Las, je n’étais vraiment plus là.
Comme parti ailleurs. Voyage en moi-même. Et encore, m’y étais-je apparemment perdu.
Véro me manquait tous les jours. Cependant j’en venais à me demander si c’était Véro, où juste une personne aimée et aimante. La réponse n’était pas claire. Celle qui occupait une place dans mon cœur s’appelait Véro de toute évidence. Je ne me voyais pas en mesure d’échanger, d’ouvrir cette place à une autre. Las … perdu dans le tourbillon de mon questionnement …
- Tu m’écoutes quand je parle tétard ?
- … hein …
- Non mais t’es carrément à l’ouest en ce moment toi !
- Tu disais …
- Que notre Sifu 25 a été abattu …
- C’est quoi un Sifu 25 ?
- C’n’est pas un quoi, c’est un qui … Un grand maître de la wing … Niveau Chicken …
- Ah … il y a plusieurs niveaux ?
- Ouais, après t’as Duck puis Turkey
- Ah ... pourquoi la Turquie ?
- Turkey … pfufff t’es hyper lourd là …
Las elle continua à m’expliquer qu’un de leur gourou s’était fait descendre sur le parking de leur salle de sport. J’oscillais la tête de temps en temps pour indiquer que j’écoutais et compatissais …
Las, elle m’invita à déjeuner pour me donner plus de détails car elle devait partir en réunion et elle n’avait pas fini son rapport. Diantre … était-ce un piège de la clique ?
Bof … je verrais bien le moment venu !
365 Obsolètes
Mytilda sortit prestement de la salle. Elle était sûre d’avoir entendu comme une détonation.
Elle fut rejointe par sa clique quelques minutes après. Elles se mirent à scruter les environs. Mais avec la pénombre elles n’y voyaient pas grand-chose. Mytilda se rendit à la voiture et rechercha dans le coffre une lampe torche. Elle grommelait car elle ne la trouvait pas. Elle regarda sous le trapèze qui était rangé là à côté de la boîte du château gonflable et mit finalement la main dessus. Ah non … ça vibrait ce n’était pas elle.
Finalement elle tomba dessus par hasard.
5 minutes plus tard elle éclairait le corps de Sifu 25 (Il était le 25ième dans l’ordre d’importance des Sifu !), étendu entre 2 voitures sur le parking.
1 heure plus tard, le commissaire Bébert était dans la place. Il demanda à son adjoint d’interroger les chafouines et de lui faire ensuite un rapport. Pinnida (une des filles de la clique ayant l’oreille fine) se dit que le commissaire était balèze pour s’en rendre compte d’aussi loin. Elle se pencha vers sa voisine :
- Gaffe les filles, il est au courant pour notre côté fouine …
- Ah bon …
- Oui gaffe … il envoie son adjoint fouiner …
- Et bien faisons en sorte de bien le recevoir. Nous n’avons rien à nous reprocher … Haut les cœurs, soyons gaies …
Le commissaire Bébert regardait du coin de l’œil le groupe de femme. Il se dit qu’elle était bien étrange cette clique. Il allait devoir les garder à l’œil les belettes !
365 Obsolètes
Joao Pedro était « as usual » à la bourre. Véro l’attendait comme d’hab. Un peu bourrée comme d’hab. Lui vînt en pensée l’idée de se taper une bourrée (la danse … hein !), voire encore de dérober un tracteur histoire d’aller labourer en milieu agricole … 21 Heures et elle attendait encore.
Finalement la voiturette de Joao se fit entendre vers 21 H 30. Il klaxonna. Elle sortit du studio et se dépêcha de grimper dans son carrosse royal.
- Magne, on est à la bourre
- Pfuufff … tu n’manques pas d’air …
- Ouais … Bon attache-toi. T’es chargée en plus !
Elle ferma sa gueule, mais n’en pensait pas moins. Ils arrivèrent bredi breda chez Michel et Josiane 15 minutes plus tard. Elle s’excusa et offrit le bouquet qu’elle avait pensé, elle, à ramener. Joao expliqua que les femmes, s’étaient long à se préparer.
Jadis Véro l’aurait retourné pour moins que ça. Mais elle n’en avait plus rien à foutre. Elle avait perdu le contrôle. Au fond d’elle, elle cherchait une issue mais ne la trouvait pas. Josiane la prit à part. Lui expliqua, là aussi bredi breda tant que les deux mâles étaient au salon à l’apéro, qu’il ne fallait pas qu’elle continue ainsi et qu’elle quitte le Joao Pedro. Aucun avenir radieux n’était au bout du chemin !
- Eh Josy … on va passer à table, ramenez vos miches …
- J’arrive chou …
Le reste de la soirée se déroula dans le brouillard. Véro déprimait sévère.
365 Obsolètes
Il participait à une sorte de jeu consistant à utiliser d’antique mot, quasiment plus usités de nos jours. Il y en avait même de carrément inconnu.
Pour nombre d’entre eux, il n’aurait su dire leur sens si ces derniers ne lui étaient pas donnés.
Il s’était affranchit de la réalité imposée en préalable. La réalité à la longue, ne pouvait lui sied. Il fallait qu’il invente, qu’il imagine comme l’amie des Nacash ( ?).
Bien évidemment la réalité servait de trame. Il aurait été illusoire de le nier. C’est d’ailleurs ça qui était jouissif. Qui pourrait savoir ce qui l’était plus ou moins réellement. Lui seul savait (et encore … son inconscient ne pouvait-il pas lui jouer des tours à la Sylvain Mirouf ???).
Bref ce cataglottisme, il s’en amusait. Il n’était même pas sûr que d’autres que lui venaient lire tout cela sur la toile. Parfois, il vivait cela comme une corvée car il n’était pas évident de s’y atêter (Whaouh … double use !!!) tous les jours.
En tous cas, ce petit texte façon Alain Delon se termine pour lui. Demain sera un autre jour !
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Abby regardait son voisin sortir de l’immeuble. Il traînait les pieds. Elle se dit qu’il n’avait pas la grande forme. Elle avait compris rapidement qu’il avait dû être plaqué par sa petite amie, car elle ne la voyait plus.
Elle vit Johnny qui croisa son voisin avant de pénétrer dans l’immeuble. L’amour de sa vie venait de finir d’emménager dans son petit studio. Elle resplendissait de bonheur. Elle n’avait rien à obvier. Tous les feux étaient au vert. Au fond d’elle, elle sentait la puissance de son carburant intérieur. Une vraie centrale atomique qui diffusait pour l’éternité la douce chaleur de son combustible : La passion ! Celle qu’elle et Johnny partageait depuis quelques mois.
Des projets elle en avait plein la tête. Un nouvel appart. Plus grand, pour élever les enfants qu’elle allait faire avec son grand dadais de chéri comme elle aimait l’appeler pour le taquiner. Mais bon, ce n’était pas pour tout de suite. Il fallait consolider l’édifice. Mais il n’y avait aucun doute dans son esprit quant à la réussite de leur projet. Elle entendit la porte s’ouvrir. 10 secondes plus tard elle sentit ses bras se poser délicatement autour de sa taille.
365 Obsolètes
Valérie était sur son petit nuage. Billy Bob l’avait emmené dans un grand restaurant. Chic et tout et tout. Les serveurs venaient ramasser les miettes avec une espèce de petite balayette.
Son verre était à peine vide, qu’un type surgissait de nulle part pour s’employer à le lui remplir de nouveau de ce divin breuvage que Billy Bob avait commandé.
Pour dire, il n’y avait même pas les tarifs sur la carte.
Billy Bob avait sorti un beau costard, une magnifique veste à frange et son stetson du dimanche. Sa paire de tiags brillait à mille lieues. Pour tout dire, on l’aurait facilement prit pour un roi du pétrole texan.
Bref … Véro planait à 15 000. Elle ne daigna même pas répondre à l’appel de Véro. Les autres convives la dévisagèrent avec le regard mauvais. Elle s’excusa du regard en enclenchant le mode silencieux de son téléphone avant de le ranger au fond de son sac, tandis que Billy Bob s’atêtait à son homard, façon terminator !
A l’addition, Billy Bob sortit une liasse de billet à faire pâlir la moindre fan des anges de la télé-réalité.
Sur le chemin du retour, Billy Bob s’arrêta dans un quartier un peu obscur. Elle crut percevoir une déflagration. Billy Bob fut de retour 5 minutes plus tard, légèrement en sueur.
- Billy, partons d’ici, ce n’est pas sûr, j’ai cru entendre un coup de feu
- Mais non … sûrement une porte qui claquait …
- Oui … mais bon partons.
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Quand elle rentrait du Sushi bar, qui l’eut cru, elle était souvent toute recrue.
Le sport, les passages en zone calorifère avec activité de haute voltige en option, ainsi que le poisson cru, …, bref tout ça avait pour conséquence de lui transformer les paupières en douces enclumes …
Pendant ce temps, de l’autre côté, sur l’autre rive, l’avant-bras tranché à vif au niveau du poignet, la tempe légèrement grisonnante, il regardait le venin rouge s’écouler goutte après goutte jusqu’à former une flaque dans laquelle l’ombre bleuté de son regard ne se reflétait pas. Là aussi, l’anémie le rendait recru. Et ce baltringue d’Hashimoto (Ah les charmes de l’Asie) n’était pas là pour arranger la chose.
Bref tout ça pour dire que la vie use. Elle use même quand on en n’use et abuse pas. Alors bon … hein, hauts les cœurs et en voiture Simone (Une nouvelle recrue ???)
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Ô la jolie face.
Au deuxième ils y en avaient deux ou trois, qui ne la trouvait pas si bonasse que ça. Moi, tel un helvète sous lexomil, de prime abord je n’avais pas fait super attention au départ.
Ensuite, effectivement, je dus tout de même essayer de définir la personne, cette dernière étant ma voisine de bureau.
Première « cataloguisation » : Ennemie … Membre d’une Vile clique ptériomorphe ayant apparemment pour projet de m’occire, je ne pouvais qu’être sur mes gardes histoire de ne pas me faire prendre par mégarde.
Seconde « cataloguisation » : Le temps s’écoulant, en dehors de cette moule team voulant me nuire, la belle enfant se révélait assez boniface … Enfin, c’est l’impression qu’elle donnait
Enfin nous voilà aujourd’hui, où jour après jour je me meurs. Le départ de Véro est un vide que je comble comme je peux. Avec du vent, avec du rien … Et Mytilda dans tout ça, bien que vilaine, est entrée dans une troisième phase de « cataloguisation » dite de type vaporeux. C’est là, …, mais ce n’est pas là en même temps. Ce n’est pas palpable …
Oui je sais … c’est flou, c’est tout bonifacement flou !
365 Obsolètes
Sherryl venait de rentrer de Pôle emploi. Ils ne lui avaient proposé aucun job.
Elle se laissa tomber sur le clic-clac. Little John en profita pour lui sauter dans les bras. Cela la réconforta un peu. Elle alluma sa vieille télé cathodique aux couleurs passées. Tiens, une chaîne diffusait une messe. Ah non, c’était l’enterrement d’une tête couronnée. Elle zappa. Tiens un reportage sur la police hollandaise. La politie. Qu’est-ce que ça foutait sur France 3 Nord Picardie.
Elle repassa sur France 2. Un débat sur l’incurie régnante dans la Politie, qui empêchait toute réforme et progrès dans un environnement capitaliste et libéral où la notion d’être humain avait disparue pour être remplacée par des unités consommatrices (Ou pas !), des unités productrices et autres unités "accumulatrices" de bénéfices. Elle n’entravait rien à ce que disaient les guignols délavés dans la lucarne. Elle zappa.
Ah … les feux de l’amour … enfin un truc utile et parfait pour faire la crêpe sur canapé !
365 Obsolètes
Valérie n’était pas ce qu’on pouvait qualifier de bégueule. C’était en la matière probablement plutôt l’inverse.
Cependant lorsque Billy Bob commença à être entreprenant sur le divan alors que commençait « Allo Nabilla », elle repoussa les avances de l’intrépide.
- Non … pas ce soir …
- Allez fait pas ta mijaurée !
- Non Billy arrête … ce que tu peux être chiant.
J’t’ai pas emmerdé moi quand tu regardais ton pompe mes rides là …
- Pimp my ride espèce de petite écervelée …
- Dis donc soit poli … moi je ne t’ai pas encore traité de Béjaune, alors que hein …
- Retire ça tout de suite …
- Quoi …
- Ton mot là … béjaune … J’suis pas chorégraphe moi …
- Choré quoi ?
- Chorégraphe … l’autre là … Maurice Béjaune …
- N’importe quoi l’autre … et pourquoi pas d’Johnny tant que tu y es … Et puis pousse toi de devant l’écran …
- C’est ton dernier mot …
- Oui Jean-Pierre …
- Et bien faudra pas v’nir chialer quand tu viendras te coucher si j’dors …
- Oui c’est ça … et tu me feras un plaisir d’enlever tes tiags dans le lit !
- Pfffufffff …
Sur ce, Billy Bob s’exila dans la chambre. Elle avait eu de la chance la morue qu’il était dans un bon jour. Il en avait remise dans le droit chemin pour moins que ça !
365 Obsolètes
La biscotte tomba du côté confiture. Comme un symbole de sa période déconfiture. Elle ramassa mollement ce vil biscotin, qui bien sûr finit par se briser dès qu’elle l’eut à peine enserrer entre ses doigts. Il ne restait plus de fruits confits dans la boîte dans le placard. Joao Pedro était un âne à ne pas jeter les boîtes vides. Qu’est-ce qu’il croyait, que ça se remplissait par magie ?
Quand elle s’était éveillée à 7 H 00, l’oiseau avait déjà quitté le nid.
Elle avait un mal de crâne. Un spedifen plus tard, elle prenait sa douche. La soirée précédente était un peu floue. Comme celles d’avant aussi. Elle avait tendance à sérieusement lever le coude. Son esprit se mit à vagabonder. Elle se revoyait sur la plage avec son bellâtre, aux abdos de type biscotin, l’odeur du sable chaud. Elle souriait. Soudain le jet d’eau devint froid. Elle sortit de sa torpeur. Elle se dit : « Et bien ma fille, il faudrait que tu lâches tes chimères, et affronte la réalité ».
Elle coupa l’eau, s’enveloppa dans sa serviette. A la réflexion, finalement elle allait procrastiner. Pas la grosse patate aujourd’hui !
365 Obsolètes
Billy Bob était assez fort. Une espèce de cascadeur qui arrivait, par je ne sais quel miracle, à pratiquement toujours retomber sur ses pattes.
Bref, il était de retour dans l’antre de son frère de lait, ledit Brahim. Norbert, le cerbère de la porte, fidèle à son poste :
- T’as écouté le dernier Booba ?
- Booba quoi ?
- Ben le rappeur !
- Ah … je croyais que c’était un dessin animé
- Pffuff c’te bouffon …
Il avait de la chance ce Norbert que Billy Bob soit dans un bon jour.
Brahim le fit entrer. Billy lui déposa un vieux sac US Army au pied. Il lui dit que le compte y était. Brahim le fixa du regard.
- Ok … pas de cassade ce coup-ci ?
- Pas de cassade. Je suis à jeun et le solde y est. Les intérêts aussi !
- Bon … tu veux rester diner ?
- Non … je suis attendu par une gueuse …
- Tu ne changeras pas …
- Eh …
En sortant, Billy se posa devant Norbert et sans prévenir il lui décocha un méchant coup de front.
- De la part du bouffon, p’tit ourson !
365 Obsolètes
Nesciemment nous changions.
Qu’on nous interroge ensemble ou séparés, je crois bien que nous le nierions. Juste qu’il en était ainsi. Il est toujours délicat, voire quasi impossible de voir ce que l’on a sur le bout du nez ou légèrement en dessous.
Oh certes quelques menaces éparses volaient toujours en ma direction, mais je les sentais moins virulentes qu’il ne fut un temps. D’autres victimes et coupables avaient probablement pris ma place depuis.
Bref Mytilda ne représentait plus une menace aussi grande qu’auparavant. Clairement et sciemment, mon nez me le disait. Il me disait aussi que je devenais une propre menace pour moi-même. Il allait bien falloir que ma chute cesse. D’ailleurs en parlant de chute je me suis rétamé comme un con au boulot l’autre jour quand une des roulettes de ma chaise s’est faite la malle. Ouais je sais, niveau stoppage de chute, y’a encore du boulot !
365 Obsolètes
Comment avait-elle pu se faire piéger. Elle était là sur le canapé du studio de Joao Pedro. Une envie de s’enfuir lui tenaillait les tripes. Mais pour où, pour quoi ?
Elle qui croyait qu’en changeant son chemin cet été elle avait enfin apiéger son destin, sa vie, elle ne s’était en fait que bercée de douces illusions.
Joao Pedro avait beau lui dire que ce studio n’était que temporaire, que tôt ou tard son loft serait enfin terminé, elle n’y croyait plus. L’aveuglement passager de la nouveauté que lui avait donné cet homme lui paraissant jadis sentir le sable chaud, s’était dissipé.
A ses pieds pourtant il jurait que leurs lendemains allaient être plus rayonnants les uns que les autres, mais elle ne l’écoutait plus. Elle finit son verre et se leva pour s’en resservir un autre. Ce soir elle buvait pour oublier, bien qu’elle sache que ce n’était nullement la solution.
Elle s’abandonna cette nuit-là dans ses bras, sur son corps encore une fois, mais ce n’était que mécanique. Il n’y avait plus rien de magique.
365 Obsolètes
La manche.
Billy Bob regardait Valérie courir comme une folle sur la plage. Après leur dernier Week-end à Deauville, Billy Bob avait eu une petite rentrée suite à une vente sur laquelle il avait touché un petit extra. Et comme il ne voulait pas revoir Brahim, n’ayant pas encore récupérer le solde de ce qu’il lui devait, il avait décidé de s’éloigner en passant le Week-end du côté de Cabourg. Si en plus ça lui permettait de passer pour un grand seigneur aux yeux de cette Valérie ... Pourquoi s'en priver !
- Allez Billy viens … viens courir avec moi !
Ce n’était pas que la perspective de courir l’emballait énormément, mais s’il voulait passer un Week-end tranquille et une soirée agréable, il se dit qu’il fallait faire un petit effort.
Il rebrassa ses manches ainsi que le bas de son pantalon, puis s’élança la crinière au vent.
Cependant, il n’ôta pas ses santiags. Il avait un minimum de style et d’honneur à respecter !
365 Obsolètes
Au bureau, j’étais par certains côtés comme absent. Une espèce de vieux truc abandonné, dont la valeur égale les arrondis proches du zéro. Une sorte d’apoco.
Bref qu’elle ne fut pas ma surprise, quand l’accueil de la délégation d’une filiale ibérique nous rendant visite me fut confié !
- Tu parles espagnol ?
- Un poco, répondis-je
- Et bien ça fera l’affaire. A 10 heures tu iras les récupérer à la grande salle de réunion. Tu leur feras faire le tour des services.
Merde alors, un poco … ça ne veut pas dire que je suis bilingue. Mais le temps que je me reprenne, mon chef avait filé dans un antre de lui seul connu. Évidemment Mytilda en profita pour bien me savonner le moral, appuyant bien sur le fait que baragouinant trois mots de la langue de Cervantès, j’allais me taper une affiche 4 par 3 au minimum.
- Et bien vas-y si t’es si forte …
- Ah mais moi j’n’ai pas fait le mariolle niveau « un poco » ...
- Ah oui c’est vrai … Madame se vautre dans de la vieille langue …
- Que veux-tu … Le grec c’est pas demain la veille que je vais m’en servir …
- Pffuff, pour sûr, vu la crise là bas, c'pas demain qu’ils vont nous envoyer des visiteurs !
Sur ce, je me mis à de rapide révision : « Ola, me llàmo … »
365 Obsolètes
Joao Pedro sorti de l’appartement. Il pressa Stéphanie. Il était en retard.
Elle réajusta son chemisier. Elle avait boutonné lundi avec mardi et son mari n’allait sûrement pas apprécier si elle arrivait ainsi. Elle lui demanda de la déposer à la gare. Il refusa catégoriquement. La vileté qu’il accordait à sa relation avec Stéphanie n’allait pas le pousser à faire d’efforts. Beaux seins, beau cul, mais elle n’était pas la seule sur terre. Et puis il devait à tout prix récupérer Véro devant l’hôtel. Son ultimatum expirait aujourd’hui. Il voulut embrasser Stéphanie sur le trottoir au moment de se quitter, mais elle détourna la tête. Il fit comme si de rien était.
Il regagna sa voiturette. Il lui restait au minimum cinq mois à ce régime. Il fit du plus vite qu’il put, mais arriva avec 20 minutes de retard. Véro l’attendait avec ses valises devant le perron de l’hôtel. Elle faisait la gueule. Elle lui indiqua sa montre.
- Mais t’étais où, j’t’ai laissé au moins 5 messages …
- Ah … j’ai rien entendu …
- Tu te fous de moi !
- Mais non tiens regarde, dit-il en lui montrant son téléphone.
- Ben il est éteint …
- Ah merde … j’ai plus de batterie.
- Fais voir … et mets mes valises dans ta chiotte !
- Mais ça ne va jamais rentrer …
- Débrouilles-toi …
- Pffuufff
- Mais … ta batterie est pleine … c’est quoi ton pin vil menteur ?
- Hein … À non mon pin c’est personnel … aide moi plutôt avec les valises …
Véro le regarda. Elle contint sa colère. La soirée promettait d’être explosive.
365 Obsolètes
Sherryl et Billy avaient trouvé un appart du côté de Roubaix. Enfin, ils avaient trouvé un toit. Car ça tenait plus du taudis qu’autre chose. Les murs étaient moisis, et l’eau pénétrait par le balcon lorsque le vent poussait la pluie vers l’intérieur. Sherryl avait consulté une association qui l’avait renvoyé vers un cabinet d’avocat. Cependant, même Sherryl s’était aperçue que ces derniers n’allaient pas être à la hauteur en voyant le genre de dossiers qu’ils géraient et leurs démarches un poil trop avocassières à son goût. [Certes, Sherryl n’avait pas vraiment employé le terme d’avocassier, mais plutôt celui de branleurs mou du gland !]
En fait elle se rendit compte que le boulot de cariste de Billy ne suffirait pas pour trouver un logement plus décent. Elle devait elle aussi se dégoter un job.
Sur le chemin du retour elle fit les courses. Il y avait une promo sur les avocats. Elle en prit 2 ainsi qu’une scie. Elle allait faire sa spécialité : l’avocat scié (Ben ouais, c’est que c’est dur de couper un avocat en deux avec ce fichu noyau !!!). Billy en raffolait !
365 Obsolètes
Les cieux peuvent apparaître à la billebaude au premier abord, mais il n’en est rien. Enfin apparemment. Pour s’y retrouver et pour comprendre ce qui plane au-dessus de nous, des physiciens, des mathématiciens scrutent, calculent à l’infini.
Certains pensent même que ce désordre apparent, est capable de gouverner nos vies. En tous cas, si j’analysais le petit monde évoluant autour de moi, nous avions semble-t-il contrarié le grand tout. Nous avions sûrement mal calculé une tangente ou un truc dans le genre. Nous avions probablement fait les kakou, en n’écoutant pas la voix du GPS nous intimant l’ordre de sortir à la prochaine à droite.
Bref nous étions perdus et seuls au milieu d’un monde que nous ne comprenions plus et qui ne nous comprenait plus.
J’en étais là, le regard fixe sur mon verre de vieux Rhum, entendant les rires si frais d’Abby dans mon dos. Dans la glace du bar je la voyais radieuse comme jamais aux côtés de Johnny. Je bus mon verre en me disant qu'ils avaient à l'évidence pris à droite eux, et reprit le chemin de mon appart.
5 minutes plus tard, Véro vînt prendre ma place au bar et commanda un Mojito.
365 Obsolètes
Valérie avait convaincu Billy Bob de partir en Week-end. Rien que tous les deux en amoureux. Véro en avait été sidérée. Voilà que Valérie faisait comme si elle n’existait pas. Elle avait passé son Samedi à se plaindre que sa relation avec Joao partait à l’eau, qu’elle ne se sentait pas bien, et voilà que Valérie lui annonçait qu’elle partait aux aurores pour deux jours à Deauville avec Billy Bob. Bref, Véro fut rapidement éjectée en fin de soirée.
En sortant de l’immeuble elle avisa Billy Bob qui garait une BMW apparemment flambant neuve. Elle partit le plus rapidement possible, celui-là elle ne l’avait jamais senti. Roi du bobard, de la blague grasse, génie méconnu de la calembredaine déplorable. Et dire qu’elle allait rejoindre Joao, fin conducteur de voiturette. « Non, ma fille tu dois te tromper de voie » se dit-elle. Elle s’accrochait encore au vain espoir que cela pouvait s’améliorer, mais au fond elle se cachait une réalité en contradiction avec ses espoirs.
365 Obsolètes
« La vie est un sommeil, l’amour en est le rêve ». Je reposais l’article sur Alfred de Musset. Voilà pourquoi j’avais tant de mal à supporter mes nuits depuis que Véro m’avait abandonné. Je passais mes nuits à essayer de me musser du sommeil afin de ne pas avoir à affronter l’amour que je n’avais plus.
Ah, ah sacré Alfred, …, tu avais bien raison de nous dire que l’on ne badine pas avec l’amour.
Enfin, à la réflexion, je n’avais pas badiné, c’est Véro qui s’en était allé s’amuser ailleurs. Je pouvais bien me reprocher de ne pas l’avoir suivi, elle et son boulet de Valérie, de ne pas avoir tout donné, rien ne me disait qu’elle n’aurait pas tout de même succombé à un éventuel beau gosse, bellâtre des plages.
Toujours est-il que j’avais perdu ma muse, que la vie ne m’amusait guère plus sans amour. C’était bien beau, mais il n’y avait que ça de vrai, l’amour. Notre monde ne tournait qu’autour de ça. Et moi comme un con je l’avais égaré. Pis, je me l’étais fait voler. Quatre heures du mat, putain je n’allais pas être frais demain au taf !
365 Obsolètes
Véro se fit mutine. Elle allait encore essayer d’amadouer Joao. Elle pensait qu’elle ne pouvait pas s’être trompée à ce point là. Il était tôt pour un Samedi matin. Elle plongea sous la couette et s’orienta vers la zone érogène de Joao, encore endormi.
Elle se dit « qui ne tentait rien … », euh ne tentait rien ! Au pire, elle amatinerait Joao et par conséquent il ne ferait pas sa larve jusqu’à point d’heure.
Joao commença à réagir à l’activité souterraine de Véro. Un léger gémissement se fit entendre. Hélas pour elle, d’un mouvement brusque, il pivota de son côté du lit. Véro, emmêlée dans la couette et l’entrejambe fut éjectée sur le sol de la chambre …
- Merde, fit-elle en se relevant tant bien que mal et en se frottant la cuisse.
Joao, lui s’était mis à ronfler en sourdine.
- C’est bien ma veine, cet abruti dort comme un bienheureux, et moi je vais avoir un bleu maousse …
Elle le secoua aussi fort qu’elle le pouvait. Il ronchonna et commença à geindre.
- Hein … qu’é qu’y’a, fit-il encore ensommeillé.
- On vient d’appeler … ton loft est en feu !
Joao, ouvrit un œil et regarda dans sa direction. Cela parut lui prendre une éternité avant qu'il ne lui réponde.
- Bien tenté fourbasse, mais mon téléphone est éteint.
- Et le mien !
Une autre éternité s’écoula, mais joao reprit finalement :
- Quant au tien, ils ne l’ont sûrement pas …
Bref bien essayé … mais là t’es juste chiante. J’suis crevé, laisse-moi pioncer.
Sur ce il se retourna. Quel mufle se dit-elle. En colère elle passa dans la salle de bain. Une fois habillée elle prit la poudre d’escampette. Aujourd’hui il n’était pas prêt de la revoir !
365 Obsolètes
- J’t’en rap un couplet si tu veux, dit le jeune qui servait de cerbère au bureau de Brahim.
Billy Bob du haut de ses santiags le regarda comme s’il lui avait parlé dans une langue étrangère. Il venait seulement pour rembourser une partie de ce qu’il devait à Brahim. Pas pour écouter une castafiore de cité.
Il avait réussit à refourguer une moitié de sa marchandise à deux caves, genre rupins des beaux quartiers. Des blaireaux qui parlaient en « E ». Il te leur avait refourgué le gramme à 100 « E ». Et pas du premier choix en plus.
Un type le visage en sang sorti de la cave. Le jeune lui fit signe de rentrer.
- Alors … tu as mon fric ?
- La moitié frangin
- Ah … je suis de nouveau ton frère espèce de traite …
- T’énerves pas, j’t’ai dit que j’étais désolé. J’avais un peu picolé !
- Ben t’as quand même essayé de me braquer pour me supprimer !
- Oui … ben tiens voilà déjà une moitié de ce que je te dois !
- Majorations comprises …
- Oui … le compte y est …
- C’est bon … tu peux te tirer. Il te reste 1 semaine pour m’apporter le reste !
- Ouais … ouais tu vas l’avoir ton fric …
Au fait, c’est qui le castra à la porte ?
- Ah Norbert … une espèce de rapin qui salopait ma cave en la taguant. J’lui ai laissé le choix entre bosser pour moi ou se faire défoncer la gueule !
- Ah … je comprends son choix, répondit Billy, ne comprenant pas le rapport, en ne voyant aucun graphe de rat sur les murs !
- Oui ben si tu n’veux pas que je te finisse avec la deuxième proposition, tu jartes de là et tu vas me chercher la thune !
Billy Bob ne demanda pas son reste et sortit de la cave.
365 Obsolètes
Au fond elle se prenait pour une crapoussine. Elle se trouvait laide. Un mix entre le crapaud et l’oursin, se disait-elle lors de ses chutes vertigineuses de moral. Ce n’était pas sa chute de reins, brouillonnent comme celles du Niagara (Tendance Tchiki boom plus qu’amour à la plage !), ni ses deux minis pizza en guise de seins, qui allait lui remonter le moral aujourd’hui.
On faisait des choix, libres plus ou moins, qui se révélaient à plus ou moins brèves échéances, être plus ou moins judicieux.
Bref, tout ça faisait aujourd’hui plus de moins … Dans ses chaussettes, elle pouvait sentir son moral se planquer. Il répondait aux abonnés absents « Le numéro que vous avez demandé n’est plus attribué ou indisponible. Veuillez consulter l’annuaire ou toute autre documentation ». Et pourquoi pas Balzac 001 tant qu’on y est !!!
Son regard s’assombrit, les pupilles fusionnant avec l’iris.
Elle n’était pas crapoussine pourtant, mais que voulez-vous, la gente féminine a le don de s’infliger des visions d’horreur qui n’existent pas !
Voilà que j’avais de la peine pour elle. Limite de la compassion. Je secouais la tête et revint à mon café.
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Je fonçais sur mon Vespa. J’avais senti l’angoisse, cette boule insidieuse, prendre le dessus alors que j’étais lové sur le canapé. J’y avais vu Véro et senti l’odeur de sa peau. En clair son fantôme s'était assis à mes côtés et cela amusait grandement la boule d’angoisse.
Bref, qui dit bouffées d’angoisses dit envie de grand air. Je me retrouvais là, dévalant les artères. A fond, sans retenue, à tombeaux ouverts. Je ne prêtais pas attention aux feux, qu’ils soient rouges ou verts. Je maudissais juste le saint père qui au fond de moi faisait couler ce sang amer.
Et puis soudain la panne d’essence. Et ce au moment où j’étais le plus loin de l’appart. Etais-je maudit ou une force supérieure face à ma conduite suicidaire, m’aiguillait, via à un retour à pied en poussant ce satané Vespa, vers un comportement plus sain et salutaire. Je fus de retour au matin. A l’opposé des vêpres me dis-je, en grimpant péniblement les escaliers.
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- Basta, s’écria Véro
Tu arrêtes de me prendre pour une truffe et tu me dis quand on va enfin pouvoir y aller …
- Mais bibiche je te l’ai déjà expliqué, on ne peut pas encore y aller …
- Suffit Joao … je ne suis pas une poule à trois pattes encore moins une perdrix de l’année. Tes explications ne sont pas bastantes …
- Mais ma puce …
- Y’à pas de puce qui tienne !
Déjà le coup du boulot du dimanche qui finalement était le soit-disant déménagement d’un ami …
- Mais c’était la vérité. On a déménagé mon pote Alfredo …
- Peut-être, mais là n’est pas la question … Quand est-ce que je vais pouvoir voir ce fameux loft, qui est plutôt fumeux pour le coup, hein …
- Mais … je ne saurais te dire …
- Oh cesse de te foutre de moi Joao … j’en ai soupé de cet hôtel. Si à la fin de la semaine je ne crèche pas ailleurs, c’est sûr que tu n’auras plus que de ton loft à te soucier !
- Véro ne le prends pas comme ça …
- Ferme la Joao … je vais me coucher et ne viens pas m’ennuyer.
Sur ce Véro se déshabilla, se mit au lit et éteignit sa lampe de chevet pour finir.
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Billy Bob était un vrai kakou. Il flambait et dépensait sans compter. Valérie, aveuglée par cet artifice financier passager, ne voyait que l’illusion d’une vie de rêve. Peut-être une piste à explorer pour comprendre la capacité qu’elle avait à choisir des beaux parleurs, des merles siffleurs. Bref des bonnes têtes de vainqueurs.
Billy Bob lui écrivait de courtes lettres, pseudo enflammées, d’une qualité littéraire douteuse. Sans oublier cette capacité à être un cacographe de haute voltige …
« Haut, mamy, ma bel
Neige donc temps vaincu
Que cette infâme mie
Note ultime que j’url en ton non
Haut mage a tas beau thé ! »
Véro se retenait de lui ouvrir les yeux, ne voulant pas se fâcher avec son amie. Et puis en ce moment, elle aussi avait à gérer un début de désillusion.
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Mytilda était en furie ce matin. A la veille du W-E, alors qu’elle semblait avoir une moule party de prévue, voilà qu’elle s’énervait de ressembler à une licorne.
- Non mais t’as vu ce truc ?
- Hein … quoi, je ne vois rien !
- Mais si là … abruti, ça se voit comme le nez au milieu du visage !
- Ben non j’te dis que je ne vois rien !
- Pfffuuff … ouais pourquoi je te demande à toi, t’es à côté de tes pompes, tu ne vois rien en ce moment !
- Je t’en prie, je te vois quand même …
- Mais là … tu n’vois pas la rougeur sur mon nez !
- Ah ça … c’est rien. Un coup de maquillage et hop le tour est joué …
- N’importe quoi … j’suis défigurée …
Sur ce, telle une hystérique malitorne, elle jeta bruyamment le contenu de son sac sur le bureau dans l’espoir de trouver une potion magique. Peine perdue.
- Moi j’l’aime bien ta tête de licorne, fis-je dans l’espoir de calmer son désespoir
- Ta gueule … tu fais chier. J’suis horrible …
J’étais faible … je contestais ce fait alors que …
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Les jeunes à têtes d’Ados finirent leurs anisettes. Comme il était dorénavant coutume, je faisais tourner mon vieux rhum dans son verre. Comme si j’allais trouver une solution, voire les réponses à mes interrogations.
Finalement, je bus ce dernier d’une descente sèche, brève et précise. Le feu du liquide glissa le long de mon œsophage, finit par réchauffer mon intestin pour finalement remonter alimenter une petite flamme au fond de mes pupilles. Flamme qui certes n’avait pas le pouvoir d’adoniser d’un coup de baguette magique ma vie, mais qui illusoirement me permettait de regagner mon canapé pour y faire la moule, les angoisses légèrement atténuées.
Bref … un mélange d’ado niais, de mollusque et d’aï, incapable de reprendre sa vie en main !
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Monique en avait bouffé des vertes et des pas mures. Une vraie rafalée.
Des désillusions professionnelles, amoureuses, etc. Bref elle était entourée de murs dans tous les pans de sa vie. Alors quand elle avait jeté l’autre paon de Billy, ce minable sur qui enfin elle avait ouvert les yeux, ce fut comme si un coin de ciel bleu était apparu dans son funeste ciel.
Un poids en moins Monique vit enfin que la vie pouvait être autre chose. Être agréable.
Ainsi pas plus tard qu’au service de midi à la cafétéria, un client lui avait souri en lui demandant si le poisson était frais. Elle lui avait même répondu, en lui proposant plutôt des moules, elles étaient en promo et fraiches du matin.
Et il en avait prit en lui faisant une rafale de clin d’œil. Elle se demanda si c’était un signe encourageant ou s’il s’agissait d’un type avec un tic.
Elle regarda l’horloge. Le tic tac de l’horloge lui indiqua que dans 10 minutes son service du soir se terminait. Et pour couronner le tout un SMS de Billy lui indiqua qu’il fallait l’oublier qu’il avait quelqu’un d’autre dans sa vie. En souriant elle se dit « Mais c’est qui ce Billy » ???
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Toujours à l’ouest. Je tangue, les vents me sont contraires. Tel le capitaine d’un bateau ivre, je lutte pour ne pas sombrer.
Je sais que les fonds sous mes pieds sont abyssaux et qu’il est préférable de rester au dessus de la ligne de flottaison.
Pendant ce temps, Mytilda, l’œil toujours interrogateur, vêtue d’un haut incarnat relevant la beauté sombre de son regard, me scrute en se demandant si ma faiblesse est feinte ou pas !
Elle hésite entre l’ignorance affectée et l’inquisition totale, anamorphose prenant forme dans une parfaite réincarnation de Torquemada.
Bref, malgré le feutre des convenances, il résonnait autour de moi comme une aura de bruit et de fureur.
Mais attention, … silencieuse la fureur !
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