Tiens on dirait du créole, me dis-je en voyant la page sur laquelle était ouvert le livre de recette.
Véro me regarda et leva un sourcil perplexe.
« Mon pauvre … tu m’en fais un beau sot »
« Ben quoi … c’est écrit ‘Sot-l’y-laisse’ en suprême sur lit de quinoa aux épices »
« Oui bien reprend ton ‘sot’ et retourne à la plage ! Laisse faire les grandes personnes »
« Et enlève tes doigts de la casserole »
Comme un enfant pris en pleine faute, je retirais en hâte mes doigts pour les planquer dans mon dos. Peine perdue, Véro et son troisième œil m’avaient vu. Et puis le chocolat à la commissure de mes lèvres me trahissait encore plus.
Je retentais un essai, mais telle une hyène à l’affût, Véro fit un saut de côté et vint chatouiller ma main à l’aide d’une cuillère.
« Seul le sot y laisse la main » me fit-elle.
Je sortis de la cuisine par petits sauts en agitant ma main meurtrie.
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