Par devant ou par devers moi
Il faut croire que je l’ai fâché
Cet individu au nom multiplié
Pour qu’aussi lourde soit ma croix
Je la porte depuis si longtemps
Que l’idée d’espoir au dedans
Semble être une source tarie
Coin de terre aride, sans vie
J’avais pourtant semé, cultivé
Mais rien n’y fait, pas de chance
Oui, rien n’a réellement poussé
Juste pour seule récolte le silence
Mais je ne suis pas à plaindre
Je ne suis victime que du sens figuré
Ceux du sens propre, par milliers
Mon être parfois les entend geindre
Et que croyez vous que je fasse
Rien, juste une larme fugace
Ma vie d’égoïste bien meilleure
Finalement que la meilleure des leurs
Par devant ou par devers moi
Il faut croire que j’ai les yeux fermés
Sur ces individus aux noms oubliés
Plus légère s’en trouve ma croix
Ma conscience se chargeant
Comme elle le peut du surplus
Espérant qu’un jour n’en pouvant plus
Humain je redevienne au dedans.
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