce niveau là, non !!!) les méandres de mon âme …
Je me demande si je ne suis pas damné … condamné à être le Arlette des amours improbables … et qui lutte … qui lutte … en vain … les dès étant pipés …
Putain j’avais déjà fait 4 parties malheureuses … où comme un vulgaire looser je m’étais ramassé de la plus pathétique manière … sans aucun brin d’élégance. Alors là … le sol … au niveau de la mâchoire … j’ai encore plus de mal à l’encaisser.
Tapi sournoisement … il est là … ce sale petit diable. Il sait qu’il a encore gagné … et qu’il va pouvoir remuer son sabre dans ma plaie béante. Je hais ces moments … qui durent en plus des mois … des années pour les plus cruels. Et dire que ça vient juste de commencer … putain !