31 juillet 2013

Nasarde


Mytilda s’approcha de moi. Bizarrement elle me sourit.

- Tu connais Edmond Rostand ?
- Le type de la compta au 3ième …
- Hein ???
- Non j’déconne … Tu parles de l’écrivain, n’est-ce pas …

Et elle m’envoya une nasarde à la pointe du visage. Dans le même temps elle se recula rapidement en déclamant : « Et à la fin de l’envoi, je touche ».

- Ouais, fis-je … et c’est de ça que je devrais me méfier ?
- Rassure-toi … ce n’est qu’un avertissement. Le grand jour approche.

Elle prit son sac et salua l’assistance.

Effectivement, j’avais un peu baissé la garde ces derniers temps. Elle avait tout de même réussi à me toucher. Il allait falloir relever le seuil de vigilance au niveau Defcon 2. Tu parles que le grand jour approchait. Pas celui que sa clique envisageait. Elles allaient être surprises, pour sûr. D’un niveau bien supérieur à cette chiquenaude !


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30 juillet 2013

Vertigo


U2 s’évertuait à imposer sa présence sur la chaîne Hi-Fi. J’écoutais d’une oreille distraite, occupé à répondre à un énième vertigo d’une belle.
J’avoue être faible devant une partie de la gente féminine. Celles qui sans le vouloir, le savoir, arrivent à traverser la carapace et à toucher cette satané pompe à hémoglobine.
Ça me turlupine. Un désarroi, un souci, qui pourtant ne sont pas miens et me voilà incapable de ne pas chercher de solution, d’apporter mon aide, de rendre service

Géraldy (Un pouet pouet* ?) a dit « Ce sont les faiblesses du cœur qui sont les plus belles défaillances ». Certes, …, mais parfois j’aimerais être plus résistant, ça allégerait les souffrances, les espoirs, les désespoirs, etc. Cela serait peut-être moins chronophage. Ou pas !

Et puis Véro ne viendrait pas dans mon dos, par surprise, s’écrier « Mais qu’est-ce tu fous encore, t’es pas encore prêt ! Mais on va être en retard pour la soirée chez Val » …

Ah Valérie … Dire que je n’ai aucune faiblesse pour cette dernière. Étonnant non !


* : Tant qu’à faire, passons incognito de la dédicace …


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29 juillet 2013

Rhapsoder


Véro m’a donné ma soirée.
J’ai vite compris que Valérie était encore dans les parages. Apparemment encore une soirée afin qu’elle se regroupe et puisse repartir, rebondir.

Sauf que pour l’instant elle ne rebondit pas très haut. Voire pas.


À l'évidence, niveau regroupement de sa personne, Valérie rhapsode pas comme une reine. Elle donne plus dans le rap vindicatif, que dans la chanson festive si l’on voulait faire dans la comparaison musicale.

Toujours est-il, que je vais rentrer ce soir, sans avoir eu le moindre semblant d’intimité avec Véro. Pas comme ça que nous allons nous retrouver. Pis, peut être trouverais-je Valérie encore dans la place.

Je revins vers le comptoir et commandai un autre demi. Je jouais la montre, dans l’espoir que Véro arrive à faire disparaître l’obstacle humain qui me tient loin de ses bras (Oui, dédicace à Francis !).


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28 juillet 2013

Vulgivague


En ce moment, avec Véro, c’est un peu tendu.
Elle me reproche d’être un peu distant. C’n’est pas faux. Cependant pour ma défense, il faut dire qu’elle traîne depuis 15 jours avec la Valérie qui vient de rompre coup sur coup avec 2 hommes. Pas en même temps hein. Non, l’un après l’autre. Le gars Pierre (qui n’avait pas inventé le fil à couper ce que vous voulez) et un certain Nicolas. C’est vrai que sa consommation masculine aurait pu me faire penser qu’elle était un brin vulgivague. Mais je dois avouer qu’elle est sincèrement triste et retournée (pas de mauvais esprit, je vous prie !), ce qu’une vraie vulgivague ne serait pas.

Ceci étant dit, ce trop-plein de Valérie amène de la turbulence dans mon couple. Vivement qu’elle rencontre un nouveau chenapan, ou que quelqu’un se dévoue pour que je puisse de nouveau jouir de ma Véro et lui prouver que je ne souhaite qu’être collé à elle (Ce qui une fois fait, elle s’empressera de me reprocher … je ne suis pas dupe !)


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27 juillet 2013

Gourmée


Marie.

Vous ne la connaissez pas, car elle évolue dans une autre galaxie. Une dimension probablement transverse. Mais revenons à notre petite Marie. Si vous saviez, tout le mal qu’on lui fait.
Sous de sordides prétextes littéraires, on abuse d’elle. Après l’avoir brièvement fait passer pour une simple d’esprit (ce qu’elle est … si croyez-moi, je la connais), on la fait mourir subitement. Elle qui se pensait reine des gourmettes (oui, elle portait 3 gourmettes à son poignet gauche), et des gourmets depuis qu’elle avait investi dans un micro-ondes, voilà qu’elle se retrouvait gourmée. Toute raide sur le sol. Toute conne passée dans l’autre monde, telle un fan de téléphone.

Bref, peut être que Marie passera à la postérité un jour. Qui sait* !


* : Ben Marie, on vient de vous le dire !


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26 juillet 2013

Refuite


La refuite.

Avouons que parfois nous empruntons ses tortueux sentiers.
Des évidences s’étalent devant nous. C’est flagrant. Tout le monde les voit, mais nous les intéressés, subitement borgnes et malvoyants, ignorons superbement l’autoroute qui s’ouvre devant nous, pour aller nous compliquer l’existence sur des chemins vicinaux des plus chaotiques.

Mais finalement, à la fin, nous nous étalerons lamentablement aux pieds de ces évidences.
J’en étais là de mes réflexions quand Mytilda entra dans le bureau.
Nous étions peut être dans la refuite. Si regardez, ses plans alambiqués et compliqués … alors que, hein, un bon coup de rendez-vous à 17 H 00 sur le parking, une main dans le dos que je lui réglerais son compte.

Elle tourna la tête vers mon poste et me sourit. La fourbasse !


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25 juillet 2013

Nicette


Appelons la Grace.

Parce que par bien des côtés elle en a l'étoffe et les caractéristiques. Il me suffit de fermer les yeux pour bien souvent, instantanément me retrouver en totale communion avec cette nicette et délicieuse personne.
Je voyage jusqu’aux ruines du Péloponnèse où je me perds dans ses mythes, contes et légendes. En un claquement de doigt je passe de la Grèce au bord d’un lac à Uppsala. Les pieds dans l’eau je divague (« Vague ») avec elle. Nous futilisons la vie, notre quotidien forcément pas à la hauteur. Nous lui tordons les tripes pour les remettre dans le sens adéquat.

Jusqu’au moment où, en sueur sous ma couette, je sors de l’enchantement et revient à la réalité. Nettement moins glamour sans la grâce de Grace. Non !


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24 juillet 2013

Blèche


Johnny était blet. Le visage blême, il n’avait rien avalé depuis la veille. Sur la table, il avisa une belle poire. Tout comme lui pensa-t-il. Cependant il s’aperçu au moment de s’en emparer qu’elle était blette. Il se dirigea vers le frigo. Vide.

Il se dit qu’il avait vraiment été à l’ouest en croisant son visage pâle dans le miroir. Il se reprocha d’avoir été blèche ces derniers mois. Il se passa de l’eau sur le visage, s’habilla et descendit faire quelques courses.

Après avoir déposé ses emplettes sur le tapis, il regarda la caissière. Elle lui souriait béatement. Il lui rendit son sourire et lui lança un chaleureux « bonjour ». Elle bredouilla elle aussi un bonjour et scanna ses courses. Il repéra son badge et son prénom. Elle lui annonça le montant de ses achats. Il sortit un billet de son portefeuille. Elle encaissa et alors qu’elle lui rendait sa monnaie il lui dit :

-    Merci Abby. Gardez ce sourire il vous va à ravir. Il va éclairer le reste de ma journée !

Abby rougit et ne trouva rien à répondre, hormis bafouiller un merci inaudible. Johnny prit ses sacs et repartit.


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23 juillet 2013

Maronner


Avoir une personne comme Valérie dans son entourage peut avoir pour conséquence d’imposer quelques désagréments à ce dernier.
Du genre « Tu comprends chou, elle ne va pas bien du tout, on va lui laisser notre chambre pour cette nuit ». Tu parles, en vrac que je me suis levé. Et pourquoi ce n’est pas elle qui a pris le canapé (alors que je venais à peine de recouvrer le lit conjugal) …

- Qu’est-ce que tu marmonnes là, hein !
- Euh rien … je disais reste dans le canapé je vais faire le café.

Bien sûr, à peine avais-je fini de préparer le café, que Valérie pointa le bout de son nez. Le cheveu en bataille, elle maronnait sur sa situation

- J’vais tout de même pas me faire mormone, et vivre en communauté autour d’un coq !
- Mais non ma poule, …, tu vas finir par en trouver un de bien … Tiens passe lui ton bol et va prendre ta douche …

Je me suis exécuté, en partant le ventre vide, maronner à mon tour dans la salle de bain. Grrrrr !


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22 juillet 2013

Usance


Je suis un piètre connaisseur des convenances lors des périodes de dépit amoureux. Pourtant Valérie était devenue au fil du temps comme une sorte de co-locatrice, passant régulièrement à chaque nouvel échec dans sa tumultueuse vie affective.

Mais c’était bien Véro, qui était passé Maître es usance du réconfort. De mon exil dans le coin cuisine je tentais de saisir les subtilités de cet art. Mais c’était usant, je ne comprenais pas comment Véro faisait.

Elle écoutait Valérie pleurnicher, se lamenter. Pierre n’était qu’un sombre abruti qui n’avait pas su voir la perle dans l’huître.

- Mais on n’a jamais mangé d’huître !
- C’est qu’une image ma chérie … Pierre ne te méritait pas, tout simplement.
- Ça oui … le salaud. Avec cette blonde vulgaire, tu te rends compte …

Oui, Véro était une reine. Personnellement, je ne sais même pas si j’aurais ouvert la porte Je mesurais que j’avais encore du chemin à faire ...


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21 juillet 2013

Recorder


Tony, dit le truand, était une sorte de parrain. Enfin Rambolitainement parlant.
Toujours sur son 31, paire de chaussures bicolores, il surveillait, assis de sa table du « Scarface de la gare », sa vieille Chrysler.
Pas un coup, pas une arnaque ne se montait sans l’aval de Tony.

Mytilda avait rendez-vous avec Tony. Elle voulait savoir comment faire disparaître un corps.

- Joli le maquillage de ton œil gamine. Alors tu veux apprendre des combines ?
- Ouais Monsieur Tony …
- Alors écoute petite, recorde bien ce que je vais te dire, je ne le répéterais pas !
- Euh … c’est que je n’ai rien pour enregistrer ou noter.
- Bécasse … T’enregistre avec ta tête. Vous les jeunes vous laissez trop d’indices traîner.
- Désolé Monsieur Tony, je vous écoute.
- Et bien voilà …

Le soir venu, Mytilda dû se rendre à l’évidence, elle n’avait rien entravé au babil de Tony. Rien. Elle n’avait rien retenu de la formule chimique qui devait tout dissoudre.
Bref de façon tonitruante, elle avait était minable !


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20 juillet 2013

À la venvole


Les colères de Véro, je ne les prends jamais à la venvole. Jamais !
Cette facilité pourrait s’avérer être une faiblesse des plus coûtantes à la longue. Bref depuis le coup de « Aïda », je dors sur le canapé. Une semaine déjà que dure la plaisanterie.

J’ai pourtant tout fait pour que cesse ce courroux immérité. Petits plats tous les soirs, petits mots doux susurrés amoureusement, bouquets fleuris, etc. Mais rien n’y fait.

Alors ce soir, après le dîner, je me suis couché dans le lit sans aucune permission.

- Qu’est-ce que tu fais là.
- Ben je suis couché !
- Ah … et tu crois que je suis d’accord ?
- D’accord ou pas ma chérie, si tu veux tu as le canapé !

Elle m’a regardé, légèrement interloqué par ma réponse

- Bon … je t’autorise à rester.

J’ai laissé glisser un léger merci, pour qu’elle puisse penser qu’elle avait dominé la situation.
Je ne fais jamais les choses à la venvole !


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19 juillet 2013

Gourmade


Ce matin, Mytilda est arrivée avec un sacré œil au beurre noir. Un genre de truc bien ragoûtant, d’un violacé tirant sur le rouge sang.

Bien sûr, en voyant mon air circonspect et mon regard interrogatif, elle s’est sentie obligée d’éclairer ma lanterne.

- Ouais … ben c’n’est pas ce que tu crois. Dis-toi bien que ma clique et moi, nous n’avons pas que toi à occire … Bref un malotru de ton espèce est tombé dans un de nos pièges. Direct je lui ai sauté au visage et te l’ai descendu au sol d’une série de gourmades des plus rapides.
- Ah, fis-je, …, et ton œil ?
- Ben c’est un accident bête. L’autre trou du cul, en tombant à la renverse au sol, son pied est directement venu se foutre dans mon œil !
- C’est ballot
- Te fout pas de moi, sinon …
- Sinon quoi ?
- Sinon … euh … tu sais très bien.

Sur ce, elle est sortie du bureau. Apparemment, …, pas en forme la clique !


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18 juillet 2013

Malepeur


J’avance, le regard fier, sans malepeur
Les astres du jour m’ont fait poète
Ardant chevalier à la plume guillerette
J’éructe en jets à l’immaculée splendeur

Je clame et déclame mes espoirs
J’enrage et crache tous mes chagrins
Consumant mes nuits jusqu’au matin
Jetant mon âme sur des feuilles miroirs

Mais aujourd’hui, les cieux m’ont béni
Je peux coucher mes moindres envies
D’œillades taquines pour frêles colombidés
En ardentes inflexions envers gallinacées

Oui, je peux tout oser et coucher
Les astres du jour m’ont fait poète, poète
Je peux crier à tue-tête pouet, pouet
Oui pouet pouet et puis ça y est !

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17 juillet 2013

Nice


Nice, printemps 2007.
Brice, jeune homme épris de surf, de vagues, de grand large, s’abîme loin de l’écume des plages Hawaïennes. Déficient culturellement, le garçon était nice sur bien des points.
Tout pour lui semblait « Very nice » alors que la réalité était évidemment tout autre.

J’en étais là de mon synopsis quand ma voisine, venu chercher du sel, jeta un œil sur les mots scintillants sur l’écran de mon portable.

- C’est bizarre, ton histoire me rappelle un film
- Ah ?
- Ouais … un truc avec un type habillé en jaune
- Merde !
- Oui … « Brice de Nice » que ça s’appelait.

Je l’ai raccompagné à la porte. Énervé. Adieu gloire …

A moins que … une sombre histoire de meurtres outre Quiévrain !
Je m’assis devant mon écran et me mis à taper les touches ... Il était √4/2 fois …


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16 juillet 2013

Affidé


« Ah » fit Dédé en croisant le regard d’Hafida.
Cette dernière détourna le regard. Elle ne supportait pas ce qu’elle était en train de faire. Elle savait très bien au fond d’elle, qu’il était sa moitié affidée.

Le combat était destructeur au sein de ses entrailles. Partir pour son fils, sa bataille. Loin des yeux de l’occident, son erreur de jeunesse se prenait pour un maître chanteur et kidnappeur. Il fallait qu’elle parte pour le récupérer. Et elle n’avait jamais rien dit à Dédé. Alors pourquoi l’impliquer dans cette histoire.

Elle allait franchir la porte quand Dédé lui dit : « Si c’est à cause de ton fils, je suis au courant »
Elle fit volteface et interrogea du regard l’homme qu’elle s’apprêtait à quitter. Il s’avança, lui prit la main et lui dit tendrement : « C’est ta mère. Elle s’inquiète. Nous allons le ramener crois-moi ».

Oui, Dédé était son affidé.


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15 juillet 2013

Gâte-papier


Mytilda, en ce moment qu’est-ce qu’elle gratte. Hein, non, …, elle ne se gratte pas, elle me semble tout de même avoir une bonne hygiène. Bosser … euh pas trop non plus, tranquille le matin, doucement l’après-midi.
Non bref … laissez-moi finir … Alors je disais quoi … ah ouais, Mytilda elle gratte du papier. Apparemment l’air de ne pas y toucher, elle essaye de coucher sur papier le plan ultime pour le grand projet de sa clique.
Ça en devient risible. Et puis à l’instar d’un gâte-papier, elle est plutôt mauvaise dans le couchage de plans machiavéliques. Voilà le niveau.

Mais bon je reste sur mes gardes, c’est quand même une clique, y’a peut-être du membre actif un peu plus futé, virulent et frétillant que les autres. Méfiance et vigilance. 


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14 juillet 2013

Uchronie


Ce Week-End, Véro m’a abandonné pour se rendre chez une amie. Flairant la bonne occasion, j’avais prévu un diner avec Aïda, une amie que Véro ne veut plus trop que je vois. Mais qui casse la chasse d’eau, perd sa main.
Bref … le samedi soir je prévois une bonne petite soirée avec elle.
Hélas, comme bien souvent avec Aïda, ça a été annulé à la dernière seconde. Une histoire de Babysitting chez sa sœur. Je lui dis de passer chez une de mes tantes où je devais me rendre le lendemain.
Re-hélas, elle n’a pu s’y rendre aussi …

Et pour couronner le tout, la nuit dernière j’ai rêvé à haute voix et prononcé dans mon sommeil la phrase fatale « Aïda mon amour ».
Et Véro qui était éveillé. La plaie.
Bref si uchronie il devait y avoir, je serais sorti avec Aïda, je n’aurais pas rêvé d’elle, et je ne dormirais pas sur le canapé ce soir.

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13 juillet 2013

Rebéquer


Dans un système hiérarchique, se rebéquer est parfois le seul moyen restant pour s’illusionner d’avoir encore un semblant de liberté.

Prenons l’exemple de votre serviteur. En cette veille du 14 juillet, il se souvient qu’il fut parmi les derniers à avoir été invité dans les vertes contrées germaniques. Le cheveu court (mais pas les idées, hein !), l’uniforme tout bien en plis, le short et T-shirt identiques à ses voisins. J’étais le jouet de notre vénérable république. Et va-y que je fasse 100 pompes (Chiant de fabriquer tant de paires), 200 abdos, 50 tractions (Avant ???) et autres joyeusetés.

Et bien parfois, histoire de montrer mon désaccord je m’inscrivais en faux (pour de vrai) face aux ordres … Et pourquoi j’en ferais 100 des pompes Chef … Quoi ??? 200 … et bien vous voulez que je vous dise, j’n’en faisais que 150 … ah, ah, ah … C’était d’la rébellion ça !

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12 juillet 2013

Turlutaine


Les maquereaux ont une haine de la turlutte. Cette vulgaire arnaque pour appâter le chaland ne récolte pas leurs faveurs. Loin s’en faut !

Les vils pécheurs qui s’adonnent à cette sournoise turlutaine afin de les piéger, sont haïs jusque dans les profondeurs abyssales. Il n’est nul maquereau qui se respecte, qui n’ait l’écaille qui se révulse à l’évocation de cette pratique désastreuse et décimant la population maquerelle.
C’est de là d’ailleurs que vient la comptine fort célèbre :

« Ô turlutte, où es-tu,
Faux soyeuse à nos palets
Turlutte tu es, de tes dards pointus,
Fossoyeuse de nos palais

Ô turlutte, chapeau pointu
Toi qui nos palets malmène
Les irrite, les rendant foutus
De toi turlutte, nous avons la haine »

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11 juillet 2013

Gogue


L’autre jour nous avons reçu Valérie à la maison, accompagnée de son nouvel ami : Pierre.

Étant d’un naturel plaisantin, je lance à un moment donné l’idée de faire des gogues, histoire de créer une atmosphère primesautière et joyeuse. Car oui, je sentais comme une petite tension entre Valérie et son compagnon (j’avoue qu’avec elle, j’étais plutôt habitué).
Mais voilà la Valérie de s’emporter en me disant que non, elle n’allait pas m’aider à faire des chiottes. Et le Pierre comme un seul homme de lui emboîter le pas, en me précisant qu’il n’était pas venu pour faire des travaux.

Évidemment je me suis empressé d’expliquer le malentendu sur la signification de gogue. Je ne parlais pas des gogues, le lieu d’aisance, mais de plaisanteries et autres blagues du même acabit.

Et quand Valérie m’a répondu qu’elle ne voyait pas ce qu’un caddie venait faire là … Véro et moi avons été pris d’un fou rire.

Eux pas. Étonnant non !

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10 juillet 2013

Infatuer (V 2.0)


Un Fa tué, c'est un Mi qui perd un demi frère !

Ok ... je sors ... pffuufff, si on ne peut même plus déconner chez soi !

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Infatuer


Cicéron a dit : « Crede ratem ventis, animam ne crede puellis, Namque est feminea tutior unda fide* » … Oui je sais il parlait en latin le gamin … et effectivement, ce n’est pas hyper clair si on a un peu oublié ses cours de latin.

Bref tout ça pour dire que la gente féminine, qui parfois m’infatue … ben finalement ne le devrait pas. Enfin d’après Cicéron (et Cicéron, ce n’est pas carré … ah, ah, qu’est-ce qu’on se marre) je devrais surtout voir le côté ridicule et peu solide de la chose … (Mytilda … aussi infatue un peu quand il s’agit de vouloir m’occire !!!) et ne pas m’attendre à de beaux et nobles sentiments de la part des femmes envers (la ville ?) qui vont mes inflexions cardiaques.

Après quid de la barque ???






* : Confie une barque au vent, mais non ton âme aux filles, car l'onde est plus sûre que la fidélité féminine !
PS : Infandum, regina, Jubes renovare dolorem (Reine, tu m'ordonnes de renouveler l'indicible douleur, Virgile)

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09 juillet 2013

Muche


Je suis un muche. Parfois même très muche.
Amoureusement c’est d’un chiant. Mais dans d’autres domaines aussi.

Tenez, l’année dernière je pars aux sports d’hiver. Un soir je vais au village, car ils y organisaient une petite animation festive. Comme il faisait assez froid, je m’emmitoufle comme il faut. J’arrive à peine aux animations qu’un type me saute dessus et me dis « C’est toi le musher ? ». Timidement, je n’ose pas dire non … « Peut-être » ! Il me gueule alors dessus en me disant que mon traîneau n’attend que moi avec les clients. Il me prend par le bras, me positionne derrière une sorte de traîneau et pousse un « Yeeeehhhaaaa ».
En moins de temps qu’il n’en faut me voilà m’accrochant tant bien que mal derrière le traîneau et les chiens. Ça n’a fait ni une ni deux, au premier virage « ravineux » on s’est retrouvé les quatre fers en l’air dans la poudreuse. Le client pas content c’est relevé en me disant « je vais te moucher espèce de musher de merde » et m’en a foutu une belle dans la gueule.

Bref, être muche, c’est un truc chiant !

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08 juillet 2013

Céladon


C’est c’la donc se dit Abby …
Elle regardait Johnny assis au comptoir.
Il était son céladon. Enfin dans ses rêves il l’était. Bien sûr, elle, ne voyait pas le côté mièvre. Non Johnny était fort et tendre à la fois. Elle le ressentait au plus profond d’elle. Il pourrait être son héros, son amant, son confident, son meilleur ami … Elle pensait sincèrement qu’il fallait sortir avec son meilleur ami finalement. Elle avait perdu le précédent en suivant le bon sens populaire qui pousse à considérer qu’on a plus à perdre qu’à gagner en franchissant le dernier pas. Il était parti imperceptiblement, loin d’elle. Et dès qu’elle avait une baisse de régime, le manque était terriblement douloureux.

Johnny ne touchait plus à son verre depuis quelques temps … Elle sursauta quand elle l’entendit commander une menthe à l’eau … Serait-ce un signe !

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07 juillet 2013

Ubéreuse


A défaut d’être heureux, et ne me prénommant pas Hubert, il m’arrive tout de même par certains côtés de pouvoir me qualifier d’ubéreux.

En effet, afin d’abreuver ce petit espace de toile, il me faut chaque jour produire un petit texte sur l’obsolescence non programmée de certains mots.
Et ce n’est peut être pas vain lorsqu’on constate, hélas, l’appauvrissement du vocabulaire de nos jours. Entre langage texto, baisse du niveau des élèves, etc., on en vient à retraduire des œuvres jeunesse en appauvrissant le niveau, espérant en vendre encore quelques uns à d’éventuels pré-ados ou ados encore capable de lire une œuvre plus longue qu’un SMS.

Allez ubéreux qui comme Ulysse …

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06 juillet 2013

Pointille


Pointilleux.
Il faut l’être.
Tel l’homme de lettre, qui prend garde à ne pas massacrer les convenances et usages grammaticaux et orthographiques, Véro lorsqu’elle s’adresse à son administration chérie fait attention à utiliser un langage châtié, simple et par conséquent compréhensible par un large public.

Mais voilà, depuis deux mois, une légère pointille oppose ma douce à l’administration. La mairie auprès de qui elle a effectué une demande de renouvellement de passeport, ne semble pas en mesure de lui fournir le précieux document.

Bref, démarrer sur un mode de tolérance, la pointille vient de passer au stade de conflit de type thermonucléaire depuis qu’une vilaine de l’administration a osé lui rétorquer qu’elle n’était pas responsable de la disparition du dossier et qu’il vaudrait mieux refaire une nouvelle demande.

Véro vient de raccrocher en menaçant la sus nommée vilaine, je cite : « de venir lui refaire la face à coup de lattes ! ». Dois-je prévoir les sandwichs pour une éventuelle garde à vue ?

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05 juillet 2013

Trigaude


Mytilda est trigaude.
Dans l’espoir de pouvoir me géolocaliser afin d’accomplir le funeste plan de sa team, elle tente par tous les moyens de savoir où je suis en dehors du boulot.

Ainsi, depuis peu elle me conseille des films à aller voir. Limite elle m’oriente vers les séances et les jours. Je trouve ça ultra louche.
Et puis voilà les films, genre « demi sœur », que des tops du box office …
Bref la gueuse s’illusionne sur l’infaillibilité de son approche, qu’elle pense ultra fine et discrète, alors qu’il faut bien l’avouer, pas tant que ça !

Dernier film conseillé en date : « Les reines du ring » … Trop voyant le rapprochement avec la clique ptériomorphe … pfuuuffff !

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04 juillet 2013

Gobelotter


Jadis, dans mes années de perdition, abandonné par la vie, l’amitié, l’amour, bref lorsque j’étais au fond du trou, j’avoue avoir eu des penchants excessifs.

Ainsi il ne fut pas rare que, l’âme en peine, le vague à l’âme, etc., je gobelotte comme un chien assoiffé … Tout pourvu qu’on ait l’ivresse.
Je l’ai eu l’ivresse. Mais elle n’était pas gaie, nullement joyeuse. Mon gobelottage n’était qu’un cache misère, une fausse solution.

Et aujourd’hui je me demande si ma voisine ne s’adonne pas à cette activité. Elle hume comme une odeur ambrée et sucrée de rhum depuis quelques temps. Je crois bien que je vais enquêter discrètement.

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03 juillet 2013

Honnir


Véro dans ses grands jours peut m’honnir en moins de temps qu’il ne faut. Elle n’a peur de rien.
Tenez la semaine dernière, début des soldes, Madame ne trouve rien de mieux que m’obliger à l’emmener faire un tour dans quelques-unes de ses boutiques préférées.

Pourtant elle sait bien que je n’aime pas y aller pendant les soldes. Attrapes couillons de 1er ordre que ce truc … Des marchandises que t’as jamais vu auparavant, des prix barrés qui ont dû subir une hausse brutale pré soldes, etc.
Bref me voilà dans une boutique, pleine de blocs de harpies vexées, hystériques à la recherche du bout de chiffon s’accordant à leur taille … quand soudain ma Véro, en pleine lutte avec une autre dingue des soldes se mit à hennir, à pousser des gris de jument, tout en se battant avec son adversaire pour un truc rouge apparemment à sa taille :

- Lâche ça salope, c’est moi qui l’ai vu la première …
J’ai regardé ma montre, et endossé le costume du type qui avait un rendez-vous hyper urgent. La honte si je venais à devoir intervenir dans ce début de pugilat.

J’ai attendu dehors. Véro est sortie une demi-heure plus tard. Une balafre sur l’avant bras. Mais ma guerrière avait dans son sac son trésor. Elle me snoba en passant à ma hauteur tout en me traitant de « lâche ! ».

Et dire qu’il restait encore 3 boutiques à faire …

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02 juillet 2013

Bonace


Bizarrement, je dois bien avouer que Mytilda est bonace. Trop d’ailleurs. Je suspecte quelque chose de louche la dessous.

Ce n’est pas dans ses habitudes d’être bonace comme ça. Elle est trop calme. Je veux bien croire que depuis qu’elle a sauté sur notre manager elle fasse attention, mais là elle ne fait et dit plus rien. Elle s’absente, prend des journées de récup. C’est bien clair, je crois qu’elle pense que je pense qu’elles ont abandonné leur obscur objet.

Mais il n’en est rien. On ne m’a pas comme ça. Bonace qui bonacera le dernier, je ne me laisserai pas prendre par ses artifices juillettistes. Mon œil aiguisé est à l’affut et mon sixième sens veille, toute bonace soit-elle !

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01 juillet 2013

Azurin(e)


J’ai un regard azurin. Je tire vers le bleu du ciel …
Pourtant c’est plus le bleu turquoise de la mer qui m’attirerait. Entre voler et nager, mon choix est tout fait. Ainsi, histoire de ne pas étouffer dès la première brasse abyssale, je prends toujours un grand bol d’air avant de plonger dans le bleu de mes espoirs.

Véro passa la tête au dessus de mon épaule pour lire ce que je griffonnais. Elle gloussa, et repartit en déclarant : « Ah … et tu vas parler qu’après ton bain t’as les yeux rouges du lapin malade pris dans les phares d’une voiture ».

Pfuuffff, le coup bas, la vile attaque.
Elle se retourna et constatant ma mine contrite rajouta : « Mais j’aime bien le côté azurin de mon p’tit lapin ».

Principe de la caresse après la claque ? Assurément je devais être un peu maso. Je mis l’ordi en marche, il fallait que je réserve l’hôtel pour notre W-E à Zürich.

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