22 novembre 2013

Lésine


Véro n’avait pas lésiné.
Joao Pedro n’ayant pas une nouvelle fois daigné rentrer, sans aucun avertissement, elle avait légèrement décidé de s’autoriser à péter un câble.
Bref … quelques pots de peintures plus tard, le studio du Joao avait une élégance toute pop art … Enfin, ça dépendait des goûts !
Elle conclut avec un « j’me casse pauvre con » sur le miroir de la salle de bain. Puis elle prit sa valise et sortit.

Véro avait finalement fini par émerger de la brume où elle s’était réfugiée. Elle avait enfin vu Joao Pedro tel qu’il était, sans le filtre du béguin. Une espèce d’être imbu de lui-même, volage, adepte de la lésine. Pas pour rien qu’elle était sur la paille.
Elle regarda l’heure. 3 H 00 du mat, il allait peut être faire la gueule. Le taxi arriva 5 minutes plus tard. Le chauffeur mit sa valise dans le coffre pendant qu’elle s’installait à l’arrière. Deux rues plus loin, alors qu’ils attendaient à un feu rouge, une voiturette prit le chemin inverse. Valérie la regarda passer. Elle fut soulagée de constater qu’aucun regret ne vint effleurer son esprit. Elle était même plutôt contente. Comme quoi …


365 Obsolètes


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