30 juin 2013

Tissure


- T’es sûre, s’exclama-t-elle.
- Oui … il a fini toute la grenadine …


Véro me regarda l’œil noir.

- T’as fini tout le Teisseire ?
- Mais non … j’n’en bois jamais ! De toute façon j’suis plus sirop sport !
- Oui … fais ton mariole ...
- Il reste un fond de menthe dans le buffet, en bas, rajoutais-je.
- Val … de la menthe ça ira …


Valérie fit signe que ça irait. Véro retourna vers le coin cuisine.

De mon côté je m’occupais en regardant la tissure du nouveau tapis que Véro venait d’acheter et de me faire poser au pied du canapé. Mais je n’eus pas trop de temps pour admirer l’ouvrage, Véro revenant en me faisant signe d’aller prendre l’air. Apparemment, Valérie traversait encore une période amoureuse trouble et ma présence n’était pas souhaitable pour le remontage de moral.

- Bon, je vais aller racheter du Teisseire … A plus.

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29 juin 2013

Plumitif


Ne coupons pas les cheveux en 4, je suis un plumitif. Pas à 100% hein ! Parce qu’au final j’écris très peu au bureau.
Employé je le suis bien, dans un bureau aussi … mais après, je donne plus dans le décompte. Je compte, je multiplie, je soustrais, j’octroie ou pas.

Je surveille aussi les agitations spasmodiques de Mytilda. En ce moment y’a du mouvement, alors je note dans un petit calepin les moindres allusions sournoises au plan d’action ptériomorphe. Cependant je suis un piètre écrivain, j’écris trop petit et parfois j’ai du mal à me relire. M’enfin ce n’est pas ces dernières qui arriveront à leurs fins.

Enfin pour conclure, il est un projet où finalement j’aimerais ne pas trop donner dans le plumitif. J’espère que nous y arriverons.

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28 juin 2013

Tricoterie


Je suis mauvais en tricot. Une maille à l’envers, une maille à l’endroit, très peu pour moi. Ça requiert une trop grande habileté. Une maîtrise experte et fine.
Je fais plus dans le gros œuvre. D’ailleurs, Véro, pourtant peu experte en la matière, me le dit souvent que ce n’est pas demain que je pourrais être expert en tricoterie.

Je ne vois pas forcément pourquoi elle voudrait que je me mette à tricoter, mais bon, elle doit sûrement avoir ses raisons.
D’ailleurs l’autre jour, pour lui faire plaisir, j’ai ramené des pelotes de laines à la maison et un numéro hors-série de modes & travaux.

Interloquée, elle m’a regardé de biais, secouée la tête et déclarée : « Mon pauvre … t’es pas très fin comme garçon ».

C’est ce que je me tue à lui dire depuis le début, j’suis nul en tricot. Pffufffff


PS : Petite malice, tricoterie absolue, je connaissais malgré tout la définition grâce aux
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27 juin 2013

Gaber


Je gabe beaucoup … Essentiellement avec l’inconnue qui est tombée du ciel un beau jour, une sorte d’ange déchu, aux ailes abîmées. Du matin (enfin si un minimum réveillé, je suis !) jusqu’au soir, si l’environnement nous y est propice, nous gabons. Oui … je crois que l’on peut dire que nous sommes des gabonais par essence (bien que des vils rabat-joie indiquent plus le terme de gabeur !).
Peu importe la matière, il n’est nécessaire que d’avoir une entente commune. Entente qui dépasse l’analyse et la compréhension pour autrui. Là est sa toute puissance.

Bref … nous nous gabelons, des autres, de nous-mêmes, de tout, de rien … du matin au soir. Et dans tout ça Mytilda qui veut m’occire, Véro et ses traquenards, Valérie et ses séparations (et liaisons) tumultueuses, la crise, la météo … croyez-moi, mais ça occupe un peu son homme.

Allez j’y retourne …

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26 juin 2013

Gaudir


Regarder les nouvelles à la télé : Pas franchement réjouissant.

Se passionner pour les aléas climatiques : A moins d’aimer déprimer en été par 15 degrés sous la pluie, actuellement il vaut mieux éviter.

Bref … des exemples de morosité et de sinistroses ambiantes il y en a un peu trop à mon goût. La période n’est pas propice à la joie.

Cependant, il y a encore deux trois trucs qui font que je peux encore gaudir (Mais oui … je peux dire « go » … toi au fond tu sors !!!). Projeter jour après jour des âneries (ou pas) avec qui je sais, regarder Véro chercher par quel biais m’enquiquiner et constater qu’elle arrive toujours à me surprendre, voir une vile clique ptériomorphe se débattre dans les affres conceptuels d’une planification  irréelle et impossible, pouvoir vous raconter ma vie fictive (et parfois pas), etc.

Comme quoi … y’a encore un peu d’espoir !

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25 juin 2013

Mirliflore


Elle ne faisait pas attention à lui.
Il était élégamment vêtu, et se pavanait au comptoir devant deux, trois demoiselles qui se montraient tout de même réceptives face à ce mirliflore. Autant l’homme assis au bout de comptoir devant un demi ne les intéressait pas, autant le diseur de mots qui se voulaient subtils captivait leurs pensées.

Il repéra la jeune femme devant une menthe à l’eau. Il s’approcha et commença sa danse du paon, essayant de capturer son regard pour l’entraîner dans ses artifices.
Elle le pria de la laisser tranquille. Il insista. Elle réitéra sa demande, mais le bellâtre fit mine de ne pas tenir compte de cette dernière.

Soudain une lourde main se posa sur son épaule et une voix pleine d’assurance lui intima l’ordre de regagner le comptoir et de cesser d’importuner la demoiselle. La pression sur son épaule lui fit comprendre qu’il ne valait mieux pas continuer et il retourna vers le comptoir. Les filles ne le regardaient plus.

L’homme croisa le regard de la jeune femme. Il y plongea une fraction de seconde, puis tourna les talons et regagna son demi au comptoir. Il n’y avait pas touché depuis son arrivée.

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24 juin 2013

Cautèle


J’étais descendu à « l’hostel du Lac » (Etonnamment, et ce de façon probablement caustique, il n’y avait point de lac dans le coin). J’étais là pour faire un papier sur la coutellerie de Thiers. Une pige pour la newsletter du site « le couteau qui coupe ».

Cependant, l’auvergnat n’était pas très loquace sur le sujet. Il essayait de me la jouer  tout en cautèle. Tout en dénonçant le scandale des pâles copies de l’empire du milieu que l’on pouvait trouver dans nombre de boutiques dites artisanales, il ne savait pas qui pouvait bien en vendre.
Bref, niveau enquête ça n’avançait pas. Je ne pouvais que constater l’invasion. Au moins avais-je trouvé le service que ma sœur Véronique m’avait demandé. J’espère que ce dernier lui conviendra.

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23 juin 2013

Bigarrure


C’est normalement le temps des cerises.
Hélas, les bigarreaux et consorts, bien qu’au rendez-vous, sont d’une fadeur désolante. Le soleil qui n’a pas été vu depuis deux mois, n’a pas permis aux fruits de se gorger de sucre.

Bref, si l’on fait une bigarrure fruitière, il y aura pour point commun une certaine fadeur du goût. Bien évidemment je parle de fruits venant de nos jardins, de nos vergers. Des fruits qui ne subissent pas les retouches et autres subterfuges d’apprentis sorciers.

Avec Véro, nous sommes allés chez sa cousine ce W-E. Nous sommes revenus avec des fraises et des cerises. Et bien elles ont nettement moins de goût qu’auparavant. C’est bien simple, Véro qui les mange nature habituellement, a ressorti le sucre en poudre. Et comme il en reste, elle m’a prié de faire une tarte demain en espérant que cela passe mieux.

Bref J’ai la pression !

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22 juin 2013

Tarare


Enfin. Mes vacances arrivaient.
J’allais enfin pouvoir souffler. Les dernières semaines avaient été assez stressantes. La crise et son cortège de mauvaises nouvelles, je voulais les mettre loin de moi.

Et puis y’avait Mytilda qui sournoisement s’était calmée. Ça faisait bien 15 jours qu’elle ne parlait plus de m’occire en me faisant subir mille et une souffrances. Mais tarare, cela ne prenait pas avec moi. Je savais bien qu’elle ourdissait avec sa clique leur sombre complot. Elle avait beau rien dire, la fourbasse, j’étais vigilant, mon 6ième sens en alerte.

D’ailleurs ce qui m’inquiétait, c’était qu’elle avait les mêmes dates de congés que moi … Ça, c’était louche comme aurait dit Afflelou. Bref … les vacances arrivaient. Faudra juste être sur mes gardes. Et puis y’aura Véro … Si Mytilda venait à pointer son museau, je lui souhaitais bien du courage.

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21 juin 2013

Pétoffe


Les journaux, pfuufff, ils ne parlent que de la crise, de récession, de taux de croissance, de chômage, etc.

Bref un tas de pétoffes, de pets foireux dans des étoffes de soie rapportés à l’échelle de l’humanité.

Ludovic Von Pétoffen, « pétoman » officiel auprès de son altesse royale l’impératrice de Myldavie, Cécilia 127 (Pour vous dire la grandeur de cette lignée royale !), referma son journal. Il avait suivi l’impératrice dans son voyage en France et ne supportait plus la pauvreté des médias français.

Pas un mot de son récital de la veille où il avait fait un tonnerre. Au sens propre comme au figuré. Il y avait joué sa fameuse pièce musicale « Du vent dans la prairie » [Wind in der Wiese]. L’impératrice était même venu dans sa loge pour le féliciter chaleureusement, dans un grand reniflement tellement, il avait mis son sens dans tous les sens. Et ce malgré le masque anti-pollution.

Non, vraiment, Ludovic ne comprenait pas cette frilosité bien française !

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20 juin 2013

Torquet


Le jeune.

Par définition fanfaron, roi de la bravade, violeur de l’interdit, surfeur intrépide de la bêtise. Pousser les limites pour trouver les siennes comme ils disent (Les psys … pas les jeunes !!!).

Bref Kevin, n’allait sûrement pas payer son billet de train. Il s’élança un mètre avant le machine et pris appuis de ses bras sur l’avant de cette dernière. Ses jambes s’élevèrent afin de franchir le tourniquet. Dans une courbe gracieuse elles montaient quand soudain elles donnèrent dans le torquet de la facilité. Le pied droit légèrement dé-coordonné du pied gauche accrocha le tourniquet.

Avec l’élan de l’impulsion le corps bascula par l’avant. Les tibias ripèrent sur la barre suivante et il alla s’écraser lamentablement au sol. Malgré les mains en opposition sa tête heurta le sol.

Kevin se releva rapidement. Il fit signe à Jennifer que tout était OK. Sa tête le lançait et lui indiquait le contraire. Ses tibias étaient tout niqués par le tourniquet. Il disparut dans l’escalier sans se retourner, un œuf de pigeon apparaissant déjà sur la gauche du front.

Bref … Kevin venait de trouver une de ses limites …

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19 juin 2013

Gabatine


Sous sa gabardine, il filochait l’individu.
Pourquoi Véro avait-elle déjeuné avec ce dernier. Coup de chance qu’il ait voulu lui faire une surprise en venant prendre un café avec elle … Et voilà qu’elle badinait peut-être, la vilaine !

Bref, avec sa mine de ne pas le faire, il suivait l’individu. A pas de velours.

Colombo de pacotille … ouais.
A la vérité, je l’ai perdu dans le métro.

Me restait-plus qu’à soumettre Véro à la question.

Le repas était tendu, j’attendais le bon moment. J’attaquais alors que je débarrassais la table. Elle fut à peine étonnée. Pis, elle ne nia pas. Elle vilipenda mon inquisition et confirma son tendre tête à tête.

Puis elle se mit à rire en voyant la mienne. Elle venait de me faire une belle gabatine.

« Bougre d’abruti, je t’ai trouvé des places sur Ebay pour ton concert complet … le type me les apportait gentiment »

Hum … Véro 1 – Colombo 0 !

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18 juin 2013

Foucade


Deux jours qu’il n’était pas sorti.
Ça faisait une éternité que cela ne lui était pas arrivé. Il était sobre. Évidemment qu’il en avait envie. Si jamais un demi bien frais venait à lui passer sous le nez, il ne saurait réellement résister.

Alors pour lutter contre cette concupiscence, il s’injectait à haute dose des théières de thé à la menthe. Ça l’occupait en d’incessants aller-retour entre le canapé et les toilettes. C’est là qu’il se mit à penser à une menthe à l’eau. Il ne savait pas pourquoi, mais cela devenait comme une sorte de foucade. Sans le côté irrégulier.

Diable pourquoi avait-il cette idée de menthe à l’eau perpétuellement à l’esprit depuis ce matin. Impossible de se l’ôter de l’esprit.
Il se planta devant la télé. Tiens un Derrick, rien de tel pour se vider l’esprit généralement.

Deux épisodes plus tard, le « derrickspirine » n’avait pas fait son effet. Johnny avait envie d’une menthe à l’eau. Dehors l’orage redoubla. Il refit du thé.

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17 juin 2013

Mauclerc


Le mail était pourtant clair. Je ne voyais pas ce qu’elle ne pouvait pas avoir compris.
Je le relus une dernière fois par acquis de conscience.

Autant le malin, le mal peut être obscur, autant ceux que j’avais couchés sous mes doigts, au son du cliquetis mécanique du clavier, étaient des mots clairs. Limpides, sobres et précis.

Bref, voilà 30 minutes que je poireautais dans le hall de l’aéroport. Il ne restait plus beaucoup de temps pour l’enregistrement. Enfin, alors que je finissais par envisager le pire, le joli minois pointa le bout de son nez.

- Mais t’as vu l’heure ? On est à la bourre là …
- M’en parle pas … j’suis tombée sur un taxi pas très clair, un vrai mauclerc le type. Je lui dis à l’aéroport et il me répond lequel ?
- Ben … c’est que …
- Bon, j’lui dit Roissy comme tu m’avais dit et là, le fourbe me sort « quel aérogare ? »
- Ah oui là …
- Ouais tu vois, le type pas clair qui cherche à t’embrouiller … Bref j’ai dit le un au hasard …
- Ah ouais … pas d’bol c’était le deux …
- Ben voilà … c’est pour ça j’suis à la bourre !


Bref le voyage commençait en fanfare. Youpi !

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16 juin 2013

Affété


Bon qu’est ce qui me reste à fêter. Non parce que là je suis au taquet. Affuté comme une lame sanguinaire. Un vrai trublion, le roi de la fête.
Avec moi pas une seconde de répit, c’est du rire, du rire, du rire, de la bonne humeur sur une tranche de délire perpétuel. Avec moi, DJ Fiesta, tes zygomatiques vont demander une trêve. Ils vont déposer les armes et prier pour que je tombe de sommeil …

Certains vous diront que je suis bien trop affété, mais ce ne sont que de sombres concurrents aigres et remplis d’amertumes et de jalousies face à ce don, ce talent inné !

Tenez je vous ai racontez celle de toto qui …

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15 juin 2013

Battologue


Je suis un écrivain.

J’accouche de longs monologues dans lesquels je devise et jette à la face de l’humanité la cruelle réalité. Je répète à qui daigne l’entendre, au risque de passer pour un sombre battologue, la même et unique vérité. Crue, indigeste et ignoble.

Autour d’un pot je tourne et creuse un profond sillon. Je fais des happenings espérant ouvrir la conscience de mes semblables.

Pourtant personne ne comprend ce que je dis. Malgré mes périphrases, mon insistance lourde et obséquieuse, je ne suis qu’un écrivain incompris. Je suis un écrivain non lu …

Je suis un con, je crois ! 

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14 juin 2013

Tantinet


J’en ai une infinité au plus profond de moi. J’en ai tellement que les océans ne suffiraient pas à l’accueillir.
J’en ai tellement, pour vous dire, que ça fait mal. Ça brûle comme si à l’enfer perpétuel j’étais voué. Personne ne daigne vouloir partager cela.
Parfois, par mince filet, j’en laisse écouler un tantinet pour quelques bonnes âmes, laissant ce ru minuscule apporter ce pourquoi il est fait.

Mais je contrôle strictement les vannes. L’infini n’est dû qu’à la bonté, à la jumelle éternelle, celle qui saura animer un flux de va et vient, un doux mouvement perpétuel. Douce danse universelle.

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13 juin 2013

Peccavi


J’avoue … sur certains sujets, il m’est très délicat de faire mon peccavi.

Certains ouvriraient la voie à des discordes qui, à mon humble avis, ne seraient pas très utiles, et ne feraient qu’apporter malheurs, chagrins et autres sentiments du même acabit aux parties en présence.

D’autres pourraient tout autant jeter sur la place publique mes travers (de porc … oui je sais … trop facile !), mes inflexions, etc., qui font ce que je suis. Manquerait plus que les êtres humains soient fournis avec un mode d’emploi (Ne serait-il que partiel d’ailleurs) !!!

Bref … face aux coûts (et surtout aux pertes) trop élevés qui ne feraient que me plonger dans une misère, je préfère garder pas devers moi mes vilaines petites pensées et secrets.

Ne m’en veuillez pas trop, à peccavi non avoué, peccavi à moitié pardonné !


[Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi, miserere nobis]

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12 juin 2013

Tardité


Mytilda était dans une phase très étrange.
J’avais du mal à comprendre ce qu’elle faisait.
Dernièrement elle s’était prise d’affection pour le déplacement furtif comme elle disait.

Enfin … de furtif ça n’en avait que le nom. Pour faire bref, cela consistait pour elle à se planquer derrière un coin de mur ou derrière une porte et de surgir devant moi en poussant une sorte de cri de guerre. Puis de se barrer en courant.
Apparemment à ce que je comprenais, mon temps était compté.

Bref … elle continuait dans son délire en vue de m’occire. J’avais beau lui répéter qu’elle se démenait en vain, elle était hélas du genre à comprendre vite mais à qui il fallait expliquer longtemps. Très longtemps.

A moins que le chef, sur qui elle a jailli par erreur hier, ne lui face comprendre plus vite et mette fin à sa tardité !

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11 juin 2013

Forligner


Jadis, au temps des nobles croisades (ou pas) il était de coutume quand un jeune chevalier s’en allait guerroyer au nom d’une entité céleste dont à ce jour nous n’avons aucune photo (Nous sommes tout de même au 21ième siècle nom d’une pipe !), qu’on lui donne pour conseil de ne pas forligner afin que la honte point ne retombe sur la famille.

Valérie, dans son domaine, et à son corps défendant, respectait ce commandement. Cette instabilité émotionnelle chronique, était le témoignage vivant de la reproduction du prestige de sa mère [Une sorte de Gloria Lasso, qui probablement à l’aide d’un lasso (Je pouffe …) avait réussi à épouser 5 hommes, pour autant de divorces]. Valérie avait ainsi 2 demi-frères et 2 demi-sœurs.

Sur ce dernier point par contre elle forlignait un peu, étant à ce jour sans enfant,  malgré le nombre de ses ex. De même Monsieur le Maire n’avait pas encore eu l’honneur de l’entendre jurer fidélité, etc.

Bronzée, Véro regardait l’eau tomber sur la toile de la terrasse en finissant son verre. Elle se dit que Valérie était bien pâle. Sûrement trop de nuit à chasser sur les dance floors …

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10 juin 2013

Endosse


Le monde de la « world company » va-t-il tenir encore longtemps.
Tout du moins dans nos vieilles démocraties, usées, qui percutent finalement le mur de l’impossible concept originel : La croissance perpétuelle.

Quand arrive la fin du cycle, quand le grand capital n’arrive plus à te refourguer ses produits (manufacturés, financiers, etc.) après avoir ruiné les économies en les ayant pétries de dettes, ce dernier demande le remboursement. Les peuples, sur qui le grand capital fait porter l’endosse de tout cela, n’ont plus qu’à plonger dans les affres de la déchéance.

A moins que ces derniers, dans des élans révolutionnaires, reprennent en main leurs destins ?


Véro reposa le journal. La révolution devra l’attendre.
Elle vérifia sa protection solaire et repris un peu de thé à la menthe. Là c’était W-E soleil.

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09 juin 2013

Matoise


Véro est une diabolique. Elle sait y faire avec moi. Elle connaît mes points faibles.

Tenez, prenons la semaine dernière par exemple.
Le Mardi matin elle s’est réveillée avec des envies de soleil. C’est comme ça. Envies que je ne pouvais pas blâmer vu le désastre météorologique ambiant.
Bref elle vint roucouler dans mon cou, en me donnant du « mon doudou » … Un p’tit week-end en amoureux, loin au soleil …

Sentant ma réticence, notamment pécuniaire (Refaire le salon nous avait couté 2 bras), elle se fit plus matoise et passa en mode « regarde ce que tu vas louper au niveau classé XXX » si jamais nous venions à ne pas voir le soleil. La température augmenta considérablement.

En sortant de la douche, Véro me toisa d’un regard dans lequel je pus lire le défi qu’elle me lançait.

Évidemment je finis par opter pour la ceinture de sécurité d’un avion en direction d’Essaouira, plutôt que devoir faire ceinture pour une durée indéterminée.

Oui je sais, l’homme est faible !

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08 juin 2013

Cascaret


Je suis un costaud.
Genre cascadeur. Bref l’homme qui tombe à pic … sans se faire mal, et avec classe !

Mytilda elle, dans son esprit embrumé et sûrement malade, me voit tel un cascaret. Elle me croit en sucre et chétif, au point qu’elle s’imagine (© Nacash Brothers … ah !!!) qu’elle et sa vile clique de ptériomorphes pourraient me dissoudre d’un petit claquement de doigt.

Pffufff, folie !
J’avoue apprécier la voir vivre dans ce monde virtuel et délirant, et m’en amuse bien souvent, cependant je crains hélas que cela ne finisse mal pour ses dames de bords de mer (?).

Non parce qu’on a beau être gentil, mais un jour la dure réalité viendra les frapper. Nah.
 [Moi … comme déjà spécifié j’suis cascadeur … alors même pas mal]

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07 juin 2013

Sot-l’y-laisse


Tiens on dirait du créole, me dis-je en voyant la page sur laquelle était ouvert le livre de recette.

Véro me regarda et leva un sourcil perplexe.

« Mon pauvre … tu m’en fais un beau sot »
« Ben quoi … c’est écrit ‘Sot-l’y-laisse’ en suprême sur lit de quinoa aux épices »
« Oui bien reprend ton ‘sot’ et retourne à la plage ! Laisse faire les grandes personnes »

« Et enlève tes doigts de la casserole »

Comme un enfant pris en pleine faute, je retirais en hâte mes doigts pour les planquer dans mon dos. Peine perdue, Véro et son troisième œil m’avaient vu. Et puis le chocolat à la commissure de mes lèvres me trahissait encore plus.

Je retentais un essai, mais telle une hyène à l’affût, Véro fit un saut de côté et vint chatouiller ma main à l’aide d’une cuillère.
« Seul le sot y laisse la main » me fit-elle.
Je sortis de la cuisine par petits sauts en agitant ma main meurtrie.

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06 juin 2013

Patarafe


Je n’écris pas de paragraphe.

Non.

Je fais des patarafes. Muni de mon écriture pattes de mouches, je couche des mots sur le blanc immaculé (ou pas !) de feuilles, de brouillons, de carnets et que sais-je (9 € 50 dans toutes les bonnes librairies) encore.

Les exégètes experts en graphologie estimeraient qu’une  telle manie serait la conséquence d’un excès de timidité et d’une volonté de ne pas vouloir se mettre en avant.

M’ouais … ça reste à voir. Quoiqu’il puisse y avoir du vrai.

Sinon, ils vont faire comment maintenant que quasiment tout est issu du monde informatique, hein ? 

[On me souffle dans l’oreillette que peut être un jour, les polices de nos ordinateurs pourront être basées sur nos écritures. Merde on n’est pas prêt de relire les ordonnances et autres !]

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05 juin 2013

Tarabuster


A chaque fois qu’il approchait de la vérité, il y avait toujours quelqu’un, quelque chose pour venir tarabuster l’expression de cette dernière.

Il pensait bien l’avoir dénicher grâce aux dernières avancées de son enquête. Mais hélas, encore une fausse trappe. Le coupable semblait s’amuser à jalonner ses criminelles activités de faux indices.

Lui et son adjoint perdaient trop de temps avant de revenir sur la vraie piste.

La mer devenait mauvaise. Les vagues venaient mourir avec forces sur la digue et l’écume venait lécher les premières façades. Ils entrèrent dans un bar : « Au bustier de Tara » ! Son adjoint commanda une binchoise et lui tendit le thermos.

L’infusion était encore assez chaude. Bon signe, ils finiraient par l’avoir.

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04 juin 2013

Forfaire


« Faut r’faire » s’écria-t-elle subitement.

Je levais un œil circonspect du canapé où je finissais de lire un Rompol des plus captivants.

« Pardon » dis-je …
« Faut r’faire le salon … ça ne me plait plus »
« Ah tiens … ça te prend comme ça, comme une envie soudaine et pressante »
« Oui … il en va de notre honneur »
« Honneur de quoi ? »
« L’honneur du bon goût et de la bonne hospitalité »
« Hein ! »
« Oui …faut r’faire sinon nous serons coupable d’avoir forfait »
« Bref … je n’ai pas le droit de déclarer forfait »
« Voilà … tu comprends vite quand tu veux »

C’est ainsi qu’en l’espace de 2 ans, Véro allait me contraindre à refaire le salon pour la 3ième fois. Vivement qu’elle se débarrasse de ce syndrome Damido !!!

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03 juin 2013

Endêver


Au fond de moi ça bout.
Ça remue.

Je sais que c’est là. A deux doigts de moi. Mais je n’y arrive pas. Ou bien ce n’est pas pour moi, voire je me trompe, ou bien ça ne veut pas sourire.
En tous cas, ça m’enquiquine au plus haut point. Autant le dire haut et fort ça m’endêve (Non … je ne parle pas du chanteur de Vanina !!!).

Oui parce que … juste un tout petit rien, comme ça … et hop, fini le malheur infini.
Alors si ce n’est pas trop demandé monsieur Cadbury de l’existence, tu n’pourrais pas le faire plus cours le fossé pour que mes deux doigts puisse enfin attraper le bonheur.

Merci.

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02 juin 2013

Maroufle


La vie est source d’apprentissage. Tous les jours si on regarde bien.

Tenez, prenons par exemple ma douce vie au milieu d’une belle cité HLM.
Comme toute cité qui se respecte, elle a ses squatteurs de Hall. Enfin, dans la mienne ils ont choisi la cave. Dans le hall y’a une caméra, c’est chiant.

Bref ils vivent parmi les poubelles et aussi sur l’entrée du parking (enfin s’il ne pleut pas). Des vermines qui pour prouver leur existence ont décidé de polluer celle des autres.
Dealeurs à leurs heures, ils mènent leurs petites affaires tranquillement. Peu enclin à utiliser un langage châtié, ils font usage d’un langage fleuri que beaucoup qualifieraient de grossier. « Fils de pute », « bâtard », « Enculé » … sont quelques-uns des moyens dont ils usent pour s’interpeler.

Mais attention … ne surtout pas les appeler ainsi. Vous n’êtes pas du sérail. Ça serait mal vu et mal pris par ces maroufles.

Voilà, c’était la leçon du jour …

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01 juin 2013

Frusquin


Raymonde était en colère et en pleurs.

Comment avait-elle pu être aussi stupide ? Comment avait-elle pu se laisser entraîner ?
Comment avait-elle pu se laisser embobiner par ce rustre.

Certes, au club il portait bien sur lui le Norbert. Propre sur lui, il lui avait même payé un verre. Deux, trois tours de pistes, l’ivresse de la danse et des verres aidant … il avait était son légionnaire. Elle pouvait encore se rappeler les effluves de sable chaud …

Mais voilà … si l’on reste dans une thématique Piaf (Edith, ..., faut suivre hein !), malgré le fait qu’il n’y ai pas foule, … ben le Norbert a disparu avec tout son saint Frusquin … C’est bien simple, chéquier, cartes et liquide, il ne lui restait rien à Raymonde

Enfin … juste les yeux pour pleurer !

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