31 août 2013

Unissonance


Mytilda pénétra en furie dans la pièce.

- Ah j’en étais sûr … maintenant tu lui roules une pelle
- Hein !
- Ouais … me prend pas pour une quiche Lorraine !
- Euh non elle s’est Arcida.
- J’t’ai pas sonné toi.
- Qu’est qui te prend ma puce …
- Il me prend que je te surprends dans les bras de cette vermine … Dire que j’avais fini pas avoir pitié de lui …
- C’est gentil ça, fis-je.
- Tais-toi que j’t’ai dis !
- Hein … où ça un ours ?
- Teddy qui ? Teddy de Montréal ???
- Mais  … mais vous êtes stone comme des pierres qui roulent mes cochons !
- Ah non … Comme Charden … comme Stone et Charden, nous nous écriâmes en chœur, dans une admirable unissonance !
- Ok … j’vais vous remonter dans une chambre … vous êtes dans un état !
- Mississipi ! Tentais-je …
- Mais non t’es con … y’a deux « P » à Mississippi !
- Comment t'as fait pour savoir que j’n’ai mis qu’un « P » rien qu’au son de ma voix ?
- Oh … Ferme là où je te rattache au radiateur … s’écria Mytilda.

Au petit matin, à mon réveil, je me retrouvais entre deux superbes créatures. Nus tels des asticots. J’avais un mal de crâne. Mytilda se réveilla aussi. Elle bailla, s’étira, passa par-dessus moi et alla déposer un tendre baiser sur les lèvres d’Arcida encore endormie. En revenant à sa place, ses lèvres se joignirent aussi aux miennes …

Merde … c’était quoi que cette nouvelle dimension, a priori nettement plus accueillante que la précédente ???

- Allez bébé, rendors-toi, il est encore trop tôt !


30 août 2013

Galimafrée


Je fus réveillé pas le froid. Le froid de l’eau qui ruisselait sur mon visage. J’émergeais lentement. Il n’y avait plus qu’Arcida dans la pièce. Le couteau reposait à ses pieds. J’essayais de reprendre mes esprits. La drogue ne me réussissait pas.

- Eh … il est tout rouillé ton couteau ma grande …
- Ah … Ah ouais t’as raison dis voir …
- Mais tu vas me refiler le tétanos si tu me plantes avec cette lame !
- Oh merde …
- Je n’te le fais pas dire. La boulette !
Pense donc … quand la scientifique retrouvera mon cadavre, avec leurs analyses, en 5/5 qu’ils vont trouver que j’ai le tétanos, ils remonteront jusqu’à la souche et 10 minutes après ils sonneront à ta porte …
- Oh … mais c’est la chiasse alors …
- Hein … non le tétanos que je te dis …
- ‘tain … mais je vais te zigouiller avec quoi moi …
- Tiens … et si on ne me zigouillait pas … genre révoltons-nous contre les dictats de la société et toutes les galimafrées que l’on tente de nous faire avaler …
- Ouais … t’as raison … révolution !!!
- C’est ça révolution …
- Aïe … merde j’ai une poussière dans l’œil ... ça fait un mal de chien !
- Fais voir …

Je m’approchai de son visage. Ce dernier se trouvait à quelques centimètres du mien. Je pouvais sentir le souffle de sa respiration chaude.


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29 août 2013

Acabit


- Alors ça vient bouffon … parce que si tu ne la débites pas là ta dernière volonté, je passe direct à l’exécution ?

Mon cauchemar continuait. Je ne voyais pas comment me tirer de ce fort mauvais pas.

- Euh … j’aimerais bien me fumer un p’tit pétard, histoire d’être détendu.
C’est vrai j’suis tendu comme un string un soir de pleine lune !
- Et puis quoi encore …
- Ben c’est ma volonté … j’y ai droit …
- Putain tu fais chier … Ostréida, va dans ma chambre, dans le tiroir de la table de chevet à droite, ramène moi le paquet de Philips Morris …

Ostréida disparue …

Elle revînt 5 bonnes minutes plus tard. Arcida tira un joint tout prêt de son paquet et l’alluma. Elle tira goulument sur le stick … Elle ferma les yeux et sembla jouir de l’effet de sa latte. Elle retira une deuxième taffe … Je crûs voir un voile, ou un truc du même acabit, passer sur ses yeux

- Tiens … va-y fais-toi plaise …

Je pris le joint et le portai à ma bouche. A la première inhalation je manquai de m’étouffer.

10 minutes plus tard, alors que le joint tournait entre Arcida et moi … je m’écroulais au sol dans les vapes ! 


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28 août 2013

Battologie


Ostréida revînt avec un dictionnaire … et se pencha vers l’oreille d’Arcida. Elle lui chuchota je ne sais quoi, cependant Arcida se retourna vers moi :

- Ça s’écrit comment ton truc ?
- Hein …
- Epelle ?
- Ben t’as froid …
- M’énerve pas blaireau, tu vas crever sous peu … épelle-moi le mot
- Et si je refuse …
- Je te tranche la tête tout de suite !
- Ah … dans ce cas … Je disais que je craignais ton impéritie, ton manque d’habileté …
- Eh … tu comprends quand je te parle … épelle !!!
Qui a dit à tarte ??? … Naerida tu sors … Et toi ducon, épelle …
- Euh …
- La lettre « E » ?
- Euh non … I, M, P, E, R, I, T, I, E ?

Elle tourna les pages du dico.

- Ah voilà, …, Incapacité, inhabilité, défaut de compétence dans la profession ou plus souvent dans la fonction que l'on exerce
- Une véritable battologie … c’est ce que je venais de te dire !
- Ta gueule avec tes mots qui me saoule … Tu vas voir si j’ai un manque d’aptitude quand je vais te saigner goret … Allez maintenant fais péter ta dernière volonté !

Ma gorge se noua …


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27 août 2013

Impéritie


Ça y était. L’heure du verdict était proche. Mytilda m’avait averti le matin que le tribunal avait transmis son verdict à leur vénérée Maîtresse, et que ce soir le jugement serait rendu.

A 18 H 30, elles pénétrèrent dans la pièce, m’attachèrent à une chaise … et la parodie de jugement fut prononcé …

- Attendu que …, et patati et patata, attendu que, …, bref le prévenu est condamné à mort !
- Hein … non mais heureusement que je suis attaché là … sinon je vous botterais le cul à toutes !

Je me pris une volée de taquets. Ça ne me calma pas. Une autre volée plus tard la présidente repris la parole.

- La sanction peut être appliquée immédiatement.

J’hallucinais. Je n’étais plus dans la 4ième ou 5ième dimension. Non j’étais bien au-delà. Sur l'autoroute y menant directement !

Arcida sorti des rangs et se présenta devant moi équipé d’un long couteau … La moitié de la clique sortit de la pièce ne voulant pas voir le carnage !

- Euh … le condamné à bien droit à une dernière volonté ?
- Pourquoi pas répondit Arcida. Vas-y blaireau je t’écoute …
- Et bien avant que j’expose ma dernière volonté, je crains tout de même ton impéritie …
- Ma quoi ?
- Ton impéritie !
- C’est quoi cette merde … Tu parles météo là ???
- Je ne peux que te conseiller de consulter un dico !
- Qui qu’a un dico là ???

Personne ne broncha …

- Ostréida, trouve-moi un dictionnaire ou une définition de ce mot !
- Mais ça s’écrit comment …
- J’en sais fichtre rien … va me trouver un Dico, c’est tout !

En attendant Arcida prit une autre chaise et s’assit devant moi …

- T’inquiètes je ne te quitte pas un seul instant …
 

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26 août 2013

Quinaude


Deux jours de plus. Hormis les visites de plus en plus courtoises de Mytilda qui me descendait le déjeuner (Le café était vraiment meilleur quand Mytilda l’apportait) et le dîner je ne voyais personne.

Ah si j’oubliais. A 18 H 00 je prenais ma « douche » devant un public conquis. La route 66 avait fait place à une serviette my little Pony. Devait y avoir de la cavalière au sein de la clique. Je leur faisais le coup de la serviette et ça en faisait sourire certaines. Contenu le sourire, hein, c’était tout de même la valeureuse clique.

Je ne voyais plus Arcida. Mytilda m’avoua qu’elle était Quinaude, suite au revers subit au sujet de ma défense par leur vénérée Maîtresse. Mais elle me précisa qu’elle attendait avec impatience le verdict pour prendre sa revanche.

C’était bien ma veine ça !


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25 août 2013

Paltoquet


Elles me prenaient pour un paltoquet. Et me traitaient comme tel. Je ne les connaissais ni d’Eve, ni  … euh … d’Eve ! (Oui … le chanteur, si ça peut vous faire plaisir …). Sauf Mytilda … je le concède.

J’avais beau noircir moult feuilles de mes interrogations, je tournais en boucle. Pourquoi ?
Je ne croyais pas en leur supposée ligue de défense de la cause féminine, envers laquelle j’aurais commis d’abominables actes. C’était juste une idée saugrenue et ubuesque.

Elles étaient peut être folles. Certes, mais toutes ne l’étaient pas. Mytilda la première. Et quelques autres aussi. Je le voyais bien quand elle me rendait visite. L’effet de groupe en tenait certaines prisonnières d’une dynamique qu’au fond, elles ne cautionnaient pas. Je doutais de pouvoir réveiller la conscience d’au moins une seule. Hélas.

Bref … ma plongée dans leur quotidien ne me poussait pas à un optimisme béat !


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24 août 2013

Coïon


Mytilda se présenta le lendemain. Elle m’apportait un petit déjeuner.
Pour une fois c’était le luxe. Un pain au chocolat et un café n’étant pas un vulgaire jus de chaussette.

- Merci. A quoi dois-je cette amélioration de mes conditions de détention ?
- A rien … c’est comme ça !
- Oublierais-tu que je suis une vermine, un vil homme capable des pires actes !
- Tu parles … Il faut bien que l’on s’occupe !
- Curieuse comme occupation … c’est quand même limite à mettre à l’asile, non ?
- Continue comme ça espèce de coïon de couleur et tu vas avoir un durcissement de tes conditions de détentions !
- Je ne suis pas sot … tu le sais. Et je sais que tu ne l’es pas non plus. Comment t’es-tu retrouvée dans cette situation …
- C’est compliqué …
- Ah

La porte s’ouvrit et Arcida entra :

- Qu’est-ce que tu fous Mytilda !
- Rien j’apportais le déjeuner à cet abruti !
- Ouais … ben magne sinon tu vas être à la bourre.
- J’arrive …

Et elles sortirent toutes les deux.

Étrange me dis-je.


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23 août 2013

Feuilliste


Après ma douche quotidienne devant mes admiratrices (Finalement, le public on s’y fait !), le procès repris. On m’expliqua que les deux parties ayant exposé leurs arguments au tribunal, ce dernier allait se retirer pour délibérer et que le jugement serait rendu sous huitaine.

- 8 jours … mais ne pourrais-je pas être relâché en attendant !
- Monsieur … cessez de faire le pitre. La justice n’est pas affaire de précipitations. C’est une chose on ne peut plus sérieuse. Nous ne sommes pas des feuillistes écrivant des inepties, ou autre article futile. Nous allons écrire ce qui pourrait constituer votre avenir. Définitif voire !
- Excusez mon insistance … mais je vais faire quoi pendant mes journées …
- Et bien Monsieur l’effeuilleur, enfin à ce qu’on m’a dit, faîte le feuilliste ! Qu’on lui donne un stylo et des feuilles !
- Ne pourrais-je avoir un livre …
- Ecrivez en un !

Sur ce … la clique sortit. Back to route 66.
Dans la soirée on m’amena un cahier et un stylo.


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22 août 2013

Patenôtre


Dimanche. Reprise du procès. 10 H comme hier.

La parole était à la défense. Par conséquent à moi.
Evidemment je me suis inscrit en faux face à toute la série d’inepties que mes accusatrices avaient fait peser sur moi en essayant de démontrer l’incongruité des pseudos exemples donnés par l’accusation.

- Non Mesdames je vous le dis, jamais je n’ai eu d’attitudes attentatoires à la dignité des femmes. Bien au contraire. J’ai fait mon catéchisme, j’ai appris les patenôtres et les bases des relations humaines. Je respecte mon prochain comme ma prochaine. D’ailleurs à ce sujet … qui voudrait être la prochaine …

J’esquivais le taquet en provenance de l’arrière et repris …

- Bon d’accord … oublions la touche d’humour.
Bref … pour conclure, je ne vois pas sur quoi le tribunal fonde ses accusations. Aucune preuve concrète, aucun témoignage de ces femmes dont j’aurais atteint la dignité. Rien.
- Nous le notons … dit la présidente !
- Je n’ai rien d’autre à ajouter.
- Mytilda, avez-vous quelque chose à ajouter pour la défense de l’accusé.
- Non Madame le juge, rien d’autre en dehors de ce que l’accusé a avancé pour sa défense.
- Dans ce cas le procès reprendra demain à 18 H

Retour au matelas, au radiateur. Je n’avais même plus Bob l’éponge. Juste une serviette route 66. Devais y avoir de la bikeuse dans la clique !


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21 août 2013

Concolore


C’était censé être l’été. Les femmes habillées de couleurs chatoyantes et agréables à l’œil. Au lieu de ça j’avais le droit de comparaître devant une horde en draps concolores allant du blanc « beigeasse » au blanc tout court (Sûrement une sombre histoire de lessive !). D’une tristesse incommensurable.

Mon procès avait repris sur le coup des 14 H. Je sentais une moins grande attention de la part de mes geôlières.  Des effluves légèrement alcoolisées semblaient s’être répandues dans la cave. Mytilda m’indiqua que ça allait être à mon tour de parler, afin de transmettre ma défense aux juges.

- Mesdames, face aux accusations sans fondement que vous a énoncé le procureur, je suis bien obligé de vous répondre que j'opte pour le système de défense « non coupable ».
- Nous le notons. Maître Mytilda, quelque chose à ajouter ?
- Non votre honneur.
- Très bien poursuivons.

Le procureur, enfin Madame la procureur, poursuivit dans l’après-midi en exposant mes soi-disant fautes, mes comportements déviants et attentatoires à la cause féminine.
J’avais compris rapidement que je ne devais pas l’interrompre (les taquets, vous voyez !), mais je bouillais sur mon siège à l’écouter.

Trois heures plus tard, comme il se faisait tard et que les juges baillaient à s’en décrocher la mâchoire, le procès fut suspendu au lendemain.


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20 août 2013

Vespérie


Cela faisait deux heures que leur pseudo procureur pérorait comme un paon contre moi. J’étais à l’entendre le plus vil des hommes sur terres. Aucune bassesse, aucun affront ne m’était inconnu. Je jouissais de tout cela contre la gente féminine et m’en vantait comme un coq. Voilà brièvement résumé les deux heures de palabres.

Comme nous étions un samedi, le procès avait commencé sur les 10 heures. Bref il était midi passé quand ma vile accusatrice termina sa diatribe.

Je voulus pendre la parole, mais avais-je à peine ouvert la bouche que la juge principale (Il y en avait trois en tout !) m’envoya dans mon coin sous une cohorte de vespéries, comme quoi je ne devais parler que quand elle m’y autoriserait.

- Pour qui te prends-tu vermine ! Bon il est midi, je prononce une suspension d’audience le temps d’aller déjeuner.
- Je peux venir avec vous … je sens le barbecue d’ici !

En guise de réponse je fus rattaché au radiateur. En même pas 1 minute je me retrouvais seul. Même bob l’éponge avait eu une permission pour faire un tour de machine à laver. Pffufff, que la vie était ingrate !


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19 août 2013

Babil


18 heures. Ma toilette du jour terminée, j’eu le suprême honneur d’être présenté à Maîtresse.
Une petite femme pénétra dans la pièce où j’étais retenu. On ne voyait pas son visage. Elle était habillée d’une aube blanche et son visage était dissimulé par la pénombre que projetait sur ce dernier la capuche qui recouvrait sa tête.

- Alors c’est toi qui pose soucis et invoque un hypothétique droit à une juste défense
- Tout à fait … si cela n’offusque pas votre grandeur, il est je pense juste de me permettre de me défendre correctement !
- Ah ah ah … l’heureux babil … Mes filles m’avaient prévenu que tu n’avais peur d’aucune audace. Je vois qu’elles avaient raison.
- Audace … voilà un mot un peu fort pour une demande d’un minimum dans une démocratie
- Mais tu n’es pas en démocratie ici …
- Ah … il ne me semblait ne pas avoir franchi de frontières aux dernières nouvelles !

Elle leva la main, et je reçu deux taquets.

- Pour ton impertinence !
Cependant, je vais répondre positivement à ta requête. Et Mytilda t’assistera.
- Mais Maîtresse …
- Il suffit Arcida. Vous m’avez demandé mon avis. Je vous le donne. Maintenant respectez le … sinon …

Elle ne termina pas sa phrase, la laissant en suspens. Elle fit demi-tour, et disparu.
Arcida se tourna vers moi.

- Prépare-toi bien … le procès reprendra demain.

La porte se referma une fois la distributrice de taquet sortie. Bob l’éponge me regardait l’œil humide.


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18 août 2013

S’impatroniser


Tranquille peinard. Je passais des vacances de rêves. J’avais sans le savoir, et encore moins le vouloir, opter pour un voyage ayant pour thématique « vis ma vie d’otage ».
Depuis une petite semaine je m’étais impatronisé dans une cave des plus accueillantes, avec matelas pourri, radiateur en  fonte (menottes incluses). Je m’étais même lié d’amitié avec Bob l’éponge. Bref une détention VIP.

Mes geôlières, une vile clique ptériomorphe, avaient comme but ultime de me juger devant un tribunal. Cependant, les droits de ma défense étant très légers, et suite à une requête de ma part, mon procès était ajourné dans l’attente de la réponse de leur vénérée Maîtresse !

Une conférence avait eu lieu hier soir. Apparemment, la réponse n’avait toujours pas été rendue par cette fameuse maîtresse. A part mes repas (sûrement sponsorisés par weight watchers) que l’on était venu me jeter, il ne s’était rien passé aujourd’hui. Il allait falloir que je pense à passer commande d’un bouquin !


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17 août 2013

Punais


Bob l’éponge était depuis hier mon meilleur ami.
Il trônait fièrement sur le radiateur.
Les 10 pingouines refirent surface à la même heure qu’hier. Elles me détachèrent et restèrent devant la porte. Je sentais que ce rituel leur plaisait. Après, allez savoir entre voir un homme prisonnier, nu, se frictionnant ou autre, ce qui leur plaisait réellement.

- Voilà mesdames, fis-je en me tournant vers elle, l’asticot au vent. Vous ne pourrez pas m’accuser d’être un vil punais !
- Cesse de te pavaner microbe. Rhabille-toi fissa. Nous avons une conférence avec notre vénérée Maîtresse à ton sujet.
- Ah … ben on avance.
- Fait pas ton coq … la suite risque de te faire déchanter …
- Pfffuff … défaitistes mes coquines !

La perverse du taquet s’avança, mais elle fut retenue par l’une d’elle.

- Magne-toi … c’est tout ce qu’on te demande …
- Si on ne peut même plus détendre l’atmosphère !

Bref … retour au matelas-radiateur.

- Bob … tu m’as l’air trempé fis-je. Tâche de bien sécher.

La porte se referma.


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16 août 2013

Pacant


Les pacantes !

En guise de douche j’avais eu droit à un saut d’eau avec un savon. C’était hyper limite comme conception de la douche.

- Et une serviette, c’est possible.

La petite qui m’avait apporté le saut me fit signe qu’elle revenait.
5 minutes plus tard, j’étais l’heureux propriétaire d’une serviette Bob l’éponge.

- Je pourrais être détaché … ça serait plus pratique pour me déshabiller et me laver.
- Je ne peux prendre une telle initiative … il faut que j’en réfère à Arcida !
- Ah …

Elle sortit son portable et composa un numéro. Elle transmit ma demande en détail, eut la réponse et raccrocha.

- C’est d’accord, mais nous devons être 10 au cas tu tentes de t’échapper.
- Ah … et quand serez-vous 10 ?
- D’ici une demi-heure.

Une demi-heure plus tard, les pingouines vinrent me détacher.

- C’est bon, vas-y l’asticot, tu peux te dessaper et te laver.

Elles restèrent là, alignées devant la porte. Ne voulant pas provoquer le débat à outrance et subir une distribution éventuelle de taquets, je me mis à poil et fis ma toilette comme si de rien était.

- C’est bon l’asticot maintenant. Sèche-toi et refroque-toi.
- Si ça gène, vous pouvez vous retourner
- Pffufff … ridicule. Allez magne-toi, qu’on te rattache !

5 minutes plus tard, j’étais de nouveau lié avec mon radiateur adoré, allongé sur mon matelas. Les effluves d’un barbecue extérieur me vinrent aux narines. Les saletés, elles me narguaient !


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15 août 2013

Touffeur


Ça discutait toujours. J’entendais, dans la pièce au-dessus de moi, qu’il n’y avait pas une grande cohésion dans l’équipe. Ma demande d’assistanat par une des leurs semblait ne pas obtenir les suffrages de quelques-unes.

Lorsque vers 18 heures la clique pénétra dans ma geôle, l’affaire tourna cours.

- Pouah … c’est quoi cette touffeur !
- Je constate que vous en êtes des expertes …
- De quoi blaireau …
- Ben de la touffe parbleu !

Sur ce … je reçu deux taquets. Apparemment, celle qui me corrigeait comprenait l’ironie.

- Désolé … on dira que vous êtes toutes adeptes de l’épilation
- Qu’est-ce que tu racontes encore l’asticot !

Mytilda prit la parole :

- Arrêtes de plaisanter bouffon.
- OK … mais pour les effluves corporelles j’y peux rien. Ça fait des jours que je suis ici. Et aucune douche. La convention de Genève c’n’est pas votre fort apparemment !
- Tais-toi. Lâche-nous la grappe avec ta convention !
- Mais je vous la tiendrais bien moi la grappe !

Et boum, taquets.

- Je t’ai dit d’arrêter.

J’avais l’oreille en feu.

- Bref … sache que dans l’attente de validation de ta requête concernant l’assistance, par notre vénéré maîtresse, ton procès est ajourné jusqu’à nouvel ordre !
- Ah … puis-je espérer une conditionnelle ?
- Tu rêves. Et qu’on l’emmène à la douche sous bonne surveillance.

M’ouais … j’étais guère avancé.

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14 août 2013

Chacunière


Je passais mes journées attaché à un radiateur, sur un matelas, dans un sous-sol. Je ne voyais plus la lumière du jour, kidnappé que je l’étais par cette clique de malfaisantes.

J’avais pénétré à l’insu de mon plein gré la quatrième dimension, ou du moins une dimension parallèle. Depuis ma demande d’hier afin d’être assisté par Mytilda, ça remuait sec dans les brancards. Ça discutait et ça se prenait la tête. Le midi, c’est Arcida qui m’apporta une salade.

- Tiens crétin … tu ne pourras pas dire que l’on ne te traite pas dignement.
- Pourrais-je émettre l’idée que chacun aille dans sa chacunière et qu’on en reste là bon ami ?
- Hein !

A sa tête interloqué, je compris que la réflexion, toute humoristique soit-elle n’avait pas été comprise par ma geôlière :

- Qu’est-ce que tu baragouines le pingouin !
- Euh rien. Et en parlant de bar à gouines … il me semble bien qu’il y en a un dans le coin !

Toujours aussi interloqué, elle regarda les coins de ma geôle, prit un air pensif et me déclara en partant :

- Non … j’crois pas !

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13 août 2013

Schibboleth


Le lendemain de ma demande d’avocat, mon simulacre de procès reprit en début de soirée.
La clique entra dans la pièce et m’encercla. Ce drôle de schibboleth, pour bien me montrer que je n’étais pas des leurs, avait plus la forme d’une moule (oui le crustacé, pas le plat) que d'un cercle. Mais je n’allais pas chipoter. Je goûtais modérément les taquets. Bref après leur danse, elles reprirent leurs places.

- Vermisseau … la cour dans son immense mansuétude a daigné prendre en compte ta requête.
- Ah … et il est où mon avocat ?
- Tais-toi … de quel droit prends-tu la parole.

Et vlan un taquet. Cette habitude commençait légèrement à m’agacer.

- Qui te dit que nous y avons répondu positivement petit effronté …
- Un point pour vous !
- A la bonne heure … Bref sache que nous t’avons reconnu le droit d’avoir une juste défense. Pour ce faire tu pourras choisir l’une d’entre nous ou tu pourras assurer ta propre défense.
- Ah … énorme la mansuétude !
- Je ne te le fais pas dire. Que choisis-tu ?
- Je peux avoir un jour de réflexion ?
- Non !
- Bon … ben je choisis d’assurer ma défense alors.
- Accordé !
- Et je souhaite que Mytilda m’assiste. C’est vrai je ne connais que très mal les rouages de votre justice !

La demande les surprit … elles se regardèrent. Le procès fut de nouveau ajourné.

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12 août 2013

Apostille


- Je déclare le procès ouvert.

C’était un peu léger comme ouverture, mais c’est ainsi que commença ce simulacre. Si j’avais pu émettre une apostille sur le texte, j’aurais annoté la faiblesse certaine de l’introduction. Mais bon, elles m’auraient sûrement répondu que je n’étais qu’un misérable trou du cul.

- Maîtresse Pinnida, je vous laisse la parole pour nous lire l’acte d’accusations
- Mesdames et monsieur … enfin, vermine, nous sommes ici réunis pour juger le comportement déviant, pervers et attentatoire envers la gente féminine de ce vil vermisseau, piteusement présent devant nous.
Nous démontrerons que cet individu par ses actes et sa façon de vivre ne mérite qu’un juste châtiment qui pourra aller jusqu’à la mort. Car oui n’ayons pas peur de le dire, il fait parti de la lie de l’humanité : Les hommes !
- C’est quoi encore que toutes ces conneries … oh les filles on vous a bercées trop près du mur ou vos nourrices vous ont laissées choir lamentablement en bas âges …

Je n’eus pas le temps de terminer, j’avais oublié les deux toges encagoulées derrière moi. Un bon taquet me le rappela rapidement.

- Eh … mais ça fait mal vos conneries
- Tais-toi impie sinon nous te bâillonnerons. Je ne laisserais pas un accusé ternir le déroulement d’une audience.
- J’hallucine là …
- Silence !
- Et il est où mon avocat.
- Eh oui c’est vrai ça …

Et elles se regardèrent. Elles n’avaient pas vu venir le coup. Le procès fut ajourner jusqu’au lendemain le temps qu’elles réfléchissent apparemment. Avant qu’elles ne sortent j’invoquais la convention de Genève (Qui ne tente rien, n’a rien) octroyant à tout prisonnier un traitement digne, impliquant que je sois nourri correctement. Mytilda se retourna et s’écria :

- Ta gueule … on va t’apporter à bouffer. On sait ce qu’on a à faire.

Je fus rattaché au radiateur et la porte se referma.

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11 août 2013

Harper


Deux jours que je croupissais dans cette cave. Il ne faisait pas hyper chaud. Mais c’était l’été, ça allait.
Je positivais comme je pouvais. En fin d’après-midi, j’ai entendu les foldingotes s’agiter au-dessus. Ça ricanaient, ça criaient. Bref y’avait du mouvement.

De mon côté j’étais toujours attaché au radiateur. Comme apparemment je ne méritais pas de déjeuner, je fis une sieste. Une très longue sieste. Mais là au réveil j’avais eu un peu la dalle. Bien que j’ai de la réserve, j’avais le gosier un peu sec.

Une heure plus tard, après m’être adonné à l’activité passionnante du comptage de mouches, elles débarquèrent à 40 (mais je pense surestimer le nombre). Revêtues de drap, dans un esprit toge.

- Debout vermine, tes juges sont là !
- Houla … on va au bal masqué les filles ?

Sur ce, Arcida, la grande courge toute costaude, se jeta sur moi et me harpa le cou. Je devins rouge tel un piment. Quatre filles la retinrent et l’emmenèrent à l’écart. Mytilda s’approcha d’elle et lui glissa à l’oreille :

- Arrête tes conneries. Ta jalousie finira par te jouer des tours.

Elle revint vers moi. Me donna une petite bouteille d’eau et m’ordonna de me tenir prêt pour mon procès.

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10 août 2013

Postéromanie

 
Après m’avoir fait avaler un bouillon immonde, trois membres de la clique, dont une équipé d’un taser m’ont menotté à un radiateur.

- T’as de la chance que l’on daigne t’octroyer un matelas !

Puis elles étaient reparties. Au Matin, c’est Mytilda qui se présenta avec un café aussi infâme que le bouillon de la veille.

- Tiens, bois ça
- Mais vous êtes tarées les filles là … oh c’était marrant jusqu’à un point, mais là vous avez craqué les ficelles de vos strings …
- Je ne mets que du Tanga blaireau !
- Ok … comme tu veux, mais ils vont dire quoi au boulot !
- Ben t’es sensé être en vacances trois semaines, non ?
- Mais tu te rends comme … vous m’avez kidnappé là. Et ma copine vous y avez pensé ?
- Cette traîtresse … pfuufff.
- Mais moi j’ai encore des choses à faire, à vivre ... Tiens, malgré ce qu'en pensait Diderot, je veux stupidement m’adonner à la postéromanie par exemple …
- M’en fout de ce con et de sa manie des posters …
- Mais c’n’est pas ça Mytilda … je veux fonder une famille et la voir grandir et vieillir !
- Et alors en quoi ça me concerne !
- Ben si vous me retenez ici ça va être compliqué, non ?

Sur ce, elle tourna les talons en me disant que le procès commencerait ce soir.

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09 août 2013

Oculé


La porte s’ouvrit sur un défilé. La clique venait me rendre visite et se pavaner de leur supposée victoire. Mytilda referma la porte. Une grande se posta devant moi et me déclama d’un ton péremptoire :

- Nous, grandiose mussels team, faisons comparaître ce jour cette vile vermine du sous ordre des hommes. Ce dernier devra répondre de ses ignobles crimes. Le procès se tiendra à compter de demain afin de respecter le délai légal !
- Eh oh … libère la pression cocotte …

En guise de réponse je n’eus droit qu’à un vilain taquet.
Mytilda s’avança et vint aux côtés de la grande tige.

- Arcida … calme-toi. Attends la fin du procès.
- Tu as raison. Je déteste cette espèce d’oculé. Il a de trop beaux yeux qui respirent faussement la bonté. De bons yeux certes, mais de salaud …
- Non mais je ne vous permets pas, grande courge …

Et v’lan un deuxième taquet. Mytilda lui prit la main et la remis dans le rang devant moi.
Elles firent une sorte de danse, puis repartirent tel qu’elles étaient arrivées.

Dans quel nid de follasses étais-je tombé !


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08 août 2013

Chattemite


Mon instinct m’avait trahi apparemment.

Lorsque j’ai ouvert la porte, alors que je croyais que c’était Véro qui avait oublié ses clés, j’eu juste le temps de voir une vague forme s’abattre sur mon visage.
J’ai dû perdre connaissance sous le choc.

Quand je me suis réveillé, j’ai été accueilli par la voie mielleuse de cette chattemite de Mytilda.

- Alors … je ne t’avais pas dit que l’on t’aurait ?

J’avais un mal de crâne. J’étais attaché sur une chaise, dans un sous-sol ou une cave. Je ne savais pas trop.

- Attend-toi à ce que l’on te fasse souffrir, pourriture !

Puis Mytilda sortit de la pièce qu’elle referma à clé. Cette chatte miteuse et sa bande m’avaient apparemment kidnappé. Le plan était en marche.


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07 août 2013

Casement


Quand je ferme les yeux, que je me retrouve seul dans mon casement, je plonge au fond de moi. Une sorte de double casement.

Une fois blotti au creux de mes songes, de mes idées, de mes pensées le mensonge n’existe plus.
Plus de faux semblant, de rôle à habiter, à jouer. Il n’y a plus que ma vérité. Dans ma case personne ne ment. A quoi ça servirait. Juste à se mentir à soi-même.

Non, quand mes yeux sont fermés tout devient pur. Mes amours, mes envies, mes passions, mes colères, mes espoirs, mes désespoirs, etc., sont libres de s’exprimer. Aucune crainte d’être jugé. Le regard des autres, de la société, de la morale, de mon éducation ne peuvent rien. Mon esprit vagabonde.

Dans mon casement, parfois, je me demande si ce n’est pas le seul endroit où je suis moi. Libre.

On sonna à la porte. Véro avait encore oublié ses clés !


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06 août 2013

Rogaton


Je ne sais pas pourquoi. Toujours est-il que Véro a décidé que nous allions nous rendre en Beauce chez ses parents le Week-end prochain.
Chose qui habituellement la barbe un peu. Non qu’elle ne supporte pas père et mère, mais dès qu’il faut faire plus de 30 kilomètres, Véro ça la stoppe nette.

Bref ce week-end nous allons nous rendre au lieudit « patecrû », qui se situe près d’un petit bourg appelé Biscotte. Et comble du bonheur, ça va être vide grenier à Biscotte.
Je dois bien avouer qu’en dehors de l’ambiance festive, et d’un repos mérité en perspective, l’idée de déambuler aux milieux de rogatons et autres reliques poussiéreuses n’est pas ma tasse de thé (Vert à la menthe, de préférence).

M’enfin belle maman et fifille aimant traîner dans de tels endroits, je vais suivre de bon gré leurs déambulations au milieu du bric-à-brac, et autres miettes de civilisation. Nous ne serons pas à Biscotte pour rien !


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PS : Pour une définition plus précise et complète de "rogaton", vous pouvez cliquer sur le mot dans le texte et ICI.


05 août 2013

Aboucher


Argh … saleté d’évier. Complétement bouché. Tu parles d’une mission galère. Ce n’était pas chez moi, ce n’était pas mon évier, et si cela n’avait tenu qu’à moi il le serait resté encore longtemps.

- Chou … On descend chez le boucher. Tu veux quelque chose de particulier ?
- Grrrrrrr … non … faites comme vous voulez …
- Ok … Allez Val, en route …

Oui … j’étais en train de déboucher l’évier de Val.
Soudain, le siphon céda sous mes efforts pour le dévisser. Une eau à l’odeur acide et citronnée se déversa dans le seau. Tu parles qu’il était bouché. Il y avait trois tonnes de morceau de citron. Elles avaient dû en descendre du ti’punch et autres Mojitos les deux mémères.

J’ai nettoyé le siphon, puis ai tout remonté. Pas de fuite. Nickel.

Le soir je décidais de prendre Véro entre 4 yeux. De nous aboucher. Je n’eus pas grand-chose à dire. Elle savait ce qui me pesait. Nos bouches à quelques centimètres l’une de l’autre. Inexorablement la distance se raccourcissait. 4, 3, 2, 1 … contact !


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04 août 2013

Halenée


Véro montait péniblement les escaliers. Dans son état, le troisième étage n’était pas le choix le plus judicieux pour avoir son appartement. Une fois arrivée un autre combat l’attendait. Réussir à faire rentrer la clé dans la serrure.

Au bout de 5 minutes, Véro frôlait le désespoir. Elle n’y arrivait pas. Elle avança une nouvelle fois sa main, quand soudainement, la clé ayant à peine frôlé la serrure, la porte s’ouvrit.

- Mais qu’est-ce que tu fous ?
- Euh … j’essaye d’ouvrir la porte, fit-elle, rentrant titubante dans l’appartement.

Elle souffla, expirant quelques halenées chargées de relents alcooliques.

- Mais t’as bu ???
- Oh … à peine, répondit-elle dans un hoquet des plus gracieux.
- Tu te fous de moi … t’as au moins 2 grammes dans la musette
- Mais non …
- En tous cas, pour toi ce soir c’est canapé et seau …
- Pourquoi … je vais bien …
- Mais oui. Tu n’tiens même pas debout.

Sur ce, elle s’affala sur le canapé. Le temps d’aller chercher drap et couverture, Véro s’était endormie.

Valérie commençait à bien me pourrir la vie ces derniers temps. Pfffuffff.


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03 août 2013

Martel


Charles relut le message.

Ils le défiaient ces maudits envahisseurs. Voilà qu’ils lui envoyaient des rapports sur leur avancée. Apparemment ils indiquaient être à mi-parcours.

Charles s’ébouriffa les cheveux. Il se mettait martel en tête. Il fallait impérativement qu’il les arrête. Qu’ils ne puissent plus faire un pas de plus que cette moitié.

Il cliqua sur sa souris, et fit apparaître la carte. Il plaça deux légions sur la route des envahisseurs. Ils ne s’attendraient pas à les trouver là. Il avait bien fait de les planquer depuis le début du conflit.

Il entendit les cris de désespoirs venant de la chambre. Les envahisseurs venaient probablement de rendre les armes.

- « Tonton … t’es qu’un tricheur. Tu n’avais pas le droit de mettre des légions de côté … »

Ah la jeunesse ! Fougueuse, téméraire, fonceuse, …, mais parfois si irréfléchie. Charles éteignit son portable puis revint sur le canapé pour reprendre la lecture du premier roman de deux écrivains qui lui titillait les méninges.


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02 août 2013

Ocieux


Week-end sous la chaleur aoûtienne.

Véro est partie chez Valérie afin de sortir entre filles. Vous dire que mon approbation, bien que négative, n’a pas été prise en considération est un doux euphémisme. De mon côté, les potes sont partis en congés. Mon tour viendra plus tard. Toujours est-il que je suis légèrement en mode ocieux. J’en branle pas une.

J’ai bien un projet collectif à commencer, enfin à continuer, mais rien ne me vient. Je vais me faire fusiller par la divine si j’en reste à ce stade.
Et puis j’ai chaud. En mode pulco au possible.

Bref tel un roi de la paresse, dans l’herbe virtuelle je me suis allongé, puis ai laissé mon esprit gambader.


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01 août 2013

Galetas


Abby louait un galetas dans les combles d’un vieil immeuble. Autrement dit, une chambre de bonne. Il ne lui en fallait pas plus pour le moment.

Depuis peu, elle bénéficiait d’un net regain de joie. De paix intérieure. Johnny changeait. Il lui avait adressé la parole au supermarché. Il lui avait même dit que son sourire était magnifique. Et ce soir, il était même venu partager à sa table une menthe à l’eau. Ils avaient fait connaissance. Il lui avait laissé entendre qu’ils devraient diner un de ces soirs. Elle rentrait dans son galetas le sourire aux lèvres, la béatitude à ses côtés.

Dans l’escalier elle croisa sa voisine du 3ième, Véronique, qui soutenait une autre fille. Valérie apparemment qu'elle s'appelait. Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait cette dernière. Et sans savoir pourquoi, elle ne l’aimait pas.

M’enfin elle chassa bien vite cette idée en retrouvant son lit. Et seule l’image de Johnny subsistait quand elle ferma les yeux.


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