31 mai 2013

Rifler


Sa main se mit à chercher. Sur sa droite aucune présence.

Dans son demi sommeil ou semi réveil (c’est selon) une alarme se mit en marche. Il devrait y avoir quelque chose. L’idée se fit plus précise. Il y aurait du y avoir quelqu’un.

La vue et la mise au point se firent. Le soleil perçait par la fenêtre. Le drap à droite était défait. Les souvenirs revinrent. Ils étaient bons. Oui ils étaient d’un bon crû.

Seule ombre au tableau, plus de trace de la source. Plus de trace de l’origine de cette douce sensation de plénitude. Juste une effluve mâle. Sur le meuble un bout de papier. Une écriture fine.

Pincement au cœur. Idée diffuse d’excuse, d’abandon.
Non un numéro.

Téléphone.

« T’es où »
« Boulangerie – J’arrive »

Tête qui se laisse retomber sur l’oreiller. Sourire joyeux. Elle se dit qu’elle venait peut être de se faire rifler le cœur.

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30 mai 2013

Rôlet


Dans la marine. Enrôler dans la marine.
Il ne savait plus trop pourquoi il s’était embarqué dans cette galère jadis.

Source aujourd’hui de ses désillusions, il savait que Valérie ne reviendrait pas. Elle avait aimé faire joujou avec son pompon, comme beaucoup trop d’autres. Elle s’en était lassée … de tout. Il avait merdé. Ne lui restait qu’un infime rôlet de survivant dans ce vaste monde

Et puis la marine c’était hier … Il replongea son regard au fond du verre alors qu’un « Une menthe à l’eau » traversa en bruit de fond son conduit auditif sans qu’il y prête plus attention que ça.

Au fond de la salle le jukebox se mit en branle, et la trompette triste de « Johnny come home » envahit le bar.

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29 mai 2013

Pasquin


Oh l’autre … le déglingo, il me dit que j’allais me prendre des volées de bois verts …

« Pfuuff n’importe quoi … pasqueu, hein, … les volées c’est avec un ballon qu’on les fait !!! ».

L’entraîneur baissa les bras. Apparemment mon explication lui avait coupé la chique. Il me dit d’aller chercher les ballons.

C’est là que je le vis le nain. Derrière le but. Parce qu’un nain déjà c’est plus petit, donc plus dur à voir (et à avoir).
Tout à fait … parce qu’un hun nain, ben c’est plus près du troll que du nain classe …

Là l’entraîneur, qui sournoisement s’était positionné en scred derrière moi, me mit une claque derrière les oreilles en me disant : « T’arrêtes de faire ton pasquin … et tu me les ramasses fissa les ballons » !

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28 mai 2013

Tabut


« T’as bu » me cria Véro dès que j’eus franchi la porte de la chambre.

« Ben un verr… ». Je n’eus pas le temps d’aller plus loin. L’oreiller que je venais de recevoir m’en empêcha. J’étais condamné sans avoir pu me défendre …

J’étais à peine allongé que ma furie personnelle déboula dans le salon.

« Tu t’es vu quand t’as bu » …
« Mais … j’ai seulement pris un panaché »
« Tais-toi … tu mens comme tu respires … Et puis tu as vu l’heure ? » me cria-t-elle

C’est à ce moment que l’on entendit le voisin taper sur le mur et nous crier :

« C’est pas bientôt fini ce tabut … On s’en fout de savoir si ton mec a bu ou pas »

Véro alla tout de suite taper sur le mur en réponse en lançant un élégant « ta gueule », avant d’aller se recoucher, claquant la porte de la chambre au passage.

Moi, je suis allé me faire un p’tit cocktail. Toute peine mérite salaire !

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27 mai 2013

Florès


Abby était d’une nature douce. Un petit côté fleur bleue.
Elle venait de se dégoter une petite robe qui lui allait à ravir.
Ils étaient nombreux les gars qui lui avaient dit qu’elle faisait florès. Mais cela glissait sur elle.

Elle ne voyait que l’âme en perdition de Johnny. Au plus profond d’elle, dans des parterres floraux sur lesquels elle déambulait gracilement, elle sauvait l’âme de son prince maudit et le ramenait vers la lumière.

Dans la réalité, l’avait-il seulement vu avec sa nouvelle robe, lorsque comme tous les soirs elle était rentrée dans le bar et avait commandé sa menthe à l’eau ?

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26 mai 2013

Endémenée


Véro se mit à courir comme une endémenée. Elle voyait le bus qui était à l’arrêt. Elle allait le rater si elle n’hâtait pas le pas.

Bref … elle le vit repartir avant d’avoir pu le rejoindre.
« Putain » lâcha-t-elle … « Pouvait pas me voir dans ces rétros ce con de chauffeur ! ».

Et évidemment le coin était désert à cette heure-ci. Pas la moindre chance qu’un taxi ne vienne s’y perdre. Et puis cet abruti de petit ami qui était exceptionnellement en province, lui qui ne se déplaçait jamais pour le boulot. Triple crétin.

De colère elle piqua sa crise et jeta son sac par terre, lui filant des coups de pieds et en criant à tue tête.

Un quart d’heure plus tard elle se décida à rentrer à pied. 8 kilomètres … hein pourquoi s’en faire pour si peu !

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25 mai 2013

Malévole


Au boulot, les ondes autour de moi sont malévoles.

Évidemment la vile Mytilda en est la cause. Cette grande prêtresse, reine malévole d’une clique ptériomorphe, me cherche sans discontinuer.
Sa dernière invention en date, est de faire comme si je n’étais pas là. Elle doit essayer une nouvelle méthode Coué, en essayant de se persuader que son but ultime est atteint.

Hier par exemple, elle a été prise d’un fou rire après être venue déposer une feuille à mon poste … puis être revenue la chercher dans un rire sadique en lançant à la volée … « Suis-je bête, il n’est plus là l’autre abruti ».

En revenant s’asseoir à son poste elle s’est lamentablement rétamée, ayant bêtement oublié qu’elle avait repoussé sa chaise pour revenir prendre la feuille.

Dans mon coin, j’ai doucement ri. Limite rire sadique …

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24 mai 2013

Camarde


Véro est une impulsive qui bien souvent ne voit pas plus loin que le bout de sa face camarde (Qui cependant est forte jolie soit dit en passant).

Tenez, prenons hier au soir par exemple.
Après une interminable séance verbale dans laquelle elle me rapporta les menus détails de la séparation tumultueuse de sa collègue Valérie, elle prétexta vers 22 H 30 une fatigue soudaine pour aller se coucher (Je suspecte plus un manque de matière quant à la soirée précédente de la sus nommée Valérie … dont la vie amoureuse, précisons-le, ferait pâlir d’envie feu Barbara Cartland).

Mais voilà, le voisin d’à côté, heureux propriétaire d’un home cinéma digne d’une sono de plein air, avait semble-t-il eu envie de regarder Rambo.
Bref ni une ni deux, elle alla sonner chez le rustaud. 30 secondes plus tard plus un bruit.

N’empêche bizarrement, le lendemain notre porte était taguée d’un postulat plutôt peu flatteur.

Je crains une future surenchère … hélas !

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23 mai 2013

Piaffe


Titi est un vil piaffe.

A toujours narguer grosminet avec ses belles plumes jaunes. A faire le fanfaron dans sa cage en argent massif (ce que peu de gens savent !). A faire son beau auprès de grand-mère …

Non franchement il mériterait que Sylvestre le choppe dans un coin un jour pour lui rabaisser son caquet.

Mytilda est un peu à l’image de Titi. Mais dans mon plan top secret, je pense pouvoir faire mieux que Sylvestre. Tout vient à point à qui sait attendre.

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22 mai 2013

Rimbobo


Il fait froid. Il pleut. Dans certain endroit il neige.
On arrive à fin Mai. Ça ne sent pas franchement le printemps. Alors l’été autant ne même pas envisager autre chose que du gris.

Pour ma part, je suis au soleil. J’ai bien fait de prendre cette période. L’eau est certes un peu fraîche, mais je tente le coup.

Loin du rimbobo cathodique  (Ô cher marronnier !) déclenché par les caprices météorologiques de l'hexagone, je suis allé nager dans les criques de l’Algarve. Vivifiant et tellement jouissif.

Allez j’y retourne.

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21 mai 2013

Pasquille


A quoi peut bien ressembler une pasquille.

Tenez l’autre jour, j’ai voulu tenter la démonstration avec la voisine.
Je m’approche subtilement de ma victime. Puis je lui dis par surprise : « Dis camion ».
Là … sans temps de réflexion elle dit « Camion ». Moi je lui fais alors « pouet pouet » … et esquive la baffe qui s’en suit normalement. Depuis elle fait la gueule.

Bref … le genre de chose à ne pas vraiment recommencer à l’avenir.
J’ai un œil courroucé qui plane au-dessus de moi.

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20 mai 2013

Salauderie


- Steven pourquoi ?
- Jennifer on ne va pas revenir sur le sujet. Tu sais très bien que depuis l’affaire avec Kevin, rien ne pourra être comme avant.
- Mais Steven … c’était une erreur. Une passade qui n’a duré que le temps d’un feu de paille.
- Mais qui m’a brulé les ailes … Je suis retombé sur terre depuis.
- Tu ne peux pas me faire ça. Surtout pas avec Pamela …
- Et pourquoi pas. Elle est veuve après 6 mois de mariage. Pas la moindre trace d’infidélité, elle !
- Je te dis que c’était une erreur.
- Tu parles … Susan m’en a raconté des belles depuis …
- Cette trainée …
- Oui … et qui a beaucoup trainé avec toi !

Paulette se leva et coupa son feuilleton « les flammes de la passion » juste avant le générique. Elle ne savait pas pourquoi elle aimait ce ramassis de salauderies. Peut être que ça lui permettait de faire passer le temps.

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19 mai 2013

Faufiler


« Faut filer … faut filer » me cria t-elle.

Je ne sais pas pourquoi mais je pris son pas. Après 5 minutes à vive allure elle s’arrêta.
Essoufflée, je l’ai scrutée de la tête au pied. Elle portait des bas résilles qu’on aurait dit découpés dans un filet de pêche. A sa main pendait un ancestral cabas, un filet de course.

Elle avait un air mutin.

« J’viens d’leur piquer des faux filets » me dit-elle.
« Cette salope n’aura rien à lui filer à bouffer » rajouta-elle.

Un quart d’heure plus tard, à la terrasse d’un café elle me raconta qu’elle s’était faufilée chez une pouffiasse (dixit ses dires !) qui lui avait piqué son mec et qu’elle n’avait rien trouvé de mieux à faire que leur piquer leurs provisions (Dont les faux filets !).
Au moment de payer l’addition, elle me regarda, et me demanda si ça m’intéressait de venir dîner.

« Ça sera faux filets » me dit-elle.
« Au fait, moi c’est Véro … » rajouta-t-elle en me tendant la main.

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18 mai 2013

Ebaudi


Mytilda était toute ébaudie.
Elle venait fièrement de m'annoncer qu’elle et son gang ptériomorphe étaient sur le point de mettre la touche finale à un plan machiavélique de haut vol.

Il ne visait ni plus ni moins qu’à me faire disparaître de la surface du globe.

J’ai beau eu lui dire qu’à part m’envoyer en orbite dans la station spatiale internationale, toute autre action serait vouée à un lamentable échec quant au projet initial. Je serai sur cette terre pour encore de longues années, même si cela la rendait amère.
Elle eut un rire sardonique et s’en alla dans un autre bureau.

Je repris de mon côté mon ouvrage. Mon plan à moi était parfait …
 

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17 mai 2013

Maflé


Longtemps je me suis couché tôt.

Mais plus maintenant.
Le tumulte de la vie a fait que cela n’est plus permis.
Oh, pas par manque de volonté. Juste que ce n’est plus possible.

En fait, je pense que c’est depuis que j’ai rencontré Véro.
Le soir c’est compliqué.
Pour être honnête, le soir, …, elle parle. Elle parle beaucoup même !

D’ailleurs elle est hyper musclée des joues. Le genre maflé si l’on peut dire. Un truc assez unique tout compte fait. Du muscle de joue.
Super rare !

Bref le soir je suis bon élève et j’écoute.
Enfin parfois j’avoue écouter sans faire vraiment attention. Une sorte de mode veille.
Histoire de me reposer un peu.

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16 mai 2013

Abstème


Il y a celles que l’on aime, et les autres.
Johnny, lui,  n’avait que les autres. Il regardait le fond de son verre. Enfin … il essayait, en raison des glaçons qui rendaient l’exercice délicat.

Johnny était abstème. Le vin n’était pas assez fort. Boisson de fillette.
Johnny tournait au Gin, au Bourbon. Des boissons d’homme quoi !
Sur le thème Johnny se dit qu’il était balèze.
Par contre pour ce qui touchait au « aime », il sentait un peu la loose.

Abby pénétra dans le bar et alla s’asseoir au fond. Elle commanda une menthe à l’eau.

Johnny au comptoir lui tournait le dos. Le barman s’approcha et lui dit doucement « Je crois qu’Ab’ t’aime ».
Cependant Johnny était ailleurs. Dans des méandres vaporeux.

Abby se leva et vint régler son verre. Ses yeux croisèrent le regard de cocker de Johnny. Perdu dans le vide.

Elle reviendrait demain.

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15 mai 2013

Naqueter


Véro était dans la chambre. Depuis son retour du boulot.
Apparemment elle était dans un état d’énervement de stade 7 (Sur une échelle de 5).
J’avais évalué cela au fait qu’en passant devant moi elle m’avait vociféré l’ordre de fermer ma gueule.

Ça faisait maintenant 2 heures que je naquetais devant la porte comme un vulgaire pot de fleur. Devais-je tenter de lui parler ? Devais-je frapper à la porte ?
Je connaissais les colères homériques de ma dulcinée.

J’en étais là, à 2 doigts de finalement toquer quand la porte s’entrouvrit. Un oreiller vola et la porte se referma.

Mon dieu, que notre amour était grand. Véro prenait soin de ma petite personne. Malgré son état, elle avait pensé à mon confort pour ma nuit canapé.

Ah, l’amour …

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14 mai 2013

Rémora


Rémoulade Coriandre
Mytilda reprit du céleri rémora. Cette recette à base de raie Manta, de morue et de céleri était tout à fait divine. Elle se remémora le jour où, dans son bar à moule, la tenancière lui annonça la rupture de stock. Plus le moindre crustacé à se mettre sous la dent.

Bref, écoutant un anonyme client égaré lui conseillant le plat qu’il dégustait, elle commanda le même. Elle dut bien admettre qu’effectivement c’était très bon. Excellent même. Depuis, elle alternait entre la raie et la moule.

C’est à ce moment que je me suis réveillé. J’étais à la bourre. Ce fichu rêve était un véritable rémora à mon arrivée en temps et en heure au boulot. Le pis : à midi, l’entrée fut céleri « raie-moule-ade » …

Va comprendre Charles !

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13 mai 2013

Misologue


Les bigots, les extrémistes de tout poil et autres fous brandissant le courroux divin pour tout impie ne suivant pas les préceptes de leur hypothétique dieu, ne sont pour moi que des Misologues.

La croyance en une éventuelle entité divine est respectable tant qu’elle reste dans la sphère de l’intime. L’existence ou la non existence de Dieu n’est à ce jour nullement prouvée, alors pourquoi pas !

A titre personnel, des textes écrits il y a plus de 2000 ans, des apparitions plus ou moins nébuleuses et magiques, etc., ne constituent hélas pas pour mon petit cerveau une raison suffisante pour me transformer en dévot.

Véro est encore plus radicale. Priez de ne jamais avoir à débattre du sujet avec elle. Ce ne sont pas que les doigts que vous risquez de vous mordre.

Quant à Mytilda, elle devrait comprendre que ses croyances de type droit de vie ou de mort sur ma personne, proche de théories fumeuses et sectaires, ne font d’elle qu’une misologue en jupette.
Non c’est vrai, …, aucune chance qu’un jour je ne succombe à ses viles fourberies.

Pfuuufff.

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12 mai 2013

Les vautours


Texte regroupant les Obsolètes du 3 au 12 Mai, en raison d'une indisponibilité de l'auteur durant cette période ;-).

Les sphères étaient hautes.
Les vautours les remplissaient de leurs vols de brindezingues, ivres à l’idée de foncer sur le moindre cadavre dont ils se repaissent. Où à l’envi, ils cherchent qui en tirera le plus profit.

Dans les hautes sphères, les vautours sont logophiles … Ils font des phrases, des périphrases ne débouchant que sur du vide, du néant. Ils endorment leurs proies qui ne voient pas que dormir c’est mourir.

Et ces poires de proies qui ne pensent pas à sabouler ses maudits vautours. A leur faire ravaler l’amertume de leurs maudits maux.
Les proies sont stupides. Elles devraient simuler la mort, attendre que les vautours s’approchent tout rasibus, puis les choper et leurs assener des taquets. Leur rendre la monnaie qu'elles n’ont plus de toute manière.

A moins que de faire mouvoir quelques belles callipyges (Oui le vautour est souvent par essence un brin pervers !), puisse attirer ses vils mâche-drus de chair fraîche. Pour qu’une fois à portée de coup de gourdins, à leur grande stupéfaction, les yeux ébaubis par tant de ruse, les vautours succombent sous les coups des proies en pleine rébellion.

Alors les proies, s’évaltonnant, s’éloigneront des cadavres des vautours vaincus, le regard fier, rempli de cette flamme brûlant de la plus pure essence, brûlant de cette liberté de nouveau retrouvée …

Assis en bas sur les marches, quelques proies commençaient à réfléchir, …
Avaient-elles pris la mesure qu’il fallait arrêter de nourrir et d’engraisser ces vautours qui n’attendaient que ça … ses vermines safres se nourrissant de leurs vies.

Tic, tac. Le temps des vautours commençait à être compté … Même si les sphères étaient hautes !

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02 mai 2013

Lendore


Endormi (Photo originale ICI)
Je suis lent. Lent au dehors.

Mais à l’intérieur c’est une autre paire de manches. Je frôle parfois l’ébullition. J’ai des tempêtes souterraines, des ouragans rageurs qui embarquent tout sur leurs passages.
Des pensées, des amours, des amitiés, des envies, des passions, des dégoûts, sulfureux et bien enfouis au fond.

Le monde n’a pas besoin de les connaître. Seuls des « happy few » devraient en avoir connaissances. Mais encore faudrait-il que j’accorde ce que je n’arrive pas encore à accorder !

Lent tel un endormi, on pourrait me prendre pour un lendore.
Mais prend garde petit insecte si tu viens à passer près de moi, que je ne t’attrape mortellement !

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01 mai 2013

Fadet


Il pleut.

Retour de terre pseudo atlantique. Des litres et des litres de flottes viennent s’écouler et ruisseler le long de l’habitacle. Derrière les filles dorment. Avec mon co-pilote on parle pour meubler le désarroi que la météo nous impose. Futur plus ou moins proche, idée d’un prochain WE « testostéroné », prochain anniversaire, etc.

Après la soirée de la veille, entre rire, souvenir, bonheur d’être ensemble, l’instant présent me paraît fadet. Mon co-pilote finit lui aussi par faire une sieste. La nuit a été courte.
Me voilà derrière mon volant, dans les nappes d’eau autoroutières, vigilant. Je pense à un débriefing de tarés. Des projets tous plus barrés les uns que les autres. De A à Z comme Zythum.

Bref, un 1er Mai un brin fadet !

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