Abby prit une boîte d’œufs. Ce matin elle avait était matinale et avait eu une soudaine envie de crêpe. Ça l’avait tenu toute la journée. Alors en rentrant elle était passée au supermarché afin d’y acheter de quoi en confectionner dès qu’elle rentrerait. Elle était sûre que Johnny allait être aussi ravi.
Elle faisait la queue à la caisse. Devant elle un homme déposait ses quelques courses sur le tapis, en la regardant d’un mauvais œil.
La caissière commença à scanner les articles quant arrivée au 3ième, le code ne passa pas. Voyant cela, l’homme commença à s’énerver sur la caissière et sur sa supputée incompétence. Il lui ordonna de taper manuellement le code barre. Elle lui répondit qu’elle l’avait déjà fait et que ça ne passait toujours pas. L’homme s’enhardit et commença à sortir d’autres insanités à la caissière. Abby n’y tenant plus intervînt :
- Eh … dis donc espèce de mâtine, ça t’écorcherait la gueule d’être poli et courtois à défaut d’être sympathique
- J’t’ai pas parlé connasse …
- Pardon … Tu ne parles pas, tu hurles … et …
Sur ce l’individu voulut gifler Abby. Cette dernière recula et la main de l’individu rata sa cible mais finit sur la poitrine de la caissière. Le vigile intervînt finalement, et sortit le client vers un bureau de la direction.
La caissière se tenait la poitrine.
- Il m’a fait mal le con …
- Vous devriez porter plainte.
Ce qu’elle fit, malgré le peu d’enthousiasme de sa direction à porter plainte contre un client, quand la police arriva. Abby témoigna en sa faveur. Finalement, une fois cela fait, elle repartit pour son domicile. L’envie de crêpes la reprenait avec insistance.
365 Obsolètes
Véro était là depuis quelques jours. Je l’évitais ou elle m’évitait. Je n’arrivais pas à déterminer qui de nous deux (« M » sors de ce corps !!!) y parvenait le mieux.
En tous cas, d’explications sur ce retour, je n’en avais pas. Je rentrais tard et Véro était bien souvent déjà au lit. Le matin c’était l’inverse et elle partait lorsque je me levais.
Cependant on ne pouvait continuer ainsi.
Ainsi je me décidais à rentrer un jour beaucoup plus tôt. Nous décidâmes alors d’aller prendre un verre au café du coin, afin d’être dans un lieu neutre. Elle prit un kir tandis que fidèle, je commandais un vieux rhum.
A savoir sur le pourquoi de son retour, sa réponse fut congrue. Elle s’était plantée. Elle avait crû en un mirage et elle le regrettait. Cependant, elle ne cacha pas que si elle était partie, c’était qu’elle avait des motifs pour le faire mais ne s’appesantit pas dessus.
Toujours était-il qu’elle avait brûlé ses réserves et se retrouvait à sec. Pendant ce temps j’écoutais. Ça me chagrinait qu’elle me dise qu’il y avait motifs à me quitter. Je lui demandais ce qu’elle comptait faire. Elle ne savait pas trop, mais espérait que j’accepte de l’héberger pour le moment. Le temps qu’elle retrouve complétement ses esprits et une certaine stabilité. Je lui répondis que je n’y étais pas opposé. Et nous commandâmes une nouvelle tournée.
365 Obsolètes
« This is the sound of C » …
Billy Bob écoutait une de ses vieilles K7 dans une antique chaîne encore pourvu d’un lecteur adéquate … Le titre était celui d’un groupe Belge … Comment s’appelaient-ils déjà … Ah ouais, Confetti’s. Le chanteur était un fou des uniformes de la gendarmerie belge. Il avait lu ça, un jour, jadis …
Mais bon, arrêtons là ces concetti se dit Billy Bob. La situation n’était pas brillante. Il ne lui restait plus beaucoup d’argent, et il ne pouvait sortir que la nuit afin d’éviter qu’on ne le voit. La vieille tenancière du café, qu’il avait jadis aidé, lui déposait le soir ses courses à la grange.
Il n’osait pas appeler des potes pour avoir des nouvelles de la situation de peur qu’on localise son appel. Il avait même éteint et enlevé la puce de son portable.
Oui la situation n’était pas brillante …Tôt ou tard il allait devoir bouger. Trouver de quoi constituer un capital de cavale. Cependant le fait d’être au milieu des bouseux n’allait pas lui faciliter la tâche. Les occasions pour se refaire à moindre effort courraient moins la morne plaine que les riches villes bourgeoises. Billy Bob se laissa aller à flâner à l’extérieur de la grange pour s’en griller une.
Pendant ce temps … Brahim ruminait et fulminait. Ils se coltinaient une bande de Sifu dont les numéros le gonflait légèrement aux entournures … Il appela Norbert afin de faire le point sur la traque.
365 Obsolètes
Patrick finissait un tricot. Bébert ne s’étonnait plus du hobby du planton qui tenait l’accueil du commissariat.
- Pas de message Patrick ?
- Non commissaire. L’inspecteur Patfol’ a du s’absenter. Son fils est malade apparemment.
- Ah … L’hiver et son cortège de maux … divers !
Patrick ne releva pas le trait d’esprit du commissaire. Enfin il ne l’avait tout simplement pas remarqué.
Le commissaire arriva dans son bureau et remarqua de patfol’ lui avait laissé une note. A sa lecture, Bébert pensa qu’enfin une piste sérieuse s’ouvrait à eux. Le Pierre-Eric, certes professeurs dans un club d’art martial, était toujours connu des stups. Il le suspectait de divers (encore ?) trafics et autres obscurs patricotages. En particulier d’anabolisants et de méthamphétamines. Dernièrement un deal aurait mal tourné et leurs relais parmi les dealers indiquaient qu’en haut lieu on cherchait un type qui aurait détournait une livraison. Le nom de Pierre-Eric serait ressorti à ce moment.
Bébert réfléchit. Il lui fallait trouver plus de renseignements. Trouver qui était le type recherché. Il allait appeler Patfol’ mais se rappela que ce dernier était avec son fils. Il regarda sa montre. Ça attendrait demain. Il décrocha son téléphone. Il dit à sa correspondante qu’il serait là plus tôt ce soir. En sortant il salua Patrick et pris la direction de la fontaine fleurie …
365 Obsolètes
Valérie arriva en avance pour son troisième cours. Elle avait hâte de maîtriser les techniques pouvant lui permettre d’infliger de réelles souffrances à ce salopard de Billy Bob. Il avait peut-être eu son cul, mais on verrait bien qui aurait l’autre en dernier, se dit-elle. Et puis en plus, au dernier cours elle s’était hyper bien entendue avec Mytilène. Ces yeux bleus dans lesquels on pouvait se noyer l’avait marquée.
Le cours se déroula agréablement. Sifu 26 lui fit des compliments sur son jeu de jambes. Mytilène rajoutait aussi quelques conseils bien sentis. Elle n’avait pas encore son niveau et se retrouva au sol bien souvent. Mais elle résista bien durant les corps à corps.
A la fin du cours Mytilène lui proposa de se joindre aux autres filles pour aller boire un verre. Bien qu’on la questionne sur le pourquoi du comment elle en était venue à prendre des cours, elle resta évasive. Mytilène n’insista pas plus. Mytilda trouva ça louche. La Valérie n’était pas franche du collier.
Après quelques verres l’atmosphère avait gagné en sympathie et Valérie se sentait de mieux en mieux en compagnie de cette bande et surtout de Mytilène.
Au moment de se séparer elles se lancèrent dans des effusions avec de la bise en veux-tu en voilà. Mytilda n’apprécia pas se rapprochement et fini par intervenir :
- Bon … ça suffit comme ça Mytilène, de baisailler à n’en plus finir. Je commence tôt demain. Alors, on y va
- Oh t'as tes règles ma choute … c’est bon, on y va, j’ai le droit de dire au revoir …
Et elle claqua de nouveau 4 nouvelles bises à Valérie avant de rejoindre Mytilda déjà installée dans la voiture.
365 Obsolètes
Joao avait fini par rentrer à son domicile. Il constata que Véro était finalement partie. Ça c’était bien ce qui lui faisait ni chaud ni froid. Par contre, qu’elle ait tout salopé à coup de peinture le mettait dans une rogne qu’il ne pouvait reporter sur personne.
Il décrocha son téléphone et tenta de joindre Véro. Peine perdue, elle ne répondit pas. Il laissa un message sur le répondeur tel un rodomont cherchant à impressionner le quidam, en l’avertissant qu’il lui ferait payer les dégâts et qu’elle ne perdait rien pour attendre.
5 minutes plus tard il reçut un SMS : « Chiche pauvre con ! ». La colère lui monta au nez, et il poussa un cri de rage.
Il alla au frigo et se prit une bière. Enfin il voulut se prendre une bière, cette garce de Véro les ayant au préalable vidées … « Garce de salope » se dit-il.
Il prit ses clefs et sortit pour rejoindre le bar du coin. Là au moins, elle ne pourrait plus l’emmerder avec sa rancœur mal placée. Il appela ensuite une certaine Frédérique afin qu’elle l’y rejoigne, il fallait qu’il trouve où dormir ce soir. Finalement, cette conne de Véro allait peut être lui être utile. Il allait pouvoir se faire plaindre par une de ses dernières conquêtes chez qui il décelait un fort potentiel …
365 Obsolètes
Dring … Dring … Je lâchais ma guitare pour voir qui dans la maigre assistance pouvait jouer les saligauds.
Dring … Dring … j’ouvris les yeux et quittai mon rêve de Croque-note du métropolitain pour revenir à la réalité du canapé. Quelle heure pouvait-il être. Je me frottais les yeux, essayant de visualiser la place des aiguilles luminescentes de ma montre. Diantre il était quasiment 4 heures du mat’
Dring … Dring … Mais qui pouvait bien sonner avec cet acharnement à pareille heure. Je finis par me lever et me dirigeai vers la porte d’entrée. Je tentai un œil dans le judas, mais je n’y vis que l’obscurité. Dring … Dring … J’ouvris finalement la porte et tombai nez à nez avec une revenante.
- Hein … qu’est-ce que tu fous là ?
- Je peux entrer ?
- Euh … j’sais pas … oui … Entre !
Elle pénétra dans l’appartement, déposa sa valise dans le coin cuisine, et revînt au salon.
- Beau caleçon, me fit-elle.
Ma tête regarda vers le bas et constata toute l’élégance de ma quasi nudité.
- Qu’est-ce que tu viens faire ici ?
- Je viens te demander de m’héberger … j’ai besoin de ton aide !
- Ah … Tu n’manques pas d’air !
- Tu veux pas qu’on en reparle demain, j’suis crevé là …
- Je t’accorde ce sursis … j’suis vanné …
Prends la chambre … moi je vais finir sur le canapé.
- T’es sûr …
- Oui … j’ai jamais réussi à bien dormir dans ce con de lit depuis ton départ …
Sur ce … elle récupéra sa valise, et referma la porte de la chambre. Je m’étais déjà recouché, mais je dus me lever afin d’éteindre la lumière. Qu’est-ce qu’elle foutait là … Pffufff, sûr que je n’allais pas arriver à me rendormir moi !
365 Obsolètes
Bébert se dit qu’il avait quand même une petite comprenette du métier tandis qu’il finissait de lire la fiche du dit Pierre-Eric Gontrand. Beau spécimen se dit-il. Fiché aux stups et à la BRB pour une suspicion de proxénétisme. Mais depuis 4 ans plus rien. La dernière affaire où il avait bénéficié d’un non-lieu pour faute de preuve était un Go fast qui s’était soldé par l’abandon du véhicule. Malgré les empreintes dans le véhicule, il ne fut pas poursuivi.
Il appela patfol’ afin de lui demander de se rencarder sur les déplacements de la victime sur les douze derniers mois. Bébert avait sa petite idée. Il se demandait si le Pierre-Eric avait réellement raccroché.
Il se replongea dans les dépositions des différentes adhérentes qui suivaient leur cours au moment du meurtre. Elles n’avaient apparemment rien vu. Seule une certaine Mytilda avait entendu ce qui lui était apparu être un coup de feu. Ah, si … apparemment il avait reçu un appel peu avant le cours qui l’avait semble-t-il irrité. Il décrocha son téléphone et demanda à son interlocutrice de lui faire une remontée d’appels du portable de Pierre-Eric Gontrand pour le mois précédent la disparition de ce dernier.
Il raccrocha quand patfol’ se gaufra de tout son long en pénétrant dans le bureau de Bébert.
- Ben alors, on a un problème de guibole ?
- Mais non … c’est cette fichue baguette qui ne tient plus au sol …
Bébert concéda qu’effectivement il allait falloir faire intervenir la maintenance. Mais de là à ce qu’ils passent rapidement, d’autres accidents n’étaient pas à exclure …
365 Obsolètes
Véro n’avait pas lésiné.
Joao Pedro n’ayant pas une nouvelle fois daigné rentrer, sans aucun avertissement, elle avait légèrement décidé de s’autoriser à péter un câble.
Bref … quelques pots de peintures plus tard, le studio du Joao avait une élégance toute pop art … Enfin, ça dépendait des goûts !
Elle conclut avec un « j’me casse pauvre con » sur le miroir de la salle de bain. Puis elle prit sa valise et sortit.
Véro avait finalement fini par émerger de la brume où elle s’était réfugiée. Elle avait enfin vu Joao Pedro tel qu’il était, sans le filtre du béguin. Une espèce d’être imbu de lui-même, volage, adepte de la lésine. Pas pour rien qu’elle était sur la paille.
Elle regarda l’heure. 3 H 00 du mat, il allait peut être faire la gueule. Le taxi arriva 5 minutes plus tard. Le chauffeur mit sa valise dans le coffre pendant qu’elle s’installait à l’arrière. Deux rues plus loin, alors qu’ils attendaient à un feu rouge, une voiturette prit le chemin inverse. Valérie la regarda passer. Elle fut soulagée de constater qu’aucun regret ne vint effleurer son esprit. Elle était même plutôt contente. Comme quoi …
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Valérie venait à la salle pour la seconde fois. Si elle voulait démolir Billy Bob, il fallait tout de même qu’elle s’entraîne afin de posséder un minimum de bases pour ruiner cette face de rat.
Le cours était dispensé par un certain Sifu 26. On lui avait expliqué lors de son inscription la valeur d’un Sifu, et l’importance de suivre l’enseignement de tels maîtres.
Lors du premier cours elle avait fait équipe avec une certaine Mytilda, mais le courant n’était pas très bien passé. Enfin d’après ce qu’avait dit Sifu 26.
Bref pour cette deuxième séance, Mytilène fut désignée comme son nouveau binôme. Valérie ne put savoir si cela était une chape-chute pour sa première partenaire, ou pour elle. Cependant elle pensa qu’elle allait rapidement le savoir.
Dès le premier exercice portant sur l’esquive d’un coup au plexus, Valérie se retrouva au sol, et eut à peine le temps de voir Mytilène effectuer un saut genoux en avant vers elle.
Valérie ferma les yeux attendant le choc douloureux qui n’eut pas lieu. Quand elle rouvrit un œil, elle constata que cette dernière avait atterrit à ses côtés et lui souriait.
Valérie vit ce visage et se dit qu’elle avait déjà croisé ce regard bleu auparavant. Mytilène se releva et l’aida à se remettre sur ses pieds. Valérie lui sourit à son tour …
365 Obsolètes
Ce qui était marrant avec Mytilda, c’était que certains soirs elle partait en courant tel un clabaud. Je ne sais pas si elle aboyait dans les couloirs pour que les gens s’écartent à son passage afin qu’elle ne rate pas son bus, mais ce que je sais c’est que sa coupe virevoltante à ses mouvements soudains, voletait de chaque côtés comme auraient fait les oreilles d’un cocker.
Et ça, connement, ça m’amusait. Je trouvais ça attendrissant et touchant. Mais bon, je le gardais pour moi, c’était tout de même une personne qui avec ses amies avaient pour projet de m’occire.
Et même si nous étions dans une sorte de phase de détente, de « Perestroïka », …, je me devais de garder un certain degré de vigilance à leur égard. Bien que la perte de leur Sifu 25, et la peine engendrée sur Mytilda me prouvait qu’il y avait chez elle un cœur qui battait, je ne pouvais me laisser aller à trop baisser ma garde.
A ce moment je levais la tête et vit Mytilda disparaître tel l’éclair derrière la cloison. Seule l’image de ses cheveux en forme d’oreille restait en impression rétinienne lorsque je revins à mon écran.
365 Obsolètes
Abby parangonnait. Elle avait une montagne de prospectus et catalogue devant elle.
Elle était sur son petit nuage depuis hier soir. Johnny l’avait officiellement demandé en fiançailles. Elle portait un magnifique pendentif en forme de cœur sur lesquelles on pouvait deviner inscrites les initiales A et J entrelacées. Mais il fallait avoir l’œil perspicace, car c’était fait très sobrement.
Bref, Abby, sans vouloir mettre la charrue avant les bœufs, avait décidé de commencer à chercher une future robe de mariée, étape qui devait normalement suivre les fiançailles à plus ou moins brève échéance. Le tout en cachette de Johnny. Non pas qu’il ne devait pas savoir ce qui pourrait paraître comme un empressement à certains, mais surtout qu’un futur marié ne devait jamais voir la robe avant la cérémonie. Traditions, traditions, traditions se dit Abby.
Elle alla se faire une infusion de Thym et revînt parcourir ses catalogues. La chaleur du breuvage lui réchauffa l’intérieur tout autant que la perspective de devenir la femme de l’homme de sa vie. Elle avait encore une bonne heure avant que Johnny rentre. Elle sourit.
365 Obsolètes
Bébert finissait l’interrogatoire d’une des filles du club de Sifu 25, comme il l’appelait dorénavant. A chaque fois qu’il l’avait nommé Pierre-Eric Gontrand, il avait eu le bonheur et la joie de constater qu’apparemment personne ne réagissait. Par contre, dès qu’il balançait Sifu 25, tout de suite les paroles élogieuses fusaient.
Bébert trouvait cela un brin étrange. Ceux qu’il interrogeait semblaient réagir comme des adeptes d’une secte. Ils le prenaient de haut, considérant qu’il ne pouvait pas comprendre. Que tout ce qu’il disait semblait sonner comme des baguenaudes aux oreilles de ses interlocuteurs.
Devant lui, ça continuait. La jeune femme, à la ligne svelte, pas lourde, vantait les mérites de la « Wing » et de ses Sifu. Pourtant, vu le pédigrée et le casier du Pierre-Eric, il n’aurait pas formulé tout à fait les mêmes louanges.
Bref, il perdait son temps avec l’interrogatoire des membres de ce club. Il se dit qu’il allait refiler les derniers à patfol’ … Lui allait s’intéresser de plus près au passé de ce fameux Sifu 25. Là devait se trouver les clefs du crime, et de son porte-clefs « initiales B.B. ».
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Robin des bois. Voilà devant quoi Véro était plantée depuis une heure.
Une heure qu’elle attendait que cet abruti de Joao Pedro rentre. Il en faisait un beau Robin ce con, se dit-elle !
Pour sûr, il n’entrait pas dans la catégorie de Robin des bois. Il n’arrivait pas non plus à la cheville de Robin, le pote de Batman. Elle se dit d’ailleurs que si elle devait battre un homme ces temps-ci, ce serait bien Joao Pedro qui dégusterait.
Mais il fuyait le couard, ce veule qui refusait d’admettre qu’il n’était qu’une baudruche prétentieuse, incapable de mettre fin à leur relation. Elle avait des cornes de cerf de compét’ et Josy, qui l’avait appelée ce soir, avait achevé les derniers doutes qui auraient pu subsister. Joao n’aimait que lui. Il en avait toujours était ainsi, et il en serait toujours.
Heureusement que son loft n’avait été que virtuel. Vider ses affaires pour les mettre dans un garde meuble ne lui avait pas pris trop de temps dans l’après-midi. Restait plus qu’une valise l’attendant dans le placard de l’entrée. Elle finit par s’endormir. Joao Pedro n’était toujours pas rentré.
365 Obsolètes
Arrou. Billy Bob était planqué dans une vieille ferme. Il logeait dans la grange du fond. De là il pouvait apercevoir d’éventuels visiteurs qui viendraient à lui souhaiter quelques tracas.
C’est que le Billy Bob s‘y connaissait en création d’emmerde. A ce jour Brahim, des membres d’un valeureux club d’arts martiaux, ou encore une certaine Dame Valérie étaient à ses trousses.
Billy Bob se dopa le moral en se disant que ce n’était pas la première fois qu’il devait faire face à de la populace en colère vis-à-vis de sa personne.
Rien que l’année dernière, au Honduras, une partie de la guérilla, ainsi que des barons de la drogue avaient mis sa tête à prix. Et il avait tout de même réussi à rentrer en France. Certes, il avait du se cacher dans une cuve à lisier pour passer une frontière (Les chiens … ils n’arrivent pas te sentir !) et il regrettait depuis la perte de ses tiags « Bronco spécial », qui malgré plusieurs nettoyages, ne purent jamais retrouver une odeur autre que celle de merde. Il en avait pleuré quand il avait du les abandonner dans une chambre du côté de Rio Tijuanitacho (Bourgade qui rappelons le, est classée Seveso depuis !).
Bref, la planque, Billy Bob y était aroutiné.
365 Obsolètes
Ah Valérie et ses amours fluantes. Il faudrait peut être qu’une équipe de chercheurs s’attaque à l’étude du phénomène. Ça se trouve ça finissait par être contagieux son truc !!!
Bref elle était en mode ultra furax. Elle cherchait à remettre la main sur ce fumier de Billy Bob (Il est toujours surprenant de voir la vitesse de passage du statut d’être parfait à sous merde. La vitesse de la lumière serait parfois battue, mon cher Einstein). Avoir du rendre visite à cette charmante bourgade du nord au bord de l’Hésseles pour se faire signifier qu’elle avait eu un véhicule jadis l’avait tout simplement réveillé.
Toute son énergie était concentrée sur la recherche de cette ordure de Billy Bob. Elle avait tenté de ce faire aider de Véro, mais cette dernière était d’une, peu en état de le faire (Bien que buvant moins, il y avait encore des jours de rechute se finissant dans les vapeurs d’alcool), et de deux, peu encline à aider une amie lui ayant un peu tourné le dos pour une amourette avec un cow boy.
Elle venait même de s’inscrire à un cours de sports de combat afin d’apprendre à défoncer la gueule d’éventuels inopportuns, mais surtout celle de Billy Bob une fois qu’elle aurait remis la main sur ce sac à merde.
365 Obsolètes
La réunion était houleuse.
Je m’étais déjà fait mettre les points sur les « i » durant la journée. Apparemment, alors que j’étais en pleine déprime post Véro, il m’était reproché de faire mon godelureau. J’avais beau m’être indigné et inscrit en faux, mes interlocuteurs n’avaient pas fléchi. Pis, je mettais ma vie en danger, ces derniers considérant que j’avais baissé ma garde face à la fourbe Mytilda.
Bref, je me tenais dans mon coin et n’intervenait pas dans le débat qui faisait rage. A coup de « je ne sais pas », « peut être » et autres réponses du même acabit.
Un coup de bloc note me sortit de ma torpeur. Mytilda et une fille de la compta en étant venues aux mains. D’une prise révolutionnaire, Mytilda avait collé cette dernière au mur. Mes collègues tentaient de les séparer.
- Et toi tu ne fais rien …
- Non !
Que Mytilda se trouve un, voire mieux, une autre ennemie, n’était pas pour me déplaire. Ça ne pouvait qu’aider cette apparente baisse de garde. Même le « j’vais t’arracher les yeux » ne me motiva pas plus que ça à intervenir.
- C’est rien … elles s’amusent !
365 Obsolètes
Abby se détendait dans le canapé, tandis que Johnny finissait de monter la cuisine. Ça faisait quelques jours qu’elle avait terminé le rangement des cartons. Son petit nid douillet lui semblait avoir un petit gout de paradis. Elle finit son bounty et prit le magazine qui traînait sur la table basse. Elle feuilleta un article sur des femmes prétendant être expertes en callipédie.
Quelle connerie se dit-elle … prétendre que faire des beaux enfants est un art !!! Fallait vraiment être surfaites et stupides pour prétendre une telle ineptie.
- Tu te rends compte mon chou, y’a des tarées du bulbe qui soutiennent maîtriser l’art de faire des beaux bébés !
- Ah ouais … effectivement … les connes ça osent tout …
Johnny sortit de la cuisine et vînt déposer un baiser sur les lèvres d’Abby.
- Pfffuuf, il suffit juste de faire un bébé par amour pour qu'il soit beau …
- Et puis regarde la tronche de leurs gosses … y’a mieux quand même ?
- Les nôtres seront à coup sûr bien plus beaux …
Abby se lova dans les bras de Johnny, qui la souleva et l’emmena dans la chambre … Pour le coup, y’avait du beau bébé probablement en devenir !
365 Obsolètes
Valérie était en mode furax. Le maréchal des logis de la brigade fluviale de Ceuniffon sous Hésseles l’avait contacté afin de lui signifier que son véhicule de marque Fiat, modèle Panda avait été retrouvé brûlé, plongé sous l’Hésseles.
- Comment ça sous une aisselle, c’était-elle emportée.
- Non … sous l’Hésseles, enfin … Nous l’avons repêché dans la rivière !
- Ben faudrait savoir … on l’a brûlé ou on l’a foutu à la flotte ?
- Les deux, je le crains Madame
Sur ce elle s’énerva, monta en pression … mais le maréchal des logis lui indiqua que cela ne changerait rien. Il lui indiqua en outre, qu’il fallait qu’elle passe à la brigade afin de récupérer le cédule de notification de dépôt à la casse de son véhicule et pour déposer plainte, l’incendie du véhicule étant le plus vraisemblablement criminel.
Valérie ne pipa pas (Noël … ah, ah, ah !) mot de Billy Bob. Celui là, si elle le retrouvait, elle lui bourrinerait les couilles à coup de talons avant de les faire griller au fer à souder.
Elle s’inquiéta de savoir où se situait ce bled à la con. Putain c’était dans le nord et à perpèt’.
Bref … elle décréta que Billy Bob et elle s’était officiellement terminé, mais elle n’en avait pas pour autant terminé avec lui !!!
Elle prit son sac et sortit en furie.
365 Obsolètes
Mytilda était énervée. En désespoir de cause elle m’avait appelé afin que je vienne la récupérer à la sortie du commissariat.
Quand je suis arrivé, elle m’attendait assise sur les marches de ce dernier. Il y avait un léger crachin. Telle une petite chatte mouillée et ruisselante elle grimpa dans la voiture et attacha sa ceinture. Elle me demanda de la ramener chez elle. Son œil était noir. Noir comme les ténèbres.
Bref je ne dis aucun mot et nous prîmes la direction de sa banlieue.
- T’aurais pas un truc sucré ?
- Euh … il reste des Haribo pour le boulot dans ta porte …
Elle s’empara du paquet. Il y passa le temps du trajet. Près d’une heure pour faire trente bornes. Punaise de bouchons et de temps à la con.
Arrivé en bas de chez elle, elle me proposa en guise de paraguante je suppose, de venir prendre un verre. Je refusais très poliment arguant qu’il allait encore me falloir rentrer avec ses bouchons, et que je n’étais pas encore arrivé. Et puis qui me disait que la clique ne me tendait pas un vil traquenard !
L’œil noir me scruta … sembla valider l’excuse et sortit de la voiture.
- A demain au boulot, fit-elle avant de claquer magistralement la portière !
Merde, elle ne lui avait rien fait ma portière !
365 Obsolètes
- Il est beau mon ail, il est beau mon ail …
Billy Bob se faufilait entre les travées du marché, se mouvant au milieu de la badaudaille. Entre les étales des marchands de faux filets ou de primeurs. Il regardait par derrière lui si personne ne le filait.
Il savait qu’il avait déconné sur le coup des amphétamines. De plus il avait fait l’abruti en se murgeant et en bavant au troquet quelques jours auparavant.
Brahim lui avait envoyé un texto lui ordonnant de rembourser sa perte sur le deal. Ça il pourrait gérer, mais il lui fallait du temps, que Brahim retienne les chiens qu’il avait lâché à ses basques.
Par contre, il y avait eu mort d’homme, et l’enquête il ne pouvait pas trop la retenir. Et puis cette conne de Valérie qui ne cessait de l’appeler. Comme quoi il fallait qu’il lui rende sa voiture. Pffufff, il y avait foutu le feu, dés le lendemain … sûre qu’elle allait gueuler la connasse.
Bref, Billy Bob était en mode furtif en attendant de voir si cela pouvait se calmer un peu …
365 Obsolètes
Joao Pedro embrassa sylvie. Il était 18 H 30. Il devait rentrer à son appartement. Il enfila sa chemise, prit son manteau et sortit pour récupérer sa voiture.
Véro, avait moins bu qu’à l’habitude. Elle ne savait pas ce que cela signifiait, mais cela lui permit de percevoir le « tuff-tuff-tuff » reconnaissable entre mille de la voiturette de ce fieffé Joao Pedro.
Elle en avait maintenant la conviction, ce rigri, ce fourbe à deux balles la trompait allégrement. Elle ne cessait de se répéter qu’elle devait le quitter. Mais les comptes dans le rouge, le moral au fond du slip (non … pas de string, sinon ce dernier se serait cassé la gueule au fond des chaussettes) la laissait amorphe et sans réelle possibilités.
Déjà se reprendre au niveau de l’hygiène de vie. Arrêter de se torcher et retrouver un certain allant … (Mais qui c'était celui là ???)
Joao Pedro ouvrit la porte. Il enleva sa veste et demanda ce qu’il y avait à manger. Elle aurait pu l’envoyer paître, mais cela aurait été un peu trop rapide comme reprise en main. Elle lui répondit qu’il y avait une brique de potage, ainsi que des tranches de jambon. Elle vit qu’il fit une grimace. Elle ajouta qu’elle ne se sentait pas bien, et qu’elle se coucherait dès qu’elle aurait fini de diner.
Il compatit faussement. Elle savait bien qu’il y avait un match de Porto et qu’il commençait déjà la négociation afin d'avoir le privilège de choisir le programme …
365 Obsolètes
Bébert soupesa le porte-clefs … Il portait les initiales « B.B » …
C’était tout de même pas feu Serge qui l’avait perdu sur le parking ! Était-ce seulement l’assassin !
Patfol interrogeait une autre membre du club. Une certaine Mytilda. Bébert de son côté en interrogeait une aussi. Une certaine Mytilène. Ravissante hellène au regard azur. Elle ne reconnaissait pas le porte-clefs. Elle aussi n’avait apparemment rien vu. Il l’a libéra. Elle alla s’asseoir dans la salle d’attente. 5 minutes plus tard, elle regarda sa montre et revint vers Bébert. Elle lui demanda de prévenir la dénommée Mytilda, qu’elle avait un RDV et ne pouvait pas l’attendre.
Valérie croisa Mytilène tandis que cette dernière quittait le commissariat. Elles se dévisagèrent. Puis continuèrent chacune de leur côté. Valérie s’adressa au planton.
- Je cherche mon petit ami, Billy Bob.
- Oui … et alors …
- Ça fait deux jours que ce croque-lardon a disparu !
- Il est majeur ?
- Oui …
- Alors il est libre !
- Vous vous foutez de ma gueule, il est allé trouver pitance chez une autre salope oui …
- Madame … s’il vous plaît …
Bébert retourna à son bureau, …, il ne voulait pas rester là et être obligé d’intervenir lorsque fatalement la discussion dégénérerait …
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Et me revoilà une nouvelle fois devant mon vieux rhum. Abby et Johnny plus amoureusement enlacés que jamais dans le miroir. Je pense à ce que peut bien faire Véro. Je n’ai plus de nouvelles. J’ai croisé l’autre jour Valérie de loin. Elle était avec une espèce de cowboy ridicule en bas de chez elle au milieu de la nuit. Ils rentraient dans le hall. Lui est même ressorti pour jeter un truc dans la poubelle.
Pa curiosité je suis allé voir ce que c’était. Éberlué, je l’ai ramassé avec précaution avec des papiers qui trainait là. Je le garde pour l’instant, on ne sait jamais.
Parce que la Mytilda, hein, malgré un assouplissement positif et non négligeable, et bien elle garde tout même une propension intrinsèque à la fallace. On est jamais trop prudent …
Dans la rue, j’entendis le son d’une voiturette qui passait. Dieu que ces boîtes à savon étaient horribles et bruyantes. Je regardais ma montre, il était 23 H 30. Elles devraient être interdites à ces heures-là ! Je finis par boire mon vieux rhum, et décidais d’autoriser ma vieille carcasse à se rentrer pour se vautrer dans le canapé …
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Abby regardait Johnny finir de faire les cartons. S’il existait des brimborions, l’amour qu’elle et Johnny partageait était tout le contraire. Il émanait d’eux comme une aura de béatitude. Par chance, la nature ayant paraît-il horreur du vide, l’appartement de la mamie du deuxième s’était libéré suite au décès soudain de cette dernière le mois précédent. Elle avait fait une demande au propriétaire afin qu’elle et Johnny puissent le récupérer, histoire de disposer d’un appartement plus grand que son petit studio sous comble.
Coup de chance, le propriétaire accepta. Il fit faire quelques travaux de rafraîchissements, et ce W-E ils allaient enfin pouvoir déménager.
C’est pourquoi, depuis une semaine, le soir, en rentrant du boulot ils faisaient quelques cartons afin d’être fin prêt pour le W-E. Johnny reposa son carton, et vint auprès de sa dulcinée. Il déposa ses lèvres sur les siennes et lui demanda si elle ne voudrait pas une menthe à l’eau. Elle sourit en lui disant que ça ne serait pas de refus …
Bref … c’était les feux de l’amour !
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Billy Bob, quand il avait un coup dans le nez, causailler un peu trop.
C’est ce qui était arrivé deux jours plus tôt, dans un rade non loin d’où bossait Valérie. Il s’était un peu vanté d’avoir détroussé des dealers d’amphétamines …
Bref, ce fait d’arme était finalement parvenu aux oreilles du chef, le regretté Sifu 25 (Oui pour la lumière stellaire on repassera … comme dans toute communauté, il y a des brebis galeuses …), qui avait mis un point d’honneur à faire mordre la poussière au « larcineur », en mettant quelques membres viriles de la clique sur le coup. Bref pas des mous … du genou.
La chance de Billy, fut qu’il avait des antennes dans le milieu qui lui firent passer l’information. Et heureusement pour lui, Sifu 25 n’avait pu obtenir de description précise de Billy. Mais Billy, lui, avait la sienne !
Bref, une halte rapide sur un parking obscur et le problème semblait avoir été résolu.
Enfin … semblait, ..., parce qu’apparemment Brahim en croquait un peu au passage. Et Brahim, lui, savait à quoi pouvait ressembler Billy !
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Bébert faisait face à Pinnida. Il l’interrogeait sur Pierre-Eric Gontrand.
- Vous le connaissiez bien Pierre-Eric ?
- Qui ça ?
- Et bien … la victime !
- Ah … Sifu …
- Ben Sifu … si vous voulez …
Sur ce elle se leva brusquement et se mit à panader de long en large, gonflant ses pectoraux …
- Vous ne savez pas de quoi et de qui vous parlez. Il n’y a rien de plus grand et gracieux qu’un Sifu. Il n’est plus question ici de renvoyer quelqu’un à sa condition d’être humain. Nous sommes au-delà de ça, dans un monde de lumière et de plénitude … alors soyez respectueux face à Sifu 25 !
Bébert fut surpris de sa réaction et de la sacralisation qu’elle donnait à ce Pierre-Eric. Il la pria de bien vouloir se rasseoir, en lui précisant qu’elle n’était là que pour un entretien de routine afin qu’il comprenne le milieu où évoluait la victime.
Patfol nota derrière la glace de la salle d’interrogatoire l’hystérie soudaine de la jeune femme. Il se dit qu’il n’aurait pas crû cela possible venant d’une si frêle jeune femme. Et dire qu’il y en avait 5 autres à interroger après, ça promettait.
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A tourner ainsi en rond autour de la table du salon, histoire d’occuper le vide qu’avait laissé le départ de Véro, je finissais par creuser un sillon malsain. Ce dernier devenant en l’occurrence de plus en plus profond, j’avais conscience qu’il allait falloir au minimum changer de pièce, tant que je pouvais encore en sortir.
Mon téléphone vibra. Je regardais le message. Ça venait de Mytilda. Elle voulait savoir si je serais présent à l’enterrement de son Sifu 25. Je n’osais pas lui répondre que j’avais piscine histoire d'échapper à l’invitation. Je répondis succinctement que j’avais des réunions que je ne pouvais éviter.
Elle me retourna un SMS me disant que cela était dommage, que j’allais rater quelque chose de précieux. Et qu’il ne faudrait pas que cela se reproduise si une nouvelle occasion se présentait.
Occasion de quoi ? Les Sifu ne se faisaient pas abattre tous les quatre matins, tout de même !
A moins qu'elle ne se fusse atourner d'habits de lumière, magnifiant comme jamais sa personne !
Bref, je restais perplexe. Je profitai de cet état pour aller faire ma crêpe dans le canapé en pensant à cette curieuse invit’.
C’était étrange, non !
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Véro était encore dans le coaltar lorsqu’elle pénétra dans son bureau. Elle referma la porte, ouvrit son tiroir et en sortit une boîte de spedifen 400. Elle en avala deux avec son café. Elle se mira dans le petit miroir qui se trouvait en permanence dans son sac. Ce n’était pas terrible, se dit-elle.
Son collègue Jorge passa la tête par la porte après y avoir été invité. Il lui rappela la réunion qui commencerait dans un quart d’heure. Il allait refermer la porte quand il se permit de rajouter :
- T’as une de ces têtes de Ribaude … Tu fais quoi de tes nuits ? Tu hantes des endroits malfamés ?
Elle fit mime de prendre cela à la plaisanterie en souriant et en ajoutant qu’elle était juste fatiguée d’avoir été malade toute la nuit. Elle ne s’illusionna pas sur l’inutilité de sa réponse. Ça devait faire des semaines qu’elle était malade alors ! Putain de merde se dit-elle, il fallait qu’elle se relève. Elle ne pouvait pas se laisser couler comme ça. Voilà qu’on la prenait pour une ribaude …
Oui, mais là les finances était dans l’ultra rouge. Avoir investi sur cet abruti de Joao Pedro lui avait asséché le compte en banque. En attendant de se refaire, il fallait supporter de vivre avec ce dernier comme si de rien était. Bref … son moral retomba sur l’instant rien qu’à cette pensée …
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Madre de dios se dit le commissaire Bébert. Ce meurtre sur un parking d’un centre sportif était une bien curieuse affaire. Patfol (Il s’appelait en réalité Patrick Leboiteux … mais tous le monde l’appelait Patfol) s’affairait à interroger les membres d’une clique qui à la sortie de leur entraînement avaient découvert le corps de la victime. Un certain Sifu à ce qu’il avait compris. Cependant lorsqu’il récupéra les papiers dans le portefeuille de la victime il découvrit qu’il s’appelait Pierre-Eric Gontrand.
Il y avait une possibilité de louche la dessous se dit-il. Il s’approcha du légiste qui mangeait un papy Brossard.
- Etrange ta vicitme Bébert … il est tout madré …
- Hein …
- Ouais … c’est un rouquin avec plein de tâche de rousseur !
- Et alors … tu crois qu’on à affaire à un tueur de grand rouquin blanc ?
- Hein … non … qu’est-ce que tu racontes …
- Non … j’déconne …
- Ah !
- Il te reste un sachet de Marbré brossard … j’ai rien bouffé moi ce soir !
- Euh … non c’était mon dernier …
Bébert avisa un panneau publicitaire pour un Grec. Il passa voir Patfol
- J’vais au Grec me chercher un truc à manger … tu veux que je te ramène quelque chose ?
- C’n’est pas de refus commissaire … Vous pouvez m’en prendre un sauce Blanche ?
- Pas de problème … à tout’ petit !
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