25 avril 2013

Jocrisse


Jo Christ (enfin il se faisait appeler ainsi) arriva tel un brindezingue, serrage de frein à main, d’un travers approximatif.

La première chose qu’on vit sortir de l’Alpine, modèle tas de boue mastiquée à la truelle, fut une paire de tiag, imitation croco. Enfin, vu l’ancienneté des chausses, on ne pouvait que supputer.

Jo Christ, banane rebelle, imitation cuir (à frange !) sur le dos, Ray Ban made in china en bouche, se dirigea vers le bar.

- Salut les p’tits mousses. Fait soif. René, mets moi un Ricard … Et tu ne le noie pas, hein !
A la santé du Dieu Long !
Son téléphone (qui ne faisait même pas mèl) sonna.
On entendit une voix de vilaine lui ordonner de rentrer. Qu’il y avait le ménage à finir, le linge à repasser et d’la vaisselle dans l’évier. Ah et ne pas oublier de prendre un bâtard ... chez le boulanger.

Il nous regarda :

- Allez les p’tits mousses, j’vais aller faire une virée en Alpine au casino. Whaouh, Rock’n’Roll.

- Ouais, salut Jocrisse, répondîmes-nous en cœur
Heureusement, il ne comprendrait jamais le jeu de mot.

365 Obsolètes


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire