06 septembre 2013

À cause que


Sherryl regarda par la fenêtre. La pluie venait de se mettre à tomber.

- ‘tain … à cause qu’y pleut ma mise en plis va être foutue, s’écria-t-elle en mâchonnant son chewing-gum.
- Oh la barbe Sherryl, lui répliqua sa mère tout en tirant sur sa clope, revêtue d’une nuisette rose bonbon des plus acidulées !
- Je te hais grosse truie. C’est toi qui a une moustache … Moi j’vais m’tirer d’ici avec Billy. On va s’barrer à Roubaix. Billy l’a trouvé un job !
- Tu parles … ton crétin est juste bon à manger du foin. Il n’y trouverait sûrement pas une aiguille.
- Connasse … Tu le vois celui-là … Ben tu te le mets là et tu verras le Manneken-Pis …
- Casse-toi morue avant que je n’te fasse goûter de ma tarte à cinq doigts …

Sherryl sortit en claquant la porte. Pour sûr qu’elle allait se tirer. Même qu’elle emmènerait little John. C’n’était pas demain la veille qu’elle le laisserait avec cette grosse vache.

M’enfin à cause qu’il pleuvait, elle avait tout même l’air d’avoir un ragondin mort peroxydé sur le crâne. Merde !


365 Obsolètes


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