24 septembre 2013

Courantine


Je sortais très peu. Mon esprit n’avait pas l’âme courantine en cette période d’abandon. Cependant, quelques impératifs de la vie quotidienne me contraignaient à sortir de temps en temps.

Il en allait ainsi de mes sorties au bar du coin le soir histoire d’aller tremper le bord de mes lèvres sur l’angle arrondi d’un verre de vieux rhum. Le feu du breuvage me rappelait que la vie parfois on s’y brûlait. Parfois jusqu’au bout des ailes.

De même je me rendais à la supérette à deux rues de l’appart. Et quelle fut pas ma surprise d’y croiser avant hier le patibulaire à Valérie. Qui plus est, dans une position pas très honnête. Ce dernier mettait des boîtes de conserves sous son manteau. Des sardines, du thon … une sorte de thématique ?

Il ne me vit pas, et passa la caisse comme si de rien n’était.
Au moins cela confirmait mon opinion sur les choix et la grande clairvoyance de Valérie. Ce n’est pas elle qui tomberait un jour sur une perle dans une huître !


365 Obsolètes


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