18 octobre 2013

Apiéger


Comment avait-elle pu se faire piéger. Elle était là sur le canapé du studio de Joao Pedro. Une envie de s’enfuir lui tenaillait les tripes. Mais pour où, pour quoi ?
Elle qui croyait qu’en changeant son chemin cet été elle avait enfin apiéger son destin, sa vie, elle ne s’était en fait que bercée de douces illusions.

Joao Pedro avait beau lui dire que ce studio n’était que temporaire, que tôt ou tard son loft serait enfin terminé, elle n’y croyait plus. L’aveuglement passager de la nouveauté que lui avait donné cet homme  lui paraissant jadis sentir le sable chaud, s’était dissipé.
A ses pieds pourtant il jurait que leurs lendemains allaient être plus rayonnants les uns que les autres, mais elle ne l’écoutait plus. Elle finit son verre et se leva pour s’en resservir un autre. Ce soir elle buvait pour oublier, bien qu’elle sache que ce n’était nullement la solution.

Elle s’abandonna cette nuit-là dans ses bras, sur son corps encore une fois, mais ce n’était que mécanique. Il n’y avait plus rien de magique.


365 Obsolètes


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