12 août 2013

Apostille


- Je déclare le procès ouvert.

C’était un peu léger comme ouverture, mais c’est ainsi que commença ce simulacre. Si j’avais pu émettre une apostille sur le texte, j’aurais annoté la faiblesse certaine de l’introduction. Mais bon, elles m’auraient sûrement répondu que je n’étais qu’un misérable trou du cul.

- Maîtresse Pinnida, je vous laisse la parole pour nous lire l’acte d’accusations
- Mesdames et monsieur … enfin, vermine, nous sommes ici réunis pour juger le comportement déviant, pervers et attentatoire envers la gente féminine de ce vil vermisseau, piteusement présent devant nous.
Nous démontrerons que cet individu par ses actes et sa façon de vivre ne mérite qu’un juste châtiment qui pourra aller jusqu’à la mort. Car oui n’ayons pas peur de le dire, il fait parti de la lie de l’humanité : Les hommes !
- C’est quoi encore que toutes ces conneries … oh les filles on vous a bercées trop près du mur ou vos nourrices vous ont laissées choir lamentablement en bas âges …

Je n’eus pas le temps de terminer, j’avais oublié les deux toges encagoulées derrière moi. Un bon taquet me le rappela rapidement.

- Eh … mais ça fait mal vos conneries
- Tais-toi impie sinon nous te bâillonnerons. Je ne laisserais pas un accusé ternir le déroulement d’une audience.
- J’hallucine là …
- Silence !
- Et il est où mon avocat.
- Eh oui c’est vrai ça …

Et elles se regardèrent. Elles n’avaient pas vu venir le coup. Le procès fut ajourner jusqu’au lendemain le temps qu’elles réfléchissent apparemment. Avant qu’elles ne sortent j’invoquais la convention de Genève (Qui ne tente rien, n’a rien) octroyant à tout prisonnier un traitement digne, impliquant que je sois nourri correctement. Mytilda se retourna et s’écria :

- Ta gueule … on va t’apporter à bouffer. On sait ce qu’on a à faire.

Je fus rattaché au radiateur et la porte se referma.

365 Obsolètes


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