11 novembre 2013

Paraguante


Mytilda était énervée. En désespoir de cause elle m’avait appelé afin que je vienne la récupérer à la sortie du commissariat.
Quand je suis arrivé, elle m’attendait assise sur les marches de ce dernier. Il y avait un léger crachin. Telle une petite chatte mouillée et ruisselante elle grimpa dans la voiture et attacha sa ceinture. Elle me demanda de la ramener chez elle. Son œil était noir. Noir comme les ténèbres.

Bref je ne dis aucun mot et nous prîmes la direction de sa banlieue.

- T’aurais pas un truc sucré ?
- Euh … il reste des Haribo pour le boulot dans ta porte …

Elle s’empara du paquet. Il y passa le temps du trajet. Près d’une heure pour faire trente bornes. Punaise de bouchons et de temps à la con.
Arrivé en bas de chez elle, elle me proposa en guise de paraguante je suppose, de venir prendre un verre. Je refusais très poliment arguant qu’il allait encore me falloir rentrer avec ses bouchons, et que je n’étais pas encore arrivé. Et puis qui me disait que la clique ne me tendait pas un vil traquenard !

L’œil noir me scruta … sembla valider l’excuse et sortit de la voiture.

- A demain au boulot, fit-elle avant de claquer magistralement la portière !

Merde, elle ne lui avait rien fait ma portière !


365 Obsolètes


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