16 octobre 2013

Apoco


Au bureau, j’étais par certains côtés comme absent. Une espèce de vieux truc abandonné, dont la valeur égale les arrondis proches du zéro. Une sorte d’apoco.
Bref qu’elle ne fut pas ma surprise, quand l’accueil de la délégation d’une filiale ibérique nous rendant visite me fut confié !

- Tu parles espagnol ?
- Un poco, répondis-je
- Et bien ça fera l’affaire. A 10 heures tu iras les récupérer à la grande salle de réunion. Tu leur feras faire le tour des services.

Merde alors, un poco … ça ne veut pas dire que je suis bilingue. Mais le temps que je me reprenne, mon chef avait filé dans un antre de lui seul connu. Évidemment Mytilda en profita pour bien me savonner le moral, appuyant bien sur le fait que baragouinant trois mots de la langue de Cervantès, j’allais me taper une affiche 4 par 3 au minimum.

- Et bien vas-y si t’es si forte …
- Ah mais moi j’n’ai pas fait le mariolle niveau « un poco » ...
- Ah oui c’est vrai … Madame se vautre dans de la vieille langue …
- Que veux-tu … Le grec c’est pas demain la veille que je vais m’en servir …
- Pffuff, pour sûr, vu la crise là bas, c'pas demain qu’ils vont nous envoyer des visiteurs !

Sur ce, je me mis à de rapide révision : « Ola, me llàmo … »


365 Obsolètes


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